La leçon de cinéma de José-Maria Berzosa, Jean Collet, Jérôme Prieur, François Truffaut

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Cinéma, TV

Critiqué par Veneziano, le 5 août 2024 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 295ème position).
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Une analyse de films par leur cinéaste

Ce livre retranscrit une émission d'entretiens où François Truffaut analyse ses propres films. En répondant aux questions des journalistes, il évoque ses objectifs, son ressenti en les revoyant, son analyse générale et celles plus spéciales de certaines scènes. La série des Doinel n'a pas été conçue volontairement telle quelle au départ, alors qu'il souhaitait faire un film sur le théâtre et l'Occupation.
Chaque film donne lieu à un court chapitre, avec des extraits de scénarios. Les échanges sont naturels, clairs, mais précis. De cette lecture, il en ressort une plongée dans un monde personnel, un mode de pensée ; cela permet de compléter sa vision personnelle de ces oeuvres. C'est intéressant.

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Génial

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 19 août 2024

Retranscription écrite d'un doublé d'émissions de TV diffusées en 1981 ou 1982 et jamais rediffusées, ce petit livre est passionnant, et aborde quasiment toute la filmographie de Truffaut, vue par le principal intéressé. Seul son ultime film, "Vivement dimanche", manque à l'appel, et pour cause, il ne l'avait pas encore réalisé (et son dernier film en date au moment de la diffusion des émissions, "La Femme d'à côté", n'était pas encore dans les salles à l'époque). Il faudra attendre 40 ans ou presque pour avoir ce livre, pour des raisons plus ou moins obscures expliquées dans l'avant-propos.
Truffaut, ici, parle de ses films. Il avoue ne plus pouvoir revoir ses films datant d'avant 1973, pour des raisons diverses, et s'avèrera très très méchant envers "La Sirène du Mississippi". Il passe gentiment son tour, l'air de dire "pas grand chose à déclarer ici", sur l'essentiel du cycle Doinel, "Les 400 Coups" mis à part. Il devait considérer ces films ("Baisers volés", "Domicile conjugal", "L'amour en fuite") comme des oeuvres secondaires, alimentaires presque.
Très critique la plupart du temps, en même temps il était critique à la base et était sans doute celui qui était le plus à même de parler de ses propres films, Truffaut était un grand réalisateur n'ayant, à mon humble avis, réalisé qu'un seul mauvais film, "Une belle fille comme moi", film qu'il avoue apprécier tout en reconnaissant son statut peu enviable.
On verra et reverra ses films avec bonheur. On lira ce livre de la même manière; de même que "Les films de ma vie", "Le plaisir des yeux" et l'essentiel "Hitchcock/Truffaut".

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