Les citadins à la campagne

Olivier est un fin observateur, comme les vieilles dames, au siècle dernier, à la campagne, il aime à soulever un coin de rideau, il épie, il observe, il chouffe (comme on dit dans mon quartier), il espionne un peu ses voisins pour savoir comment ils se comportent, ce qu’ils font, où ils vont pourquoi y faire…Il a déjà publié quelques petits recueils de ses observations, ses minuties comme il les appelle. Dans ce dernier recueil, il raconte le fruit de ses observations d’un couple de citadin venu s’installer à la campagne, croyant y trouver leur paradis mais en réalité, il n’y trouve que des inconvénients qu’ils n’avaient pas en ville. Un recueil plein de malice et d’ironie, comme les gens de la terre savent si bien en user pour narguer ceux de la ville qui savent tout mais se prennent souvent les pieds dans le tapis ou plutôt dans les herbages de la prairie.

Dans ce petit recueil, Olivier raconte l’arrivée et la vie d’un couple de citadin dans son village où ils ont acquis un beau moulin bien trop grand pour eux. Il raconte leur vie à travers des anecdotes, des mésaventures, des incongruités, des petits faits divers, des aventures drôles, cocasses, incongrues, …, tout ce qui peut arriver à un citadin perdu dans la campagne profonde. En creux, c’est tout le charme de la campagne qu’il décrit, ce charme que les citadins ne savent pas souvent apprécier et les inconvénients de la ville qu’ils fuient mais regrettent bien vite les trouvant pas si néfastes qu’avant de découvrir ceux la campagne. En quelques micronouvelles, aphorismes, textes courts c’est un tableau de deux mondes que tout oppose qu’il dresse avec humour et ironie comme le montrent les quelques extraits ci-dessous :
« Chez les néoruraux qui habitent le moulin, mon bouvier a toujours sa gamelle d’eau fraîche et moi mon verre de Saint-Emilion. Nous passons souvent voir s’ils n’ont besoin de rien, il faut se rendre service entre voisins ».
« En ce début d’année, le couple néo-rural qui habite le moulin constate que les jours rallongent. Il se demande ce qu’il va bien faire de ces heures en plus ».
« Depuis qu’elle a appris que l’on peut manger des pignons de pins en salade, la néorurale envisage de servir des queues de cerise en amuse-gueule ».

Ayant passé toute ma jeunesse à la campagne, je me souviens de ces petits Parisiens qui la découvraient pendant les vacances estivales, nous n’avons pas toujours été très charitables envers eux…, nous les avons un peu nargués mais toujours gentiment ...

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  En campagne [Texte imprimé], minuties

  de Hervy, Olivier
  Denis éditions
  ISBN : 9782851220974 ; 10 EUR ; 01/01/2025 ; 92 p. ; 100 x 150