La Meute: Enquête sur la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon
de Charlotte Belaïch, Olivier Pérou

critiqué par Blue Cat, le 11 mai 2025
( - 60 ans)


La note:  étoiles
La secte
Tout était là, sous nos yeux, depuis bien longtemps. Seuls ceux qui ne voulaient pas voir n’ont pas vu. Ce livre bien documenté apporte toutes les preuves et témoignages, si besoin était encore. Mélenchon se comporte bien comme un dictateur au sein de sa formation LFI donnant raison à l’adage ‘Grattez le vernis d’un révolutionnaire, et vous trouverez un dictateur’. En effet, en effet.

Sa mégalomanie, son narcissisme, son mépris des règles démocratiques, son autoritarisme, sa misogynie décomplexée, sa violence verbale, son mépris du réel, sa malhonnêteté intellectuelle crasse, sa fascination pour les dictateurs, tout ceci fait forcément penser à Trump. Mais aussi dans la méthode : 1/ Attaquer, toujours attaquer 2/ Nier, nier jusqu’au bout malgré les preuves 3/ Se victimiser à la moindre critique.

Cet homme, Mélenchon, après avoir été sénateur, ministre délégué sous Jospin, ce socialiste tendance lambertiste, plutôt ignoré du grand public, négligé par les instances dirigeantes du parti, notamment par Hollande, porte une blessure narcissique profonde qui exige vengeance.

A partir de là, et après avoir quitté le parti socialiste en 2008 sans être retenu par personne, il se croit prédestiné à un destin national grandiose. Après quelques tâtonnements, il crée en 2016 LFI, machine à préparer l’élection présidentielle. Car ce sera ‘Président de la République, sinon rien" désormais. Trois échecs successifs à la présidentielle suivront, non digérés par le candidat Mélenchon. Joli cas de déni. LFI est dès l’origine et reste à ce jour une machine à lancer le candidat Mélenchon aux élections présidentielles successives, c’est son unique raison d’être. Certains ‘insoumis’ refusent encore de le comprendre.

‘La République c’est moi !’ hurle-t-il les yeux exorbités devant des représentants de la justice et de la police. ‘LFI c’est moi !’, ‘Je suis le bruit et la fureur !’ exulte-t-il en meeting. Joli cas de décompensation psychiatrique paranoïaque. A quand ‘le Christ ressuscité, c’est moi !’ ?

Que quiconque exprime un avis un tant soit peu divergent et la haine et la violence mélenchonistes se déclenchent immédiatement sur lui. Et cela vaut pour le militant de base jusqu’au cadre dévoué à sa personne depuis des années, voire des décennies. Aucun respect, aucune gratitude, aucun sentiment. La démocratie au sein du mouvement ? Une perte de temps ! Et ‘le vieux’ n’a plus le temps. Alors ça purge, ça purge à tour de bras, rappelant les tristes heures du communisme soviétique et du maoïsme chinois.

Beaucoup de militants sont partis au fil des années, discrètement, pour ne pas ‘nuire à la cause’. D’autres, les purgés repentis, les plus connus, dénoncent les méthodes crypto-fascistes du chef, mais seulement après avoir été purgés. Et c’est bien là que le bât blesse, pas de prise de conscience avant d’être éjectés. Aucune compassion de ma part pour ces pauvres purgés, qui ne voyaient pas d’inconvénient à accepter l’inacceptable contre un siège de député. Vendre son âme pour un plat de lentilles n’était pas un problème. Et on s’étonne du taux d’abstention...

Désormais, il ne reste autour de Mélenchon que les fidèles lobotomisés, exactement comme dans une secte. LFI c’est lui et lui seul, le gourou tout puissant servi par sa cour servile, purgée des cadres les mieux formés. Le niveau baisse encore et encore. Plus personne n’émet la moindre critique. Personne ne s’autorise à ‘penser’, car seul le chef pense. C’est lui-même qui le dit, si, si. L’humiliation, la menace et la violence comme méthode de management toxique. Les maltraités deviennent maltraitants à leur tour, jamais assez pour le chef.

Il peut compter sur Sophia Chikirou, sa compagne, pour faire régner l’ordre et la soumission chez les adeptes. Cette ‘communicante’ incroyablement agressive et insultante envers les troupes, pourtant dévouées, a trouvé avec Mélenchon, un chef qui lui autorise tout. Quel bonheur de maltraiter et menacer en toute impunité, n’est-ce pas ? Comme elle le dit et le répète ‘Je suis la femme du chef’ suivi rapidement d’un rustique ‘Alors fermez vos gueules’. Le couple Ceausescu était urbain, à côté.

Et les finances de LFI ? Elles reposent sur divers montages financiers frauduleux, justement épinglés par la justice. Là encore, déni total des intéressés, à la Trump, alors que toutes les preuves sont entre les mains de la justice. Les juges et les journalistes sont des hyènes vendues au Grand Capital, qu’on vous dit.

Les fidèles non encore purgés de la secte ne seront pas bousculés par ce livre édifiant. Ils ne le liront pas ou seulement pour prétendre que tout est inventé. Les électeurs mus par la haine de la France ne changeront pas d’avis sur la secte et son gourou. Les antisémites continueront de se frotter les mains, ravis de l’aubaine LFI.

Les autres, les lecteurs de bonne foi, se verront confirmés dans ce qu’ils constataient et pressentaient déjà depuis plusieurs années. Mélenchon et ses méthodes fascisantes sont un danger pour la France, l’ennemi de l’intérieur. LFI ne combat pas l’extrême droite, elle l’alimente généreusement. La gauche de gouvernement n’est plus qu’un grand cadavre à la renverse.

Le modèle historique de Mélenchon est Robespierre. La révolution dévore ses enfants, c’est bien connu. Bon appétit...