Le mystère de l'inquisiteur Eymerich
de Valerio Evangelisti

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 30 janvier 2005
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Le combat
Dans ce quatrième tome de la série, l’inquisiteur se déplace en Sardaigne pour enquêter sur un culte païen basé sur une grotte qui contiendrait une eau de jouvence aux multiples vertus et pouvoirs. Fidèle à sa formule Evangelisti élabore en parallèle un récit futuriste dans une Amérique où le puritanisme est poussé à l’extrême. Les deux trames narratives sont supportées par des tranches de la vie du psychanalyste Wilhelm Reich, élaborant ses théories sur l’énergie vitale.

Tout au long du roman, les contraires s’affrontent, la chair et l’esprit, la rigidité et le sensuel. Un côté représenté par Eymerich, être hermétique et intolérant, l’autre côté par Reich, auteur de « La révolution sexuelle »

Rendu à ce point, la répétition dans le style d’histoires rend le tout un peu usé. Les tournants sont moins inventifs et l’auteur s’enfonce dans une intrigue complexe qui ne peut qu’être expliquée que par de longues dissertations scientifiques et religieuses. Un épisode intéressant mais plus faible, offrant tout de même encore un commentaire incisif sur l’humain et sa nature.
Comme toujours... 6 étoiles

Comme toujours avec la série Nicolas Eymerich - l'inquisiteur dominicain, c'est un roman qui captive son lecteur qui nous est proposé.
Nous retrouvons avec plaisir cet auteur et son style bien à lui : un mélange des genres, entre terreur, science-fiction et histoire, à travers un récit qui se déroule à différentes époques. Nous ne comprenons que dans les toutes dernières pages les correspondances entre ces périodes et ce qu'il advient des protagonistes. C'est un tout petit moins vrai dans cet opus, où il m'a semblé y avoir quelques répétitions avec une fin moins révélatrice que les autres épisodes. Ce n'est donc pas le meilleur de la série. Néanmoins, les 400 pages se dévorent.

PPG - Strasbourg - 48 ans - 10 septembre 2014