Hantée, hantée, il faut le dire vite...

Bataillant depuis des années afin de faire décoller sa carrière de dramaturge, Holly Sherwin pense enfin y arriver avec la pièce qu'elle est en train d'écrire, La Nuit de la sorcière. Tombant par hasard sur Hill House, un étrange manoir caché sur une colline boisée, elle est immédiatement attirée par la demeure et convainc la propriétaire de la lui louer pour deux semaines pour pouvoir répéter la pièce dans une ambiance propice. C'est ainsi que Holly, sa compagne et chanteuse, Nisa et les deux comédiens, Stevie et Amanda, débarquent à Hill House. Grâce à l’atmosphère du manoir, les premières lectures se déroulent bien mieux que ce à quoi Holly s'attendait, mais d'étranges événements vont également avoir lieu, des bruits résonnant dans les couloirs, des murmures provenant de pièces où il n'y a personne ou bien encore la présence d'un énorme lièvre noir dans des endroits inattendus. Holly et ses compagnons ne sont de prime abord guère effrayés et se raccrochent à des explications bancales mais bien évidemment, les phénomènes vont s'intensifier et Hill House semble bien déterminée à ne pas laisser partir ses hôtes facilement...

Petite précision tout d'abord, ce roman se veut comme une sorte de suite du roman La maison hantée de Shirley Jackson, publié en 1959. Néanmoins, cette dernière étant décédée en 1965, c'est Elizabeth Hand, sous la supervision des ayant-droit de Jackson, qui a écrit celui présenté ici. Je n'ai pas lu le roman originel, ayant tout juste vu d'un œil la série diffusée sur Netflix mais qui ne semble pas être une adaptation très fidèle ce qui fait que, forcément, je ne peux donc dire à quel point La colline hantée fait référence à La maison hantée mais je pense que je ne m'avance pas trop en disant que cela ne doit pas lui rendre vraiment hommage. En effet, bien que le début soit prometteur, j'ai fini par me demander au bout de la centième page à partir de quel moment l'intrigue allait vraiment démarrer sauf qu'en réalité elle ne décolle jamais vraiment, sauf dans les toutes dernières pages, le reste étant meublé par les atermoiements intérieurs des uns et des autres, qui ne sont d'ailleurs pas très palpitants, ainsi que par quelques phénomènes étranges qui sont, dans l’ensemble, assez peu effrayants. Pour une demeure hantée, les fantômes sont en effet bien discrets et encore si ce n'était que cela mais de nombreuses pistes narratives sont laissées de côté en cours de route, le quatuor principal, composé de quatre personnages tous assez égocentriques, n'inspire guère la sympathie tandis tandis que les secondaires n'ont également que peu d'intérêt et se contentent de prévenir Holly et les autres que cette maison est maudite sans donner plus d'explications ce qui n'a rien de bien original dans ce genre de récit.

Sans dire que j'ai passé un très mauvais moment car cela se lit quand même et l'ambiance lugubre était quand même présente mais je dois bien reconnaître que je suis pourtant loin d'avoir été convaincu par ce récit, tournant en rond un bonne partie du temps, n'arrivant jamais vraiment à faire peur et avec une conclusion tirant un peu vers l'absurde, cette histoire de manoir hanté s'est quand même révélé assez décevante, dommage.

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  La colline hantée [Texte imprimé] Elizabeth Hand traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Mamier

  de Hand, Elizabeth Mamier, Claude (Traducteur)
  Bragelonne
  ISBN : 9791028114688 ; 9,95 € ; 11/09/2024 ; 384 p. ; Poche

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