Ilaria: Ou la conquête de la désobéissance
de Gabriella Zalapi

critiqué par CHALOT, le 5 janvier 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
roman social et familial
LLARIA

Le récit se situe au tout début des années 1980 en Italie, au moment où se déroulent les attentats et les actions de commandos, venant de l'extrême droite ou des brigades rouges.
Ces événements sont en toile de fond de l'histoire sans directement influencer.
Llaria est une petite fille de huit ans qui vivait avec ses parents et sa petite sœur. Tout allait bien malgré les disputes entre ses parents, leur séparation et ce jour de mai 1980 où son père l'a emmené en voiture pour un très long périple dans toute l'Italie.
Cette fillette va grandir, tout doucement et parfois très vite car elle ne retourne pas à l'école, passe avec son père d'une chambre d'hôtel à l'autre.
Son père aime beaucoup sa fille mais il boit trop et est versatile, violent parfois en paroles.
L'éducation, c'est l'ensemble des influences qui s'exercent sur l'individu et que l'individu exerce sur son environnement.
C'est ce que cette fille va vivre pendant deux ans, semblant fuir avec son père....qui ?
C'est un enlèvement parental que subit Llaria qui fait vivre à cette fillette une enfance presque normale au cours de laquelle elle va faire de nombreuses rencontres.
Son père l'inquiète et sa mère lui manque mais elle n'arrive pas à faire changer son père et sa mère est "incontactable".
Ce sont mille vies qui sont offertes à Llaria qui va connaître la transgression avec son père comme guide, l'internat à Rome puis une vie paysanne reposante en Sicile.
L'apprentissage de la vie n'est pas un long fleuve tranquille surtout quand on est « ballotté » entre ses deux géniteurs !
Cette histoire écrite dans un style rapide, sans artifice, nous appelle à la réflexion critique sur la parentalité.

Jean-François Chalot

Lecture ennuyante 5 étoiles

Ilaria, huit ans, est enlevée par son père qui l’emmène dans un périple en Italie. D’hôtels miteux en chambres provisoires, de bar en bar, cette cavale ne semble pas avoir de fin. Ilaria subit les humeurs de son père, qui se dispute avec sa mère par téléphone. Ce père boit de plus en plus. Ilaria est placée à droite à gauche, sans cesse ballottée d’un endroit à l’autre, confiée à des amis, des connaissances, comme un bagage dont on ne sait que faire.
Ilaria est la narratrice et son style est dépouillé, sans description ni des décors ni de sentiments. Les phrases se mélangent entre les mots de la narratrice et de ses interlocuteurs et entre les dialogues et le reste. Cela rend la lecture parfois difficile. Mais j’ai surtout été ennuyée par le style minimaliste, qui reste le même quelle que soit l’humeur de la narratrice. Difficile dans ces conditions de ressentir de l’empathie.

Pascale Ew. - - 57 ans - 24 février 2025