Un printemps en moins
de Arnaud Dudek

critiqué par CHALOT, le 18 janvier 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
un plongeon émouvant dans le harcèlement et ses dégâts
UN PRINTEMPS EN MAI

Gabriel a été conduit d'urgence à l'hôpital, il est dans le coma , son père est désespéré.
C'est un jeune homme de 14 ans un peu « fragile » qui vient, le lecteur l'apprend au cours de sa lecture, de se jeter par la fenêtre de son collège.
Gabriel reçoit plusieurs visites dont celle d'une professeure de son établissement.
Romane n'a pas eu ce garçon dans sa classe, elle était juste en bas dans la cour quand elle a entendu et vu arriver le corps de Gabriel.
Elle va tous les jours aller voir cet élève à qui elle s'attache.
Le sujet traité est grave, inquiétant car avec internet, il y a de plus en plus d'enfants qui sont victimes de harcèlements. Ici, c'est du harcèlement permanent ; à l'école, dans la cour, sur les réseaux sociaux.
Gabriel n'est pas chétif mais pas bien grand avec des traits fins, ce qui suffit à quelques imbéciles pour le poursuivre de leurs attaques imbéciles et lâches.
L'homophobie est un délit mais surtout un rejet, une forme de racisme particulièrement douloureux pour tous ceux et toutes celles qui le subissent, qu'ils soient homosexuels ou seulement « jugés' comme tels.
L'auteur réussit dans le cadre d'un roman relativement court, bien écrit à nous émouvoir.

Jean-François Chalot