Panique à Porterhouse
de Tom Sharpe

critiqué par CCRIDER, le 11 janvier 2005
(OTHIS - 76 ans)


La note:  étoiles
Highschool
Tom le Frisé revient à Porterhouse , le délirant collège de Cambridge pour de nouvelles aventures pas piquées des hannetons ...
Cette loufoque histoire nous fait rencontrer des personnages plus ou moins hallucinants , de vieilles barbes complètement allumées , des déjantés , des dérangés de tout poil , le tout dans le cadre hyper-rigide d'une institution éducative immuable .
Lady Mary , la veuve de Sir Gober , un ancien prof du collège disparait dans des conditions étranges . S'ensuit une enquête pleine de loufoquerie et d'individus douteux ...
La chute surprend , aussi convient-il de ne pas la raconter , mais l'esprit de collège huppé est fort bien rendu dans le style caricatural , bien sûr .
Tom Sharpe en profite pour ridiculiser les institutions emblématiques de nos voisins britanniques qui ne lui en ont pas voulu pour autant puisqu'il lui ont décerné le Grand Prix de l'humour noir pour l'ensemble de son oeuvre . A mon avis , c'est tout à fait mérité , car on s'amuse beaucoup . Ce livre se lit facilement et rapidement . Pour les amateurs d'humour anglais , of course !!!
Délirant 8 étoiles

On s'amuse beaucoup à Porterhouse.
L'éducation n'y est qu'un prétexte à retarder le temps, à manger, à boire des grands vins et fumer des havanes. Tout le reste n'est que motif aux bons mots.
C'est un peu touffu, je l'accorde bien volontiers, mais je m'y suis beaucoup plu.

Monocle - tournai - 64 ans - 25 août 2015


Un polar à Cambridge 7 étoiles

Porterhouse College (tout clin d'oeil au Peterhouse College de Cambridge ne serait que pure coïncidence!), établissement douteux dont le personnel oscille entre l'idiotie incompétente et la folie, se voit attribuer un nouveau professeur. Le sieur, qui aurait aussi bien besoin d'une thérapie, est pourtant bien plus qu'un professeur; il est en fait chargé d'une mission : découvrir qui a tué l'un de ses prédécesseurs enseignant. Ajoutez une bande de mafieux versés dans les reportages télé, des avocats véreux, pas mal de frustrations sexuelles, quelques troubles financiers, de la grande bouffe et des bons vins et vous avez un polar version Tom Sharpe : de la dynamite anglaise, déglingué comme on l'aime.
L'histoire s'égare un peu vers la fin, tire en longueur inutile mais, malgré tout, les quiproquos chargés d'humour noir caricatural restent un plaisir a lire.

Oburoni - Waltham Cross - 41 ans - 27 octobre 2010


Sharpe l'entomologiste 5 étoiles

Mauvais rythme de lecture de ma part, histoire trop touffue et par la suite confuse que ce Panique à Porterhouse. Les torts sont partagés. Tom Sharpe investit plusieurs personnages à forte potentialité comique successivement, et m'a lassée, même si je reconnais son talent dans le domaine de l'énorme : Kudzuvine en pèquenot est plus que probable ; Purefoy Osbert en défenseur des criminels poussés au délit et au crime par la société est un archétype fascinant ; Lord Pimpole en gentleman farmer déviant est effrayant ; d'autres tiennent aussi des rôles amusants. Mais, à force d'épingler dans son cahier de phénomènes les personnages les uns après les autres, avant de peu ou prou les abandonner, Sharpe dilue et dilate son intrigue, en a-t-il réellement une au demeurant, et le livre n'est-il pas en fin de compte une succession de portraits au vitriol de la société anglaise, de la meilleure société anglaise évidemment, sous un jour bien peu flatteur, et la description destructrice de l'une de ses institutions les plus anciennes et les plus révérées, l'université ?
Je ne suis pas entrée dans le rythme, je n'y ai pas trouvé de rythme, malgré l'habileté de l'auteur.

Vda - - 49 ans - 4 mars 2008


Pas si convaincant 5 étoiles

Si l'on doit reconnaitre un atout, et non des moindres à Sharpe, il s'agit sans aucun doute de son imagination débordante. Il parvient avec habileté à construire des histoires d'un loufoque typiquement anglais, ce qui a le don de rendre son livre amusant à défaut d'être passionnant.
Il a été à de nombreuses reprises comparé à Wodehouse: c'est bien exagéré! Il n'en ni le sens de l'humour ni la légèreté; et tombe hélas souvent dans une vulgarité qui se veut humoristique sans hélas y parvenir.

Maxence - - 41 ans - 14 février 2006