La Grande Mademoiselle : La tumultueuse cousine de Louis XIV
de Christian Bouyer

critiqué par Cuné, le 17 janvier 2005
( - 57 ans)


La note:  étoiles
La cour et ses intrigues
Voici donc une biographie de Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, petite-fille de Henri IV, fille de Monsieur, le frère de Louis XIII, et de Marie de Montpensier.

Personnage assez moderne pour son époque, cette Grande Mademoiselle tiendra toute sa vie un journal, offrant ainsi un témoignage de l'intérieur de la cour de Louis XIV, son cousin.
Elle n'était, selon ses propres dires, ni très jolie, ni bonne écrivaine, mais de sang royal, et d'une noblesse de coeur qui jamais ne se démentira.
Elle finira par tomber amoureuse à 40 ans, âge canonique pour l'époque, mais n'aura guère de chance en amour, l'élu de son coeur ne lui rendant en rien ses faveurs et étant par ailleurs un machiavélique profiteur.

J'adore le 17° siècle, abondamment utilisé déjà au cinéma et en littérature, mais ici il n'est pas rendu selon mon goût.
L'auteur en préface espère ne pas engendrer d'ennui dans cette étude de vie, malheureusement si, un peu. Beaucoup de répétitions des évènements vus sous différents angles (sa vie amoureuse, son indépendance, sa fortune etc...) et au final ce n'est pas passionnant. Instructif, par contre, si, mais en refermant la dernière page on plaint cette Dame sans réellement être parvenus à l'aimer...
Un certain ennui 5 étoiles

J'ai également ressenti un certain ennui à lire ces pages et je dois bien avouer ne pas avoir teminé ce livre. Le risque du genre, que ce soit pour Madame de Sévigné ou Saint-Simon, est que ces correspondances ou récits nous entraînent dans une série de détails qui nous lassent. L'écriture a beau être belle, il n'y a que certains passages qui nous prennent vraiment, soit par une situation particulière, soit parce qu'ils parlent d'une personne qui nous intéresse vraiment. Mais pas de quoi nous entraîner dans une lecture trop longue de ces oeuvres. Il me semble que ce sont surtout des documents intéressants pour les historiens.

A mes yeux, avec le recul, la Grande Mademoiselle est déjà un personnage très secondaire.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 17 janvier 2005