Les enfants du large
de Virginia Tangvald

critiqué par CHALOT, le 6 avril 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
une odyssée dramatique
Une vie cabossée ou d’aventures ?

Virginie Tangvald est le seul enfant vivant du célèbre navigateur norvégien Peter Tangvald mort lors d’un naufrage en juillet 1991.
Sa grande sœur est décédée durant cette catastrophe, son grand frère, rescapé, très traumatisé prendra plus tard le gouvernail et l’aventure maritime.
Suivant le parcours de son père, adulte, il disparaîtra lui- aussi, en mer.
L’auteure qui avait à peine 5 ans au moment de la disparition de son père a vécu au Canada avant que, jeune adulte, elle parte sur la trace des siens, disparus et pour comprendre qui était ce père aventurier.
Pour vivre, se construire, n’est-il pas nécessaire et même indispensable de savoir d’où on vient?
L’auteure va apprendre que si son géniteur a eu de nombreuses vies, il a eu sept femmes qu’il a aimées, épousées et emmenées avec lui.
Toutes ces femmes ont vécu des ruptures, voire des drames.
Quel homme était-il ?
Courageusement, sans faux fuyant, l’écrivaine née comme son frère et sa sœur en pleine mer apprendra que l’une des femmes de son père a été tuée semble- t-il par des pirates dans des conditions peu élucidées, alors qu’une autre très jeune périt noyée.
Il y a des zones d’ombres dans la vie de cet homme extraordinaire qui ne vivait que d’espaces marins et d’aventures.
Ah si le mouvement me too avait existé ?
Virginie Tangvald qui marche sur les traces de son père, à travers le monde fait des rencontres, tombe amoureux d’un homme, Jean, qu’elle quittera après 10 ans de vie commune.
Le hasard, est-ce lui ? fera que ce Jean était semblable à son père :
« Toujours fidèle à cette quête d’absolu où elle-même. » !?
Ce premier roman biographique est à la fois fascinant et à la fois envoûtant par l’histoire et la magie de l’écriture.

Jean-François Chalot