Propre
de Alia Trabucco Zerán

critiqué par Pascale Ew., le 30 juin 2025
( - 58 ans)


La note:  étoiles
Monotonie du quotidien d'une transparente
Estela Garcia est bonne à domicile dans une famille chilienne. Sa mère faisait déjà ce métier et lui avait déconseillé de suivre ses pas… Bien qu’elle se dise qu’elle peut changer à tout moment de vie, elle se sent liée par l’argent qu’elle doit envoyer à sa cousine pour s’occuper de sa mère qui habite loin et à qui elle ne rend jamais visite. Le couple pour qui elle travaille a une enfant, Julia, mais ils ne semblent pas y avoir beaucoup de sentiments entre eux. Cette fille est très difficile et rebelle ; elle donne beaucoup de fil à retordre à Estela. Le monde d’Estela est très restreint et ses patrons n’ont pas contacts privés avec elle, ne s’intéressent pas vraiment à elle.
Estela, quarante ans, raconte son histoire dans un monologue qu’elle adresse à ceux qui la regardent derrière un miroir sans tain, tandis qu’elle est enfermée dans une salle. Elle explique d’emblée que l’histoire se termine mal car l’enfant est morte.
Les quelques rares libertés qu’Estela s’autorise lui sont chaque fois enlevées. Elle est également le témoin – parfois même pas gênant – de la vie très privée de ses patrons, qui la traitent comme si elle était transparente et n’avait pas de sentiment.
Julia montre des signes de mal-être et de désespoir lorsque ses parents ne la comprennent pas ou ne font pas attention à ses besoins.
Le quatrième de couverture annonce un « roman psychologique haletant, angoissant et addictif » ; je n’irais pas du tout jusque-là. Le lecteur attend quelque chose qui finalement ne vient pas. Il manque comme un dénouement….