C’est sous une forme de triptyque que l’auteur nous offre son dernier roman qui oscille entre le dramatique et une certaine légèreté qui amine souvent ses romans et qui rend l’écriture de David Foenkinos si particulière.

On nous présente d’abord Alexis, gestionnaire de fortune dans une banque, qui malgré de grandes qualités qui le font apprécier de ses clients et de ses supérieurs vit une existence sentimentale compliquée en Marie, Florence et peut-être même Amélie. Sans être convaincu d’avoir réellement du talent, il suit un atelier d’écriture dirigé par Eric, un auteur ayant à son actif un seul et unique mystérieux roman au titre énigmatique de « La peur des secondes ».

Dans la deuxième partie, on évoque subtilement les circonstances de l’accident qui touche Clara, la fille d’Alexis et de Marie. L’auteur intériorise très bien cet évènement en lui donnant une connotation beaucoup moins dramatique qu’on serait tenté de décrire, comme s’il était évident qu’un réveil allait forcément survenir. Complaisance, bonté et réconciliation deviennent les éléments qui forgent ce chemin vers le retour de Clara à la vie.

Dans la dernière partie, à son réveil, Clara découvre qu’elle a acquis des capacités de voyance, qui pour elle restent complexes à réguler. On l’envie et on la craint à la fois puisqu’elle est capable de voir à la fois le passé secret de son entourage, mais aussi de prédire l’avenir dans d’autres situations. On revient aussi sur le personnage d’Eric, comme si l’auteur du livre avait oublié de placer cet épisode plus tôt dans le livre.

Il n’est sans doute pas le roman le plus réussi de l’auteur, mais pas mal de belles évocations et de beaux mots sur la littérature et sur la complexité de mener nos existences sur cette terre vont sans doute vous séduire. David Foenkinos a sans aucun doute aussi pensé à sa propre histoire en commettant cet ouvrage