A Moon Named Niko
de Shadow Dolphin

critiqué par Niko Samishi, le 9 juin 2025
( - 19 ans)


La note:  étoiles
Faut lire les avertissements
Ce roman est centré sur Niko Amory, un adolescent martyrisé par sa famille, se réfugiant dans l'alcool. Dans sa famille, tous sont des tarés psychopathes qui le torturent car il a soi-disant tué leur mère, ce qui est faux, mais il est le seul à le savoir. Niko souffre beaucoup (vraiment beaucoup). Au départ on se demande pourquoi il ne se défend pas, ce qu'il attend pour se battre, mais on comprend que sa famille est trop forte, surtout son frère, Enzo, et son Père, Ravana, qui est un gros connard, il n'y a pas d'autres mots. Le pitch de base est qu'il rencontre une démone l'envoyant (avec Enzo) revoir l'âme de sa mère dans l'au-delà, pour rétablir la vérité. Dit comme ça on pourrait penser que le gros de l'histoire est les péripéties qu'il y a là-bas, sauf que c'en est qu'une partie.

Ce que j'en pense : Niko souffre trop, la balance bonheur/souffrance est très mal équilibrée. Au départ on a de la peine pour lui, mais à force on prend l'habitude et sa souffrance ne nous touche plus tant qu'elle n'est pas pire que d'habitude. Il y a trop peu de moments joyeux pour contrebalancer les moments de souffrance, cela manque de contraste, et donc d'impact. Il ne faut vraiment pas s'attacher aux personnages, dès que l'on croit que ça va mieux, le bonheur ne dure pas longtemps. Il y a de l'abus physique, mental et sexuel, vous êtes prévenu.
À un moment, Enzo a un conflit intéressant, apprenant que Niko n'a pas tué leur mère mais choisissant le déni, car accepter cette vérité serait admettre que Niko n'a pas mérité toutes les tortures qu'Enzo lui a infligées, faisant de lui un monstre. Le problème étant qu'on le déteste déjà trop pour se mettre à l'apprécier et à s'identifier à lui.
Pour autant, les plot twists et les révélations sont réussis et font de l'effet.

Le seul grand défaut de ce roman est sa fin. Si l'on s'attend à une grande confrontation finale, on ne peut qu'être déçu. Heureusement qu'il y a des chapitres bonus (toujours disponibles sur AO3).
Autre point noir, le passé de Shanice, la démone, manque de clarté. Je me souviens avoir été confus et ne pas avoir bien compris son histoire. Shanice s'intègre mal au récit et sert vraiment de plot device de manière trop évidente.

Pour conclure : Bien que la surabondance de moments tristes nuit à leur impact, ce roman réussit tout de même à procurer des émotions, simplement pas les plus joyeuses. L'histoire est très trash et il faut lire les avertissements.

Note : J'ai lu ce livre quand il était en lecture libre sur AO3. Retiré depuis pour être publié sur KDP, je ne sais pas s'il y a eu des modifications entre-temps.