« Choisissez le prince Toutankhaton comme pharaon. C’est lui que nous désirons voir régner. »

L’Égypte ancienne, plus de 13 siècle avant notre ère. Akhénaton, pharaon mystique qui ne pense qu’à vénérer son dieu solaire, règne, mais plus pour longtemps. Sa fille de 14 ans, Akhésa, semble avoir tous les atouts pour lui succéder, mais déjà que son père est détesté, elle n’est qu’une fille, même pas la fille aînée. Plusieurs épreuves l’attendent.

Ma première expérience avec Christian Jacq avait été avec son essai Les Égyptiennes, où là aussi j’ai eu quelques doutes de ce qui est dit. La Reine Soleil est mon premier roman de l’auteur. On a plusieurs incertitudes sur cette période, plusieurs interprétations, mais j’ai l’impression que l’auteur prend ce qu’il veut pour nous raconter l’histoire qu’il veut bien nous conter et ferme les yeux sur le reste. À lire comme roman très romancé, je ne lui pas assez confiance pour prendre quoique ce soit au sérieux, mais est-ce un bon roman ?

Tout d’abord, j’ai eu un certain malaise de voir l’auteur insister sur la beauté de la nudité d’une « femme » de 14 ans ! Je sais que ça ne devait pas être la même chose à l’époque, mais s’attarder sur les « boutons roses » de ses « seins fermes », la « toison noire » de son bas ventre etc., vraiment, eww, juste eww !

J’ai trouvé les personnages peu sympathiques. Moi aussi j’aurai été tenté de trahir Akhénaton tellement il a l'air incompétent et bien qu’on nous vante sans arrêt la haute intelligence d’Akhésa au point d’en faire une écoeurantite, elle n’a pas l’air mieux. Très intransigeante et quasiment stupide avec sa « gloire à Aton, le dieu unique », alors qu'on est sensé se pâmer sur son ardeur et son intelligence. Et finalement Toutankhaton, le célèbre pharaon Toutankhamon, si naïf que ça en est ridicule. Non, ça n’a pas cliqué avec les personnages.

Pour le style, les personnages sont dessinés au gros crayon feutre et il y a beaucoup de répétages, d’instance. Un suspense correct, on se prend à vouloir connaître la suite et le destin des personnages, mais sans plus dans mon cas.

Enfin, j’ai lu roman en partie pour voyager dans le temps et si je n’ai pas complètement aimé, j’ai quand même passé un bon moment de lecture en général, mais ce n’était pas ultra subtil.

Bon roman mais qui - à mon avis - manque un peu d'épaisseur en terme d'érudition sur la civilisation égyptienne. Le style est bon , la narration impeccable mais....... il manque un zeste de profondeur dans l'histoire .

Après voir lu la trilogie du Juge d'Egypte que j'ai littéralement dévorée, je me suis lancée dans la Reine Soleil qu'on m'a offert. Je devais trop attendre de Monsieur Jacq parce que j'ai été déçue. J'ai trouvé le livre un peu longuet et peu mouvementé. C'était toujours très platonique et fade à mon goût..pas de mouvement, de suspens. Et quand bien même il y en avait, ça n'était pas vraiment intense...

Enfin bon, je l'ai lu jusqu'à la fin quand même, mais je me doutais un peu de la fin.
Je ne resterai pas sur cette déception quant à C.Jacq, s'il a pu écrire cette merveilleuse trilogie, c'est qu'il a du écrire d'autres belles choses...avez-vous des conseils peut-être???

Christian Jacq est un auteur que j'apprécie particulièrement. Effectivement, il prend certaines libertés vis-à-vis de l'Histoire, tout n'est pas exactement juste. Cependant, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un roman, et non d'un essai historique. Et malgré tout, les erreurs représentent une part vraiment mineure du roman. L'histoire de "La reine soleil" est intéressante, mais manque parfois un peu de punch.

Christian Jacq prend beaucoup de libertés avec la réalité historique. Toutankhamon ne peut pas avoir douze ans au début du livre puisqu'il règne pendant à peine dix ans et meurt avant d'avoir atteint vingt ans. Sa momie a révélé qu'il était mort de manière violente mais rien ne permet de parler d'assassinat. A l'époque, les occasions pour passer de vie à trépas avant vingt ans étaient nombreuses. De même, le "divin père" Aÿ, a régné en réalité trois ans. Je vois mal Horemheb lancer cette pique après tant de temps. Enfin, erreur la plus grossière : le prince hittite Zannanza répondit à la lettre d'Akhésa avant qu'Aÿ ne monte sur le trône. Ce roman reste ce qu'il est : un roman. Si vous voulez avoir une idée de ce qu'il s'est réellement passé, lisez plutôt les livres et les articles parus sur le sujet.

et je dois avouer que je ne suis pas entièrement convaincue.

Au vu du succès des ouvrages de cet auteur, je voulais par curiosité en lire un. Bon. En plus j'aime bien les anciennes civilisations.

Bien sûr c'est propret, le style est correct et il arrive même parfois que l'on se surprenne à se rêver en tunique de lin transparente sous l'ombre des tamaris en grignotant des biscuits aux figues mais ...

Où est l'âme des personnages ? où est leur consistance physique ? sont-ils de chair ou déjà momifiés dans les pages de ce récit ?
Les évènements se succèdent, de façon hélas assez automatique, sans réel fil conducteur, transition psychologique, les personnages étant réduits à l'état de pions joliment peints que l'on trimballe au fil d'intrigues plus ou moins crédibles.

On se retrouve avec le pauvre Toutankamon, prince puis pharaon falot surtout préoccupé par ses poussées d'hormones, et l'héroïne Akhésa, dont C. Jacq nous bassine à longueur de roman comme super belle, super intelligente et super maligne mais je rajouterais quand même aussi super cruche finalement: pour une femme soit-disant avisée, elle se débrouille mal et finit.... mal.
Mais de façon très bête. Un peu "j'ai perdu mes neurones au fil du bouquin".

Très peu de poésie, quasiment aucun souffle épique.
On s'ennuie un peu dès la moitié du livre.

Pourtant l'histoire pourrait être palpitante. Si elle était habitée.

Je pense que je vais quand même lire autre chose de C. Jacq, histoire de vérifier.

3 étoiles pour le début assez prenant et accrocheur, les longues siestes parfumées alanguies sous les tamaris et l'annexe historique en fin d'ouvrage qui nous apprend quand même quelques petits trucs sympathiques et nous éclaire les points clés de l'ouvrage.