Homo Sanitas - Histoire et avenir de la santé
de Nicolas Bouzou

critiqué par Colen8, le 8 juillet 2025
( - 84 ans)


La note:  étoiles
Santé valant liberté
De nos jours la santé humaine serait de conserver une liberté d’action grâce aux moyens de l’économie libérale en allant jusqu’à retarder la mort. Un rappel du passé précède les politiques de santé publique associées à l’Etat-providence. Mais comment conjuguer des dépenses croissant plus vite que les ressources ? Prendre en compte la demande pressante des patients et leurs familles en attente de thérapies ? Justifier le bien-fondé d’investissements exorbitants pour traiter un nombre limité de pathologies graves ? Valider les innovations dans une éthique respectueuse de la dignité des personnes ? Garantir l’équité d’accès aux soins à l’heure de la mondialisation ? Résister à l’illusion d’immortalité, à la tentation de l’eugénisme ?
La pandémie Covid-19 et le retour à la pratique médiévale du confinement ont montré la vulnérabilité du monde, un réel paradoxe à l’heure d’une médecine à caractère prométhéen. Malgré de fantastiques progrès médicaux(1) leur adoption au service de la santé jointe à celle des technologies industrialisées ailleurs(2) est souvent retardée pour des motifs combinés : les limites budgétaires, l’inertie des systèmes de santé dans leur ensemble, des considérations philosophiques, des préjugés ou des croyances religieuses visant à préserver l’humanité quant à sa nature de dérives transmises à la descendance et donc irréversibles. La synthèse présentée ici par l’économiste Nicolas Bouzou vise à nourrir le débat sans trop verser dans la polémique.
(1) Rôle de l’épigénétique, thérapie génique personnalisée, biologie synthétique, immunothérapie par réinjection des lymphocytes T du patient modifiés in vitro (coût de l’injection : 350 000 euros), CRISPR-Cas9 dits ciseaux à ADN de la cellule, accès au cerveau, à son fonctionnement biologique pour comprendre, détecter précocement puis vaincre les processus neurodégénératifs et maladies mentales.
(2) Par exemple :
- l’IA, ses algorithmes capables de traiter des milliards de données, en particulier dans l’aide au diagnostic ou à la conception de médicaments et de vaccins
- la nano-médecine pour ajuster plus finement les traitements au niveau des cellules
- l’imagerie résultant de la convergence des précédentes et de la robotique pour « assister » certains actes de chirurgie
- l’impression 3D pour produire des tissus organiques à partir de cellules et de protéines
- la médecine à distance : télémédecine pour les patients, appel à l’expertise pour confirmer un diagnostic, télésurveillance des paramètres biologiques individuels
- les neurones artificiels, les nano-puces implantés dans le cerveau pour améliorer des fonctions défaillantes
- l’impact sur la santé de choix alimentaires plus raisonnés