Une sainte en rupture de vitrail
de Éric Aspard-Marchal

critiqué par Débézed, le 9 juillet 2025
(Besançon - 78 ans)


La note:  étoiles
Courts, drôles, incisifs, ...
Encore une nouvelle recrue pour l’écurie du Catus inébranlable, une recrue qui a déboulé comme un bolide sur le circuit de la Sarthe, il a planté sa tente et son écritoire au Mans où il aime écrire des textes de forme courte, notamment des aphorismes, très courts pour la plupart, toujours percutants et incisifs. Des aphorismes qui s’inspirent de la vie au quotidien, de la vie comme elle vient et comme elle ne va pas toujours comme elle devrait. Le tout pour un recueil drôle, fantaisiste, inspiré, spirituel, …

Pour démontrer le talent de l’auteur, j’ai choisi, dans cet opus, de retenir particulièrement des aphorismes inspirés par la littérature et l’écriture bien évidemment et les femmes. Ces deux thèmes étant particulièrement bien représentés dans ce recueil. : la littérature et l’écriture donne un aperçu de la perception que l’auteur a de l’écriture et de l’importance qu’elle a pour lui, le regard qu’il jette sur les femmes pourrait dire les démêlés qu’il aurait pu avoir avec certaines d’entre-elles mais je en le connais pas suffisamment pour tirer la moindre spéculation à ce sujet.

De la littérature et de l’écriture :

« J’aurais tant aimé que l’on mette une plume entre les mains ».
« Ce qui est dit est dit, mais écrit ce n’est pas pareil ».
« Je transporte des explosifs que l’on appelle des mots », quel beau titre ! ».
« Si les individus arrivaient à s’exprimer clairement et à se faire entendre complètement, que resterait-il au rayon littérature autour des aphorismes »
« Mais oui je gagne à être connu, mais je n’ai pas encore dit combien à mon éditeur ».
« Seuls les écrivains vraiment modestes espèrent le Goncourt, les autres revendiquent le Nobel ».

Des femmes :

« Être une femme de nulle part, c’est mieux qu’être une femme d’intérieur »
« En tant que sexologue le matin et pratiquante l’après-midi, elle avait des fins de mois enchanteresses ».
« Sous prétexte que le divorce est une conquête sociale, beaucoup perdent leur temps à se remarier ».
« Je ne saurais plus vivre sans toi, mais encore moins avec ».
« Mieux vaut rouler un patin à glace si c’est pour une rupture »

Pour conclure ce propos, j’ai choisi un aphorisme qui n’a rien à voir avec l’écriture et encore moins avec les femmes, je le trouve très réjouissant car il nous dit comment on peut se débarrasser de cette encombrante invention si anxiogène : « L’intelligence artificielle serait biodégradable ». en voilà une bonne nouvelle !