Malatesta, pièce en 4 actes
de Henry de Montherlant

critiqué par Jules, le 8 janvier 2005
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Un condottiere contre le pape
Malatesta est une pièce de théâtre relativement moins connue que les autres du même auteur, comme « Le cardinal d’Espagne », « Port-Royal » ou « Le maître de Santiago » Elle a été terminée en 1944.

Si elle est moins connue, son message est également moins évident à trouver. Malatesta est un personnage historique de la renaissance italienne, condottiere au service de qui en a besoin. Il est seigneur de Rimini.

Dès le premier abord, nous sommes confrontés à un Malatesta violent au point d’en tuer un de ses fidèles. Il est entouré d’écrivains, plus ou moins bons et plus ou moins savants qu’il paye.

Alors que Malatesta a longtemps combattu pour le pape, il se sait plus ou moins en disgrâce. Son beau-fils arrive de Rome avec des nouvelles fraîches. Il est porteur d’une proposition du pape : par crainte de Venise, ce dernier voudrait échanger Rimini contre deux autres villes. Ainsi le pape pourrait bloquer toute tentative de Venise vers cette ville, comme s’il se méfiait de Malatesta ou le considérait comme incapable de défendre sa ville.

Il devient fou de rage à entendre cette proposition et décide, ni une ni deux, d’assassiner le pape. Le voilà donc à Rome attendant son audience privée avec ce dernier. Mais le pape ne sera pas seul et Malatesta ne pourra pas lui cacher le but de sa visite…

Malatesta est un personnage très peu fiable qui ne pense qu’à ses intérêts personnels. Il a déjà trahi le pape précédemment et a été excommunié pour cela. Mais il croit en ses capacités et en son destin : le pape a besoin de lui et lui pardonnera.
Un homme aveuglé par sa confiance en lui et se croyant supérieur à tous…

Le sort va se manifester d’un côté auquel il ne s’attendait pas !…

Une pièce qui ne laisse pas de souvenirs impérissables et qui n’apporte pas grand chose à l’ensemble de l’œuvre de son auteur. Bien écrite, oui, mais le lecteur se demande un peu où on voulait le mener.