Le nez de Mazarin
de Anny Duperey

critiqué par Jemangeleslivres, le 17 janvier 2005
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Un roman formidable
j'ai découvert cet écrivain formidable très récemment. Anny Duperey n'était alors pour moi qu'une comédienne sympathique et j'avoue-à ma grande honte!- que j'étais loin de lui imaginer un tel don d'écriture, car il s'agit bien d'un don. "Le nez de Mazarin" m'a bouleversée, sans autre mot.
L'histoire est captivante: pourquoi Claire tue-t-elle son mari? qu'est-ce qui pousse cette femme, en apparence heureuse, dans la folie et le meurtre? Mais surtout, la description de la douleur et des mécanismes de la dépression sont d'une incroyable justesse et d'une grande finesse. L'écriture est impeccable, juste, sobre, sensible, en un mot parfaite.
"Le nez de Mazarin" est à lire absolument.
Une dépression qui ne finira jamais 2 étoiles

Je m''étais réjouie à l'idée de lire un livre d'Anny Duperey et la quatrième de couverture me laissait présager d'agréables moments de détente.

L'histoire démarre bien. Une femme heureuse dans son couple tue son mari un an plus tard. Mystère ! Pourquoi ? Comment est-ce possible !?

La suite aurait pu être intrigante, passionnante, avec plein de rebondissements... mais non ! C'est tout le contraire !!!!

L'autrice nous raconte DANS LE DÉTAIL l'état dépressif de Claire et montre le désarroi de son mari, témoin du mal-être de sa femme.

Et ça dure, ça dure.... Je lis alors en diagonale... Enfin arrivée à la page 176, je me dis chouette, Claire rencontre un homme dans la rue. Il va se passer quelque chose...

Mais non toujours la routine, le mal-être. Moi qui fuis dans la vie ce genre de personnes ...

Finalement, aucune surprise, même à la fin. Ce livre n'arrivera pas à éveiller chez moi un quelconque intérêt.

Odile93 - Epinay sur Seine - 70 ans - 18 octobre 2020


amour et haine 6 étoiles

Anny Duperey décrit parfaitement la descente aux enfers de Claire. Elle ne vit qu'à travers son mari, elle ne travaille pas , s'ennuie et en plus elle cultive sans cesse une apparence normale auprès de ses proches. Peu à peu ce couple sans problèmes se désagrège, la vie de cette femme devient intenable, rendant son mari coupable de son état. Elle ira jusqu'au crime... L'auteur décrypte minutieusement la dépression, avis au psy , comment peut-on en arriver à cette situation finale.

Stradivarius - - 82 ans - 27 février 2015


Je suis passé totalement au travers... 1 étoiles

Et bien cette fois-ci, je n’ai pas adhéré à l’écriture de Duperey. Evidemment ça décrit très bien cet état dépressif, mais à la lecture c’est lourd, c’est long, c’est indigeste. Beaucoup de glauque inutile, pas le moindre signe légèrement positif.

Certains lecteurs plus torturés (ou du moins ayant plus de vécu à ce niveau là) pourraient sans doute s’y retrouver mais à moi, ça n’a pas parlé.

Manumanu55 - Bruxelles - 45 ans - 8 juin 2010


L'étrangère - Perte de la raison et de soi-même 7 étoiles

Cette femme abandonne tout, renie sa vie monotone, un mari qui l'ennuie, sa pudeur qu'elle finit par effeuiller malgré elle et avec frayeur, jusqu'à commettre l'irréparable, un crime, qui la condamne judiciairement, après s'être déjà murée dans le mutisme et le rejet du monde : elle a comme commandé sa peine de réclusion, par le malaise psychologique dont elle est atteinte et qu'elle a fini par accepter.

Viviane, son amie de lycée, qu'elle retrouve après une recherche volontaire, la dégoûte par sa vie affreusement normale, alors qu'elle avait incarné l'esprit rebelle de sa jeunesse. Viviane m'a un peu rappelé l'auteur.

Ce roman est rempli de certaines transcendances, et Claire, le personnage principale a des réminiscences de l'Etranger d'Albert Camus, en féminin en milieu urbain européen.
Pourtant, je n'ai pas toujours accroché, et mon attention a sauté, par le fait d'un nombre de scènes glauques un peu trop importantes à mon goût. Mais le style est agréable de simplicité.

Veneziano - Paris - 46 ans - 13 juin 2008