Lumière noire
de Minette Walters

critiqué par FranBlan, le 15 janvier 2005
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Trop long...
Jane "Jinx" Kingsley ne possède aucun souvenir de l'accident d'automobile qui l'a conduite sur ce lit d'hôpital. Elle ignore que son fiancé l'a abandonnée pour sa meilleure amie, ne peut se rappeler d'avoir désiré mourir. Mais elle sait, sans aucun doute, qu'elle n'aurait jamais tenté de se suicider.
J'ai lu ce livre en anglais, (The Dark Room), 470 pages, deux cents sont de trop! La première partie du livre se lit comme un morne et interminable rapport d'enquête. Lorsque les personnages, peu sympathiques, s'animent enfin, il ne reste au lecteur bien peu d'indulgence! Pourtant l'écriture est de qualité, mais le suspense, totalement raté! Vite un Zola!
une histoire d'amnésie 6 étoiles

Dans ce polar, ou plutôt cette énigme policière, Minette Walters joue avec les ressorts de l'amnésie. Jane Kingsley (Jinks pour les intimes), la fille d'un magnat de l'immobilier, a été retrouvée éjectée de sa voiture, après une terrible collision avec un mur de béton sur un terrain d'aviation désaffecté, quelque part dans le Surrey (Angleterre). Elle a tout oublié, depuis la rupture de son mariage survenue un peu plus d'une semaine avant, jusqu'à son accident, interprété comme une tentative de suicide. Un double meurtre a été perpétré depuis, qui la touche de très près (son ex-fiancé, et sa meilleure amie, avec laquelle il avait projeté finalement de convoler). La police enquête, et croit dur comme fer à sa culpabilité, en dépit de ses dénégations, et bien entendu ne croit pas un seul instant à son amnésie. Pas très malins ces policiers, mais on veut bien les croire, ce ne sont pas des limiers de Scotland Yard après tout, mais quand même, on aurait bien aimé leur conseiller de s'adresser à Miss Marple ou de faire venir notre Maigret national. Bref, c'est le point de départ d'une longue, très longue et difficultueuse enquête et, sans le coup de théâtre final, notre héroïne aurait bien failli sortir de la clinique où elle est soignée pour se retrouver derrière les barreaux. On s'ennuie ferme, c'est dommage, car le sujet était riche de possibilités. La résolution de l'énigme aurait pu être préparée par quelques pistes (vraies ou fausses) qui auraient boosté les neurones du lecteur, malheureusement cantonné à un rôle très passif.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 3 avril 2011