Combattre le racisme par la solidarité

L’auteur de ce livre essai a connu par le passé dans son enfance la discrimination en raison de sa couleur de peau.
Aujourd’hui, journaliste il étudie la situation actuelle et analyse les différents antiracismes qui existent actuellement et notamment l’antiracisme libéral, l’identitaire ou communautaire et celui qu’il prône, l’antiracisme socialiste.
Il n’épouse pas, mais pas du tout les analyses à l’emporte pièce qui consistent à parler l’islamophobie, ce néologisme n’est pas employé par l’auteur qui lui, parle des différents racismes comme celui qui vise les musulmans.
Il cite largement pour les reprendre ou les critiquer des déclarations ou des prises de position de politiques, de chercheurs ou d’acteurs, ce qui donne à son livre une profondeur et un sérieux appréciables.
L’antiracisme des années 80, celui des années Mitterrand et de SOS racisme occulte volontairement la question liée à la lutte des classes.
Celui des racialistes divise en fonction des origines et communautarise ses luttes.
L’antiracisme de l’auteur se définit comme un nouvel universalisme permettant de forger l’unité de tous les oubliés de la République afin de combattre pour une autre société sans classe.
Ce combat peut paraître utopique, certes dans son objectif final mais permet de rejeter le communautarisme, de dénoncer et d’affronter la xénophobie pour la défaire afin d’unir le peuple de France.
L’auteur renoue avec une attitude qui fut celle des syndicats durant les trente glorieuses qui regroupaient dans les luttes tous les travailleurs dont les immigrés sans distinction d’origines.
Le livre se termine par un clin d’œil fait à une société libre, égale, décente et post-raciale , présente en France en 2039 !

Jean-François Chalot

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  Mon antiracisme: Pourquoi je ne suis ni décolonial, ni libéral

  de Boucaud-Victoire, Kévin
  Desclée de Brouwer
  ISBN : 9782220098951 ; 17,90 € ; 16/04/2025 ; 180 p. ; Broché

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