Un garçon d'Italie de Philippe Besson
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un roman florentin
Luca Salieri est mort. Son cadavre a été repêché sur les bords de l'Arno, à Florence. Sa compagne, Anna, cherche à comprendre: Luca s'est-il suicidé? A t-il été assassiné? Ou s'agit-il d'un accident? Quel est le lien qui l'unissait à Léo, le jeune prostitué de la gare?
Si l'intrigue de ce roman est simple, nous n'avons pourtant pas affaire à un roman policier ordinaire. En effet, Philippe Besson utilise un mode de narration originale puisque chacun des personnages (y compris Luca) s'exprime tour à tour. C'est par cet étonnant choeur à trois voix que l'enquête progresse: au travers des émotions, des réflexions des acteurs livrées à la première personne, leur personnalité et les relations qui existent entre eux s'éclaircissent peu à peu, jusqu'au dénouement...
L'écriture est belle, souple, parfois crue, comme toujours chez Besson. Les phrases courtes, mais denses, l'intrigue bien menée font de ce roman un vrai plaisir de lecture, facile certes, mais de qualité.
"Un garçon d'Italie" est incontestablement une jolie réussite.
Les éditions
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Un garçon d'Italie [Texte imprimé], roman Philippe Besson
de Besson, Philippe
Julliard
ISBN : 9782260016427 ; 18,50 € ; 21/08/2003 ; 221 p. ; Broché -
Un garçon d'Italie [Texte imprimé] Philippe Besson
de Besson, Philippe
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264051042 ; 7,10 € ; 07/01/2010 ; 220 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (13)
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prenant
Critique de Gwenlyons (, Inscrite le 9 juillet 2013, 51 ans) - 9 juillet 2013
Agréable
Critique de Lomegas (, Inscrit le 24 mars 2012, 35 ans) - 24 mars 2012
J'ai particulièrement aimé cette phrase: "Vous, avez-vous dit toute la vérité? Toute la vérité?"
La fin est un rien décevante et c'est pour cela que je donne pas 5 étoiles. Et ce n'est pas non plus un chef-d'oeuvre de la littérature française. Tout simplement très agréable à lire et j'ai passé un bon moment en le lisant.
Variations sur le même thème
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 12 juin 2011
L’originalité de ce roman à trois voix réside dans le fait que Luca, qui meurt dès l’ouverture du livre, nous parle de sa vie à travers sa mort. Léo et Anna nous parlent également de lui, et dressent par petites touches successives le portrait complet d’un homme partagé entre ses deux amours. Et qui souffre aujourd’hui, depuis l’au-delà, du mal qu’il va faire à Anna faute d’avoir été capable de franchise de son vivant.
Peut-être n’aurais-je pas dû choisir ce livre après avoir lu “En l’absence des hommes” et “Retour parmi les hommes”. Car j’en suis encore ressortie avec un sentiment de déjà lu, tant les thèmes sont une nouvelle fois proches. Le trio amoureux, l’homosexualité, la mort d’un des trois protagonistes…beaucoup d’éléments qui ramènent toujours au premier roman de Philippe Besson. Mais cette copie étant plus pâle que l’original, on est inévitablement déçu par cette lecture. Et on finit même par s’agacer de toutes ces similitudes d’un roman à l’autre.
Trio solitaire
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 2 juin 2011
Dans ce garçon d’Italie c’est la structure littéraire qui est intéressante. Succession de trois narrations de ces trois personnages évoquant tour à tour les deux autres et plus singulièrement Luca qui nous parle, dès les premières pages, de l’au-delà.
Luca est mort et nous raconte de façon vivante sa mort, son état de mort. L’objet du roman est bien là. Léo et Anna vont éprouver cette perte, s’interroger et finalement faire connaissance, car, comme dans tout trio amoureux non voulu par les trois, il y en a toujours deux qui savent tout et un dernier appelé à découvrir, parfois trop tard, l’existence d’un tiers qui fait voler en éclats, ou modifie, le couple.
Luca n’en sera de fait pas le témoin mais sait d’où il est que son secret va se fissurer et sera découvert.
Un peu décevant
Critique de Matthias (, Inscrit le 6 septembre 2004, 42 ans) - 15 avril 2010
La grâce
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 2 mars 2009
Une écriture ciselée de simplicité, un bijou de retenue et de pudeur à trois voix, trois constats, trois douleurs qui n'en font qu'une, attisée par le regard des autres, alors que seul un amour multiforme précédait l'instant fatal
Touchant et sensible
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 15 avril 2008
La mort de Luca, d’apparence accidentelle, déclenche une enquête policière qui va bouleverser la vie d’Anna et de Léo. Si le second connaissait depuis toujours l’existence de la première, parce que Luca lui avait montré des photos, Anna, elle, ne sait rien de cet amant, et va découvrir avec l’enquête les secrets que Luca avait.
L’histoire est touchante et sensible, mais pas autant que les précédents romans de Besson (Son frère, En l’absence des hommes). On y retrouve des thèmes qui lui sont chers, le secret, la famille, l’homosexualité, l'ambiguïté des relations. Sans être un roman extraordinaire, Un garçon d’Italie puise sa force dans les questions que se posent (et nous posent) les trois personnages, dans les zones d’ombres qui s’éclaircissent, dans les mystères qui se révèlent. A lire.
Touchant
Critique de Olivier1180 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans) - 11 novembre 2007
D'abord cette écriture, le mode de narration où le personnage central (qui est mort) et qui est le trait d'union entre les deux autres nous fait part de sa vie, de ses sentiments.
C'est vraiment touchant tant c'est criant de vérité.
Je le répète, j'ai adoré!
Ambiance florentine renaissante
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 3 mars 2007
Comme dans tous ses romans, Philippe Besson pénètre l’âme humaine et dote ses personnages de sentiments profonds, moteurs de leurs agissements. Tout le roman tourne autour de Luca et pourtant, c’est un homme mort… L’auteur le fait agir tel un fantôme : il vit sa mort, son enterrement, observe les vivants qui se débattent dans leurs souffrances pour lui, le disparu. Anna, c’est la compagne de Luca. Une forte personnalité ; elle se débat dans ce qui lui est une énigme, les circonstances de la mort de son amant. Elle recherche courageusement la vérité, quoi qu’il lui en coûte. Leo, c’est le compagnon de Luca. Il se prostitue pour vivre, mais c’est Luca sa raison de vivre. Luca vivait pour Anna et Leo avec lesquels il était heureux et qui lui étaient indispensables et qu’il ne voulait faire souffrir. Mais alors, comment comprendre sa mort ? un suicide, un crime passionnel ou un accident ? La vérité se dénoue comme un écheveau et se tricote dans l’esprit du lecteur.
La trame du roman de Philippe Besson est originale quant à sa confection : une histoire linéaire dans sa diachronie et une trilogie dans sa synchronie. On avance chronologiquement dans ce roman mais chaque nouvel incident est vécu et décrit séparément par les trois personnages.
La vérité crue
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 juillet 2006
Luca/Anna/Leo 3 personnages mais au fond une seule histoire
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 18 mars 2006
J'ai trouvé l'idée très originale , ce roman découpé en trois voix, les voix des protagonistes , ces personnages qui ne se parlent pas entre eux , c'est comme si on lisait trois journaux intimes, trois points de vue, chacun raconte son histoire, sa perception (le manque cruel pour Anna , la facade d'indifférence de Leo , ce qui montre également que même si on vit le même drame on ne ressent pas la même chose et on ne vit pas la même souffrance )
Comme chaque livre de P. Besson je ne peux pas décrocher jusqu'à la dernière page , cependant malgré une idée originale , une façon d'écrire étonnante ( en l'espèce ces trois journaux intimes ) je trouve que ça manque de style ... C'est un style assez banal voire quelconque et la présence de vocabulaire cru m'a un peu gênée ( gicler , foutre, etc )
fragile équilibre
Critique de Mary'M (PARIS, Inscrite le 26 août 2005, 57 ans) - 26 août 2005
Conte à trois voix
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 17 janvier 2005
Tout comme dans le livre de Besson, la voix était donnée, entre autres, à un mort. Original, intéressant, amusant à certains moments surtout que les vivants ne savent pas de quoi est mort le défunt, un beau mystère à la clé que chacun va tenter de dénouer. Pas facile. Nous voici donc avec trois narrateurs (sans compter, en effet, le charme ajouté par les épigraphes du Métier de vivre de Pavese).
Le tout commence par une présentation succincte des faits : "Le cadavre de Luca Salieri a été retrouvé aux premières heures de la matinée, ce 23 septembre, échoué sur la rive gauche de l'Arno, en contrebas du ponte Santa Trinita. Le corps était aux trois quarts immergé dans les eaux boueuses du fleuve, calmes à cet endroit, de sorte qu'il n'était que légèrement ballotté. Le visage reposait contre la terre ocre et sablonneuse, la joue exposée à la vue était dissimulée par la chevelure humide. Lorsque les carabiniers ont retourné la carcasse du mort, ils ont constaté qu'une pourriture verdâtre recouvrait la partie droite de la face. Luca Salieri avait vingt-neuf ans. Sa disparition avait été signalée deux jours plus tôt par sa compagne, Anna Morante."
La parole est ensuite donnée à Luca, Léo et Anna ; l’histoire commence véritablement à prendre vie.
Le témoignage de Luca est impressionnant, il raconte son décès, les sensations éprouvées par l’âme et par le corps, l’évolution de son enveloppe corporelle vers la pourriture. Le tout sans amertume ou colère, bien au contraire, c’est empreint de sang-froid. Luca ira jusqu’au bout de son histoire, dévoilant en fin de parcours comment il est mort.
Anna, c’est sa fiancée, elle se pose beaucoup de questions, elle pleure l’amour et l’absence, elle souffre.
De son côté, Léo attend aussi, mais plus discrètement qu’Anna, il attend tout simplement. Léo qui a rencontré Luca dans des toilettes glauques de gare. Un lien est né entre les deux, étrange et intense.
Magie contagieuse de l’écriture qui nous fait croire et deviner en même temps que les trois héros, nous sommes dans chacun d’eux, on suit l’histoire en s’y intégrant, en recollant les morceaux, en tentant nous aussi de comprendre. Un chassé-croisé de sentiments et de scènes hétéroclites. Incontestablement une lecture très agréable!
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