Nikolaï le bolchevik amoureux
de Gérard Guégan

critiqué par CHALOT, le 29 juillet 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
une page d'histoire en roman
Nikolaï , le bolchevik amoureux

Le grand Equarisseur, c'est ainsi que dans l'intimité Staline est appelé par Boukharine » envoie le révolutionnaire en mission à Paris en mars 1936.
Nikolaï doit négocier l'achat de manuscrits de Marx détenus par des socialistes allemands réfugiés à Amsterdam.
Que cache cette mission confiée à celui qui se sait surveillé, en sursis ?
A Paris, Boukharine rencontre des « amis » certains sont sincères, d'autres moins. Le célèbre écrivain et poète Aragon reste un stalinien de la première heure dont il se méfie.
Lors d'une discussion avec Malraux, le bolchevik lui explique qu'il s'est inventé un principe de survie qui se résumé à deux mots : Ruse et feinte.
Le danger est là, Nikolaï se sait surveillé .
Il sait et il le dit : « Si je rentre à Moscou, Staline me tue! »
Ce sera vrai à peine deux ans plus tard puisqu'il sera condamné et exécute sur ordre de celui qui n'accepte que personne ne lui fasse de l'ombre.
Le bolchevik est amoureux de sa jeune femme, enceinte de lui, restée à Moscou.
Il réfléchit, tergiverse : va t-il s'enfuir avec elle ou revenir en URSS ?
L'auteur fait le récit du séjour du grand révolutionnaire et nous fait part de ses rencontres.
Contre toute attente, Staline autorise l'épouse de Boukharine à venir à Paris !
Que cache cet acte étonnant ?
Le « grand équarisseur » est un calculateur ; veut-il pousser à la faute celui qu'il fait surveiller  ?
Ce livre se présente comme un suspense ….malheureusement ce n'est pas une fiction !

Jean-François Chalot