La Légende de Drizzt, Tome 4: L'Éclat de cristal
de R. A. Salvatore

critiqué par Koolasuchus, le 12 juillet 2025
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Le nain, le barbare et l'elfe noir
Terre froide et désolée, le Valbise est une région accueillant essentiellement les personnes désirant se faire oublier ou souhaitant un nouveau départ dans la vie, à l'image de Drizzt, l'elfe noir. Mais un grand danger menace cet endroit, Altar Kessel, un apprenti-sorcier peu dégourdi, a maladroitement réveillé une relique influençant son esprit et réveillant en lui des velléités de conquêtes. Comme si cela ne suffisait pas, une menace encore plus pressante risque de mettre à mal les Dix-Cités quand les clans barbares alentours décident de s'unir pour les attaquer. Drizzt et les rares personnes lui témoignant de la sympathie malgré les méfiances que sa race éveille habituellement chez les autres auront donc fort à faire s'ils souhaitent sauver le Valbise car de nombreux combats les attendent et l'espoir de réussir bien mince...

Même si ce roman est le quatrième tome des aventures de Drizzt Do'Urden, c'est toutefois le premier à avoir été écrit par R. A. Salvatore et c'est suite au succès de ce personnage qu'une trilogie racontant sa jeunesse fut rédigée. Drizzt devait en effet n'être qu'un compagnon de route de Wulgar, un jeune barbare mis en avant dans le roman, sympathique au demeurant mais qui ne se différencie guère d'un Conan , sauf que les lecteurs lui ont préféré l'elfe noir ayant tourné le dos à son propre peuple qui, il faut bien le dire, est plus original. C'est pour cette raison que le récit est loin de ne mettre que Drizzt en avant mais cela permet au moins de faire la rencontre de Bruenor, un chef nain bourru, ainsi que de Régis, un halfelin paresseux mais qui ne manque toutefois pas de jugeote. L'intrigue quand à elle réserve relativement peu de surprises mais les pages défilent sans problème, le rythme est bien géré et l'on n'a jamais l'occasion de s'ennuyer. La psychologie des personnages n'est dans l'ensemble pas très fouillée, on voit bien que c'est le début, mais je les aime bien quand même, il n'y a qu'Altar Kessel qui est en revanche un peu trop caricatural.

En soi l'intrigue n'est peut-être pas des plus extraordinaire mais elle est bien menée et présente quelques éléments assez intéressants, tel que Drizzt notamment. Un petit roman de fantasy qui ne révolutionne donc pas le genre, en même temps il n'avait pas été pensé comme tel, mais qui reste très efficace pour ceux qui, comme moi, aiment bien ce style.