La maison aux sortilèges
de Emilia Hart

critiqué par CHALOT, le 6 mai 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
un conte générationnel et féministe
Ce roman raconte le destin de trois femmes extraordinaires, l’une, la première, risque d’être condamnée à mort en 1619 pour sorcellerie, la troisième est une femme battue qui, enceinte fuit son bourreau en 2019.
Quant à la deuxième, celle-ci « meurt » à petit feu en 1942 dans un grand domaine comme prisonnière des conventions patriarcales.
Quel est le lien qui existe entre ces femmes ?
Le lecteur est agréablement envoûté par ces trois femmes qui possèdent un pouvoir ancestral qui se transmet de mère en fille.
Elles sont proches de la nature, des animaux, petits et grands.
Celle qui a vécu au début du 17ème siècle est considérée comme sorcière surtout quand elle guérit les gens, les deux suivantes ont, elles un peu plus de chance ? Elles connaissent la maltraitance et les violences domestiques.
C’est un conte féministe intergénérationnel.
S’agit-il d’une caricature ?
Oh que non ! Les femmes différentes dans le passé lointain ont été considérées comme des sorcières et beaucoup sont mortes sur le bûcher.
Plus tard, certaines se sont retrouvées en asile psychiatrique ou en isolement familial strict.
Et la place de l’homme ?
Elle n’est pas à leur avantage même si certains sont meilleurs que d’autres et sortent du lot.
Ce livre, on l’ouvre, on est happé par les histoires qui s’entremêlent, on le déguste et après on regrette qu’il soit terminé !

Jean-François Chalot