L'horloger
de Jérémie Claes

critiqué par Pacmann, le 3 juin 2025
(Tamise - 60 ans)


La note:  étoiles
Thriller palpitant
Qui est donc l’horloger, celui ou celle qui règle le compte de milliers de personnes depuis des années, organisation d’élimination pour tout qui est disposé à payer ?

Suite au démantèlement d'Aryan Blood, un groupuscule suprémaciste blanc néo-nazi qui avait ses entrées jusque dans les hautes sphères, Jacob Dreyfus, le responsable de l’embastillement ou de l’élimination des têtes pensantes de ces extrémistes, est devenu un homme traqué et sa famille menacée de mort.

Exfiltré vers la France avec son jeune fils, il se sait à jamais en danger, et est sous une fausse identité, il est devenu Cyril Buissière, résident en Provence sous la protection permanente d’un flic en fin de carrière.

Après 10 ans de semi-tranquillité, la menace se réveille de manière brutale la nuit de la Saint-Sylvestre, ce qui conduit à relancer le jeu du chat et de la souris, et enfin la recherche des motifs qui conduisent les forces du mal à de nouveau affronter Jacob Dreyfus, dans un combat qui semble clairement dépasser la soif de vengeance.

Jérémie Claes nous fait pénétrer dans un milieu violent, froid, inculte et raciste, sans hésiter à citer explicitement la « Trump » menace, alias « l'agent orange » qui serait l’allié de ces suprémacistes. Il utilise aussi des surnoms très typés comme « le Busard » chef de la police nationale, ou le « Scorpion », tueur à gage de haut vol, ou encore le « Maître des machines », qui voit tout et partout sur la planète.

Il faut attendre presque la fin pour que l'identité de cet horloger soit révélée, et si j’ai eu des difficultés lors des 100 premières pages à entrer dans ce bouquin, par la suite j’ai été assez pris par le fil du récit.

Bien sûr, on n’est pas dans de la littérature de haut vol, mais dans un récit qui mêle des côtés très sombres tout en nous rappelant certaines valeurs humaines. Un très bon triller qui pour un premier roman est une vraie réussite.