Ce que la vie a de plus beau
de Ismaël Khelifa

critiqué par Jfp, le 12 janvier 2025
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
père et fils
Comment se retrouver, lorsque les aléas de la vie ont séparé père et fils, et creusé entre eux un abîme dès la prime enfance ? Nathan a été placé très tôt par sa mère dans une famille d’accueil où il a trouvé la chaleur d’un foyer et une qualité de vie qu’elle était bien peine de lui donner. Arrivé à l’aube de sa majorité, il éprouve le besoin de rencontrer ce père absent, qui ne s’est jamais manifesté (du moins le lui a-t-on fait croire) et qu’il a fini par détester profondément et rendre responsable de tous ses maux. Ce père, Romain, célèbre photographe mondialement admiré pour ses clichés spectaculaires en provenance des quatre coins du monde, il va le voir à l’occasion de la projection à Cannes, en clôture du festival, d’un documentaire consacré à son œuvre. Leur rencontre va être un choc pour ces deux êtres que tout sépare, mais une aventure en commun, dans les fjords de l’ouest de l’Islande, va constituer une véritable renaissance pour le fils autant que pour le père. Ismael Khelifa a écrit un roman profondément émouvant, roman d’aventure tant intérieure qu’extérieure, avec une écriture sans chichis, sachant aller à l’essentiel en peu de mots mais des mots bien choisis. Un roman qui fait du bien, montrant qu’avec un peu de bonne volonté rien n’est jamais perdu dès lors qu’on accepte de se remettre en question.