Le chant des innocents
de Piergiorgio Pulixi

critiqué par Incertitudes, le 4 septembre 2024
( - 40 ans)


La note:  étoiles
La vengeance est un plat qui se mange tout de suite
Ces crimes sont d'autant plus horribles qu'ils sont commis par des adolescents avec une férocité qui est d'autant plus choquante. Ils n'ont aucun remord, aucune justification à apporter à leurs actes. Ce sont des coquilles vides. Des êtres faibles à qui on a lavé le cerveau. Victimes du manque d'amour de leurs parents et des brimades à l'école.

Cet auteur italien, que je ne connaissais pas, écrit ce thriller qui file à cent à l'heure avec ses chapitres d'une page qui nous font passer très vite d'une situation à une autre (un bar, la maison de Vito, le poste de police, le bureau de la psy). Parce que si on a ces gosses paumés, du côté de la police, ce n'est pas rose non plus. On a les habituels chefs pointilleux, à cheval sur la procédure, ce qui les rend souvent assez drôles, et des flics paumés dans leur vie privée. Mariages ratés, infidélités, blessures d'enfance, il y a de quoi faire. Ce Vito Strega (la sorcière en italien) a du potentiel. C'est un excellent enquêteur, à fond dans son boulot, amateur de bourbon, de Poe, de jazz, vivant avec une ado, une vieille, une chatte mais avec aussi un sacré caractère. Comme Teresa sa coéquipière ou la troublante Marina.

Il est si mystérieux qu'il n'a pas encore délivré tous ses secrets. C'est le type de flic qui se détruit à petit feu quand il n'est pas au travail à enquêter sur des meurtres. C'est ce qui le maintient en vie.