Bientôt les vivants
de Amina Damerdji

critiqué par CHALOT, le 1 juillet 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
Un roman épique et dramatique
Une guerre civile algérienne, niée

La jeune Selma ne s’intéresse pas à cette guerre civile algérienne ou du moins elle n’accepte pas de voir son pays se déchirer et sa famille éclater en deux camps.
Son père, médecin s’oppose au FIS et aux islamistes alors que son oncle, lui se radicalise de plus en plus.
Le frère de son père est un avocat qui réfléchit et pourtant….Il ne reste plus à cette jeune fille en pleine croissance qu’un cheval qu’elle protège, qu’elle monte pour oublier et vivre intensément.
Son cheval, c’est son refuge, son île.
Peut-on échapper à la guerre civile, à l’affrontement entre le régime aux abois et des islamistes aux portes du pouvoir.
Qui sont les bons ? pas les « barbus » qui gagnant la première étape des élections municipales sont prêts à en découdre avec leurs ennemis et la démocratie.
Mais au fait : quelle démocratie ? Le pouvoir algérien ne lésine pas sur les moyens. Il va jusqu’à maquiller des attaques sanglantes de son fait en attentats !
En une nuit, en 1997, le village de Sidi Youcef s’enfonce dans la barbarie !
Cette grande famille de milieu aisé, soudée, saura-t-elle se relever ?
Comment une adolescente peut elle se construire et s’accomplir dans un tel déchaînement de haine ?
Ce roman haut en couleurs et en rebondissements nous plonge à la fois dans l’intime et à la fois dans cette douloureuse guerre civile, les deux infiniment liés !

Jean-François Chalot