Le cri du sablier
de Chloé Delaume

critiqué par Ulrich, le 21 décembre 2004
(avignon - 50 ans)


La note:  étoiles
Troublant, étonnant, enrichissant,…
Le corps pour théâtre, pour expression de la douleur – la douleur physique, la douleur morale, les deux intimement liées – inséparables. Alors ce livre, c’est un flot, un entremêlement, ça coule, ça suinte, ça pue, c’est dur !
L’enfance, toujours elle, si dramatique, je n’en vois pas de plus dramatique. La vie n’est alors plus qu’une lutte avec soi-même, son corps, son passé. Peut-être un délire ! oui mais à 40° de fièvre.
L’image du sablier est belle : chaque grain qui fait la vie de la narratrice, qui coule sur sa vie. Le sablier est aussi un espace fini- Lorsque le dernier grain coule, c’est la fin mais c’est aussi le premier du recommencement.
Voilà la vie, cette vie qui ne peut se remettre de son enfance. C’est impossible – Logique ! Dramatique.
On ne comprend pas tout, on accompagne le délire comme si on restait assis à côté, à rafraîchir le malade, à saisir des bribes d’une histoire qui ne peut que lui appartenir. Troublant, étonnant, enrichissant,…