Prime time de Maxime Chattam
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone
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L'an dernier, le précédent roman de Maxime Chattam, "Lux", m'avait, à la base, vraiment bien plu, même si je le trouvais un poil trop bien-pensant. Avec le recul, je regrette de lui avoir donné une note aussi élevée (4 étoiles à, car, l'ayant relu, je suis obligé de dire que c'est incontestablement son "ratage" à ce jour, un roman certes original, mais trop bien-pensant, et puis, quand même, qui fait un peu trop penser à "Sphère" et "Premier Contact" (deux films et, pour le premier, à la base un roman) pour être honnête.
Bref.
Voici le temps de parler du nouvel opus de Chattam, sorti le 30 octobre dernier, un pavé de 550 pages baptisé "Prime Time". L'histoire est résumable en une ligne ou deux : le présentateur-vedette du JT de 20h d'une grande chaîne française, MD1, est pris en otage par un homme cagoulé, à la voix déformée, armée d'un revolver et d'une sorte de grenade, qui menace de tuer le journaliste si on interrompt le direct, ou si on tente quoi que ce soit. Il lit un texte assez revendicatif sur la société de maintenant, et demande 50 millions d'euros, faute de quoi il tue son otage. Parallèlement, dans leur maison de Boulogne-Billancourt, la femme et la fille du journaliste, Paul Daki-Ferrand, sont elles aussi prises en otage. Dans la salle de régie, Charlène, jeune assistante technique, est choisie par le preneur d'otages, qui se fait appeler Kratos, pour servir d'intermédiaire entre lui et le RAID, déployé tout autour de la salle de tournage...
Le roman semble à la base assez facile, une intrigue simple et peu originale (prise d'otages), mais Chattam parvient à ce que l'on ne puisse jamais lâcher le livre du regard (et en plus, il nous offre le plaisir de faire revenir des personnages récurrents de certains de ses précédents romans : Segnon Dabo, Guilhem Trinh, Magali, de la Gendarmerie, appelés en renfort). Si son twist final (dans l'épilogue) m'a moyennement convaincu (et c'est pour ça que je ne donne pas plus), "Prime Time", dans l'ensemble, est à la fois un excellent thriller rempli de suspense et une belle critique des médias, de la course au buzz, de l'absence de moralité de certains médias, de notre société actuelle. Après un "Lux" finalement très décevant, ce nouvel cru est donc un beau retour en forme.
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Les éditions
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Prime time
de Chattam, Maxime
Albin Michel
ISBN : 9782226470089 ; 22,90 € ; 30/10/2024 ; 560 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Bien vu !
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 31 mai 2025
Puis la présentation aussi complète des corps de police et de gendarmerie présents sur les intervention à hauts risques, l’inventaire de chaque poste dans chaque équipe du GIGN ou du RAID.
Alors, oui cela paraît interminable surtout quand on s’attend à lire un thriller et que l’on tombe sur un documentaire.
(Spoiler, petit conseil personnel, les personnages principaux seront Charlène Kermadec, dite Charlie, cheffe d’édition et Yanis Amar adjudant du GIGN, chargé de la communication qui devront passer de nombreuses heures ensemble.)
Mais passées ces pages, le rythme s’accélère avec une prise d’otage en direct sur le plateau du journal de 20 heures avec son présentateur vedette, Paul Daki-Ferrand. Ce dernier malgré lui, et son ravisseur qui se fait appeler Kratos, deviennent les "héros d’une série réelle en mondiovision".
Et comme les téléspectateurs du monde entier qui ne pourront plus quitter leurs écrans, il nous est pratiquement impossible de quitter les 500 pages de ce roman.
Une tension extrême est maintenue du début à la fin, aussi bien à l’intérieur du studio qu’à l’extérieur où de nombreux policiers sont à la recherche de l'identité de ce Kratos, ainsi que de ses complices.
Il n’est pas seulement question du montant de la rançon demandée, se pose la question déontologique face aux bénéfices d’une diffusion mondiale qui enrichit le groupe Médiaplex, propriétaire de la chaîne MDI, dont la directrice Amélie de Castelnac en a pleinement conscience ; de mêmes que les hommes politiques, ministre et président.
Enfin un thriller qui mérite son nom, une réussite dans son genre.
Terriblement addictif !
Un long direct
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 25 novembre 2024
On sent qu'il s'est documenté que ce soit sur le procédure d'intervention du GIGN et du RAID, mais aussi de la manière dont fonctionne la rédaction d'un Journal Télévisé et il arrive à retranscrire cette ambiance pour que même un lecteur qui ne sait rien de comment fonctionne ce genre de programme en coulisse ne soit pas perdu. Autre chose la complexité des personnages qui évoluent au fur et à mesure de l'intrigue en même temps l'auteur ça fait des décennies maintenant que l'auteur fait partie du sommet des ventes, il n'a plus rien à prouver, mais ne se repose pas sur ses lauriers. .
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