L'origine des larmes
de Jean-Paul Dubois

critiqué par Pacmann, le 9 juin 2024
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Vous plaisantez donc Monsieur Dubois !
Paul, anti-héros au profil classique de l’auteur, a tué son père, ou plutôt a tiré deux balles dans la tête du cadavre de l’auteur de ses jours, décédé de mort naturelle quelques jours avant. Après avoir été jugé pour cet acte qui n’est pas réellement un crime, celui-ci va être condamné à suivre une thérapie chez le fantasque docteur M. Guzman, qui a la particularité de souffrir d’obstruction d’un canal lacrymal qui le fait pleurer sans lien avec une émotion ou une douleur.

Le corps du récit est donc une série de confessions que Paul va faire à son psychiatre à qui il va expliquer les raisons de la haine viscérale qu’il a voué à son père, décrit comme porteur de tous les défauts possibles et imaginables d’un homme méchant, tricheur et pervers.

Si avec cet auteur, on est souvent porté par ses récits humoristiques et absurdes, dans ce dernier roman, d’un auteur auréolé du prix Goncourt 2019, c’est une déception flagrante et désolante.

Le lecteur aura tout de même quelques éléments qui pourront l’intéresser comme l’histoire de Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations Unies de 1953 à 1961 et qui plus est prix Nobel de la paix.

Ainsi, si cette histoire a l’air de bien démarrer avec les voyages habituels de l’auteur en Scandinavie, au Canada et dans le Sud de la France, le récit s’étiole et se perd en digressions fumeuses. Outre quelques phrases et traits d’humour, le lecteur est heureux d’enfin le terminer pour passer à autre chose.