Entre leurs mains
de Annelise Heurtier

critiqué par CHALOT, le 2 juillet 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
L’obscurantisme contre le droit des femmes !
Elles ont été des milliers de jeunes femmes irlandaises cloitrées contre leur gré dans un couvent.
L’histoire « extraordinaire » racontée dans ce livre est tirée de faits réels, ici en Irlande mais aussi là, en France ou ailleurs.
Une jeune fille qui se retrouvait enceinte, hors mariage pouvait être livrée à un couvent pour y rester jusqu’à la fin de sa vie.
Cela ne se passe pas au Moyen-Age mais au 20ème siècle jusqu’à ce qu’un scandale éclate et que l’on retrouve des centaines de cadavres de bébés et de femmes.
Qui est responsable ? L’obscurantisme, le cléricalisme et la bêtise des hommes et des femmes.
Il est d’autres responsables comme ces prédateurs parfois inconscients qui veulent coucher tout de suite et abandonner celles qu’ils ne considèrent que comme des proies.
La contraception et l’IVG, grâce à la mobilisation des femmes et des humanistes a fait bouger les lignes mais en 1961 et après, on n’en était pas encore là.
L’auteure nous raconte l’histoire d’une de ces femmes prisonnières des couvents de la Madeleine, véritable esclave, battue, malmenée par l’Institution qui a pignon sur rue.
C’est aussi l’histoire d’une rencontre entre cette femme et un jeune homme qui finit par écouter et par comprendre que lui aussi peut dériver et devenir, malgré lui, un homme impatient mu par une certaine violence !
Comme d’autres lecteurs, j’ai été saisi, bouleversé par ces conditions féminines.
Où se trouve le Malin- s’il existe !?- si ce n’est dans la tête de la mère supérieure qui détruit des vies innocentes au nom d’une morale qu’elle n’applique pas. Elle prône la chasteté tout en permettant que des prêtres violent des jeunes femmes « incarcérées » dans ces couvents !

Jean-François Chalot