On ne dit pas sayonara
de Antonio Carmona

critiqué par Marvic, le 15 juillet 2025
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
...mais mata ne (bienvenue)
Élise vit seule avec son père. Sa mère, pianiste et compositrice de renommée internationale, née au Japon, est morte alors qu’elle avait 4 ans et depuis son père interdit toute question sur le passé, comme il a banni le japonais, fermé la porte de la chambre du piano,enterré tous ses CD et ses partitions dans le jardin et laissé mourir le cerisier du Japon qu’elle aimant tant.
"Je crois que mon père a la haine contre ma mère depuis qu’elle est décédée."
Avec son père accordeur, ils formaient un couple heureux et très amoureux.

Alors Élise reste seule, passionnée de puzzles, le dernier cadeau de sa mère.
Son père lui conseille d’avoir une amie. Elle choisit Stella, la "cinglée du village" ; Stella est une grande adepte des "animés" japonais et lui propose de venir chez elle chaque lundi après-midi pour regarder tous les épisodes de Naruto, et même de les visionner en langue originale, lui donnant ainsi l’occasion de renouer avec la langue japonaise.

L’arrivée de sa grand-mère Sonoka qu’Élise n’a pas vue depuis la mort de sa mère, va bouleverser la vie de la maison.
"Je réalise alors que j’avais oublié que je n’avais pas oublié."

Une histoire très émouvante sans jamais être larmoyante d’une petite fille seule avec ses questions auprès d’un père en grande souffrance, déchiré entre sa douleur et l’amour qu’il porte à sa fille.

Alors que la jeunesse est bien loin derrière moi, j’ai pris beaucoup de plaisir et d’intérêt à lire ce livre qui a remporté en 2023 le premier prix du concours du premier roman organisé par Gallimard Jeunesse, Télérama et RTL. Et c’est un vrai réconfort de voir des ouvrages de cette qualité, lus (j’espère) par des enfants ou des adolescent-e-s.