L'arbre à sucettes de Alice McDermott, Marie-Odile Fortier-Masek (Traduction)
(Child of my heart)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Clarabel, le 26 février 2005 (Inscrite le 25 février 2004, 48 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 355ème position).
Visites : 5 228  (depuis Novembre 2007)

Décevant

Je suis déçue ! J'aimais la couverture et j'ai apprécié beaucoup l'écriture de l'auteur, mais la lecture en elle-même a été un peu en-dessous de mes attentes. C'est l'histoire de Theresa, quinze ans, qui habite la banlieue cossue de Long Island, ses parents espérant qu'elle y trouve un bon parti. En attendant, Theresa est l'amie des enfants et des animaux, un vrai don chez elle ! Tous les matins, elle fait sa tournée dans le voisinage, promène les chiens, et s'occupe de la petite Flora, fille d'un artiste peintre et d'une femme beaucoup plus jeune, qui quitte la maison un beau matin. Cet été-là, la jeune cousine de huit ans, Daisy, passe quelques jours chez Theresa. La pauvre Daisy, comme on dit dans la famille. Frêle, pâle, petite, avec des bleus sur le corps qui prennent du temps à guérir, son cas soulève quelques inquiétudes chez Theresa, qu'elle préfère très vite éteindre, mettant le tout sur le compte de la fatrie nombreuse dont est issue la petite fille.

Le récit de "L'arbre à sucettes" s'avère très ordinaire, parfois lent, et très proche des aventures de "Martine, petite maman" des albums Casterman. Theresa raconte cet été de manière à la fois cynique, puéril et habilement naïf. Elle se déshabille sur la plage, elle frémit aux attouchements timides du père de Flora, le peintre. Il y a un côté Lolita effarouchée chez elle, car Theresa est une jeune beauté, une mélange d'Elizabeth Taylor et Jackie Kennedy. Consciente des compliments, mais ne badinant pas avec son physique prêt à sortir de l'adolescence, elle rougit facilement, elle décrypte les regards des pères des enfants qu'elle garde, elle adopte une attitude farouche et compatissante - un étrange paradoxe ! Du coup, j'hésite à comprendre la véritable direction souhaitée par l'auteur dans ce roman. Mais j'en garde une profonde déception et un côté "Martine" très ambivalent !

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Charmante Theresa, ou l'été de ses 15 ans

8 étoiles

Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 28 septembre 2005

Un livre que je qualifierais de charmant, si je ne craignais pas que charmant soit synonyme de superficiel pour certains. Car même si l’auteur semble raconter une histoire simple, elle est plus profonde qu’il n’y paraît.
J’ai été très touchée par toute la tendresse qui se dégage de ce récit : la narratrice se penche sur l’été de ses 15 ans qui a été très occupé par tous ceux dont elle a eu la charge, enfants et animaux . Mais ce qui est joli, c’est tout l’amour qu’elle a pu donner à des enfants presque laissés à l’abandon par leurs parents et surtout à sa petite cousine malingre, venue de la grande ville, à qui elle a offert une vraie parenthèse de bonheur. Cette petite fille de 8 ans qui ne quittera pas de tout l’été ses « chaussures de princesse …des chaussures bon marché, rose pâle, couvertes de pierreries bleues et turquoise ».
Comme Bo le dit très bien, Alice Mc Dermott écrit subtilement comment, un été, une chrysalide est devenue un beau papillon, comment une très belle adolescente s’est sentie devenir femme sous le regard des hommes.
Un style lisse, reposant, un récit qui semble linéaire, mais une belle histoire.
Et pourquoi s’en priver, ce roman est maintenant en poche chez Folio.

Comme une friandise

8 étoiles

Critique de Bo (Paris, Inscrite le 21 juillet 2005, 44 ans) - 21 juillet 2005

Je viens de finir ce livre dont je ne connaissais pas l'auteur, et que j'ai choisit pour son titre (qui pourrait résister à un "arbre à sucettes" ?).
Ce n'est pas une histoire de baby sitter parfaite qu'aiment enfants et animaux, mais plutôt le rappel de cette période charnière où une fille passe de l'enfance douce et protégée à l'adolescence. C'est cette limite fine, étroite, que décrit Mc Dermott à travers Thérésa. Celle ci revient des années plus tard (combien, on ne le saura pas) sur l'été de ses 15 ans, et jette avec les yeux de la femme qu'elle était en devenir un regard plein de tendresse sur ses premiers pas dans le monde adulte.
McDermott décrit de manière très vrai les enfants qui habitent l'été de la narratrice, et sans verser dans le pathos ou le mélo, insuffle à son récit un véritable sentiment d'urgence, comme si cet été était le dernier.
Un livre à lire !

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