Trop c'est trop
de Blaise Cendrars

critiqué par Bookivore, le 18 septembre 2024
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
17 instantanés cendrarsiens
Ce petit livre, qui totalise quelques 250 pages (le livre est lus épais, mais il faut y rajouter un dossier en fin de volume et une intro d'une trentaine de pages signée Claude Leroy), est un recueil de nouvelles, enfin, de nouvelles... Avec Blaise Cendrars, on ne sait jamais vraiment comment qualifier les choses. Ce sont des textes souvent courts (il y en à 17 ici), parfois découpés en chapitres, et qui entremêlent réalité et invention. Des tranches de vie de l'auteur, qui mélange parfois allègrement les époques, rendant certaines dates, certains événements un peu confus(es), comme à son habitude.

N'avait-il pas écrit un cycle de quatre livres qu'il qualifiera de "mémoires qui n'en sont pas tout en en étant un peu quand même" ? N'avait-il pas publié trois livres qualifiés d'"Histoires Vraies" (c'est d'ailleurs le titre du premier des trois) alors qu'il s'agit, comme dans ce "Trop c'est trop" publié initialement en 1955, d'histoires pas forcément vraies ?

Peu importe si c'est romancé d'après la réalité, authentique ou totalement bidonné, le fait est qu'avec Cendrars, c'est toujours un vrai plaisir de lecture. Nous embarquant notamment, et à plusieurs reprises, dans son cher Brésil, l'auteur nous offre, ici, un petit florilège de textes un peu secondaires, parfois, qu'il devait juger un peu accessoires (il ne faisait pas grand cas de ce livre), mais qui, tous, ont cette patte indéniable : celle de la main gauche de l'auteur manchot de "Moravagine" et de "Bourlinguer". C'est, donc, une excellente lecture.