Onze minutes
de Paulo Coelho

critiqué par Etoilie, le 1 mars 2005
( - 39 ans)


La note:  étoiles
un livre qu'on ne lâche plus!
Connu pour ses romans à visée un peu spirituelles et philosophiques Paulo Coelho surprend en s'attachant ici à analyser la prostitution.
Maria jeune brésilienne, connait rapidement les déceptions amoureuses adolescentes qui lui resteront longtemps en mémoire. Un jour elle rencontre un riche homme d'affaires qui, séduit par sa beauté lui propose de faire d'elle une artiste. Jeune et ambitieuse Maria le suit en Suisse où peu a peu elle se laisse entrainer par la prostitution en voyant cela comme un moyen comme un autre de gagner de l'argent mais surtout pour oublier l'amour qui lui a fait tant de mal. Elle va finir par rencontrer Ralf, jeune peintre , et peu à peu le destin même si elle fera tout pour le contrer va reprendre son cours et gagner son coeur.
C'est un livre passionnant bien loin d'être vulgaire et qui malgré tout nous fait apprendre une fois de plus beaucoup de choses sur nous mêmes.
Une bouffée d'air ! 10 étoiles

Pour moi, ce roman est véritablement un calmant enchanteur. La première fois que j'ai ouvert ce roman, j'étais en voyage dans un pays inconnu. Je l'ai lu en moins d'une journée et demi. Tout le long de la lecture, je me suis sentie comme dans un autre monde. Je me reconnaissais dans les passages de "journal intime" écrit par l'héroïne. J'ai vraiment adoré.

Maria est une femme telle qu'on peut s'y reconnaître un peu. Quand elle était jeune, elle avait les même rêves et aspirations que toutes les femmes que je connais. Or, la vie ne se passe que très rarement telle qu'on l'avait imaginée.

Je me suis surpris à souligner des passage qui me paraissait révélateurs. Je voulais tellement savoir ce qui allait arriver à Maria à la fin. Merci M.Coelho d'avoir abordé un sujet bien différent mais tellement essentiel.

_Sabri_ - - 43 ans - 19 février 2010


Ennuyeux 1 étoiles

Je n'ai jamais aimé les romans de P. Coelho mais j'avais décidé de lui donner une troisième chance (après "L'alchimiste" et "Véronika décide de mourir") d'autant plus que certaines critiques assuraient que ce roman là était différent. Si je suis séduite par la première moitié du livre (mais moins par les pages qui présentent le journal intime de l'héroïne), ma déception augmente considérablement dès que Maria, la prostituée intellectuelle (ben oui, ça existe), tombe amoureuse et se lance dans des théories philosophiques à 2 balles sur la vie, l'amour, la sexualité, la jalousie (on ne possède pas l'autre)... On a alors l'impression de lire un manuel pédagogique qui pourrait s'intituler: "Comment concilier amour et sexualité?". On ne peut que s'ennuyer devant tant d'évidences, de leçons moralisatrices, de phrases à l'emporte-pièce, d'analyses quasi-ésotériques (le summum du ridicule est atteint quand le train miniature est offert en cadeau en plein milieu d'une scène qui se voulait à la fois romantique et sensuelle). Décidemment, je ne comprendrai jamais l'engouement que suscite cet auteur à qui manque, selon moi, l'essentiel : la modestie.

Ripley - - 46 ans - 15 août 2009


Vite oublié 1 étoiles

Je l’ai lu il y a six ans et il me reste que quelques images, rien de vraiment intéressant : la finale, le temps moyen d’une relation sexuelle, la scène sadomasochiste et quand Maria marche les pieds nus ou quelque chose du genre. Seigneurs que tous les livres de prostitution que j’ai lu sont ennuyeux. Onze minutes est plus réaliste, mais plus chiant que Putain de Nelly Arcan. Ça se prend moins au sérieux ou, à tout le moins, Putain est plus drôle (involontairement !). Je conseille Onze minutes aux admirateurs de Paulo Coelho, ce que je ne suis pas jusqu’à présent...

Nance - - - ans - 8 juillet 2008


Passionnant ! 10 étoiles

J'ai adoré cette histoire ...J'en retiendrai deux répliques que je trouve à la fois touchantes et intenses :

"Nous ne nous sommes pas déshabillés et je ne suis pas entré en toi, je ne t'ai même pas touchée, mais nous avons fait l'amour."

"La vie est parfois très avare : on passe des jours, des semaines, des mois et des années sans rien ressentir de nouveau. Puis, une fois que l'on ouvre une porte, une véritable avalanche se précipite dans l'espace ainsi ouvert. A un moment vous n'avez rien, à l'instant suivant vous avez plus que vous n'en pouvez accepter."

Lauréva - - 56 ans - 25 septembre 2007


Philosophie de la sexualité 8 étoiles

Voici l’histoire de Maria, une jeune Brésilienne des campagnes qui deviendra prostituée à Genève alors que rien, au départ, ne semblait indiquer qu’elle se dirigerait dans cette voie. À mon avis, ce roman se sépare facilement en deux parties. La première accroche dès les premières lignes et raconte simplement l’histoire de Maria, son enfance, son adolescence, et finalement, la façon dont elle deviendra prostituée dans un bar chic de Genève. C’est à cet endroit que je situe le début de la deuxième partie, où Coelho entreprend de raconter le cheminement de Maria dans une profession à laquelle elle refuse de s’identifier, n’y voyant qu’une aventure passagère qui lui permettra de rentrer au Brésil les poches remplies d’argent, en tant que preuve de «réussite» à l’étranger. Bien que comportant certaines longueurs, cette deuxième partie contient de jolis passages sur le sens sacré du désir et de la sexualité. Fidèle à son habitude, le thème de la religion est aussi omniprésent dans le roman, mais cette fois Coelho surprend en abordant le thème de la sexualité de façon plus que suggestive, avec des passages érotiques assez explicites mais jamais vulgaires. C’est un roman agréable à lire, beaucoup moins philosophique que l’alchimiste mais il reste dans le style de l’auteur.

Gabri - - 38 ans - 21 avril 2007


génial 10 étoiles

D'un point de vue technique ce récit a tout ce qui lui faut ; histoire concrète, reflexion, rythme et rebondissements.

Mais il y a encore plus, Paulo Coelho s'est surpassé ou alors il a véritablement rencontré Maria tant on a envie de croire à l'histoire de cette jeune femme.
Arrivée, petite fille elle ressort, femme accomplie. Et le lecteur, conquis.

Elle arrive innocente, neuve avec l'envie de dévorer le monde. Mais comment s'y prendre ? On pourait la plaindre et se dire "la pauvre elle s'est fait avoir ! Finir prostitutée comme tant d'autres..." mais non ses experiences l'enrichissent ! Le sexe est très présent bien sur (une scène bien crue notament) mais finalement beaucoup moins qu'on aurait pu le penser !

Durant ses heures de travail, Maria découvre les hommes, leurs craintes et leur désirs. Et elle comprend aussi que les fameuses "11 minutes" sont le moteur de beaucoup de choses. La recherche de l'accomplissement de soi, d'un instant de bonheur à travers un instant de plaisir, le besoin d'être rassuré.... Tant de choses qui donnent à ces "11 minutes" une grande importance et également l'explication de beaucoup d'autres choses.
En exagérant on peut même dire que ce sont ces minutes-là qui font tourner le monde. A prendre avec du recul bien sur !

Le message est abstrait mais chacun y trouve une interprétation personnelle.


N.B. : il ne faut pas imaginer que Coelho veut nous faire comprendre que le sexe dirige notre socièté ou nos ambitions ! Non c'est beaucoup plus que ça.

Raphaelle521 - - 34 ans - 15 août 2006


La lecture de Patryck Froissart 10 étoiles

Titre : Onze minutes
Auteur : Paulo Coelho
Editeur : Anne Carrière (Paris, mars 2004)
Titre original : Onze minutos
Traduit du portugais brésilien par Françoise Marchand-Sauvagnargues
ISBN : 2-84337-264-X

Onze minutes, c’est le temps moyen, selon l’auteur, de l’acte sexuel.
C’est ce bref instant de plaisir, partagé ou non, intense ou plat, subi ou désiré, qui justifie le mariage, qui explique la prostitution, qui motive l’adultère…qui fonde ce roman dérangeant et beau, dérangeant parce que beau, parce qu’il raconte la prostitution sans porter aucun jugement, sans blâmer ni glorifier, parce qu’il fait d’une putain un personnage magnifique, bouleversant, proche.
Maria, jeune Brésilienne pauvre du Nordeste, a pris la décision de quitter son village pour aller au loin gagner suffisamment d’argent pour pouvoir un jour revenir acheter une ferme et y installer ses parents : la structure narrative, ainsi résumée, est des plus classiques, et peut commencer par « Il était une fois ».
Mais Maria n’est pas une héroïne de conte de fée, et rien de merveilleux ne lui arrivera, sauf l’impression, périodiquement, d’avoir à ses côtés Marie, la Vierge, ou Marie-Madeleine, la Sainte Pécheresse, ou les deux en une, de qui elle reçoit des signes dont elle fait ce qu’elle décide de faire pour aller à l’objectif qu’elle s’est donné.
Car Maria, quels que soient les aléas de la vie qu’elle doit mener pour réunir son pactole, quelle que soit la nature du métier qu’elle choisit d’exercer, vendeuse au Brésil, danseuse de samba dans un cabaret de Genève, puis prostituée dans un bar chic de la capitale suisse, le Copacabana, s’est obligée, et réussit, à garder le contrôle de son parcours.
Il n’est qu’un accident qu’elle redoute, tout en l’espérant : rencontrer l’amour, et en perdre son indépendance dont elle a besoin pour atteindre son but.

Il s’agit bien, dans ce roman, comme dans les autres romans de Paulo Coelho, d’une initiation, d’une sorte de compagnonnage nécessaire à tout homme, à toute femme qui sait que la sagesse qui permet de cultiver un jour en paix son jardin ne s’acquiert que par le voyage, la sortie, l’exploration.
Initiation douloureuse, mais par laquelle il faut passer pour être capable de décider qui on veut être: « Je suis deux femmes (…). Je suis dans le même corps la maîtresse de maison et la prostituée… »

Méthodique, obstinée, forte, excluant toute passion, refoulant tout sentiment susceptible de ralentir sa course, Maria apprend, puis domine, puis utilise la réalité, celle de la société et du fonctionnement de l’industrie du sexe, celle d’un des plus vieux métiers du monde, tenu à Genève pour une profession comme une autre, celle de la faiblesse et de la détresse des hommes (de ses clients avec qui elle doit se conduire, selon le cas, « en Petite Fille ingénue, en Femme fatale ou en Mère affectueuse »), celle de la misère sexuelle, celle du besoin désespéré que chaque homme et chaque femme ressentent de trouver l’autre partie de soi afin de recréer l’être androgyne initial…
Paulo Coelho, dans ce conte moderne, brosse un tableau crû, d’un réalisme proche parfois du document, de la beauté ou de la tristesse de notre sexualité, alternant scènes érotiques magistrales, ou moments d’amour de la plus éclatante pureté, et journal intime, émouvant, d’une Maria qui, tout en exerçant son métier, apprend le français, lit, s’instruit, et se surprend à écrire après s’être relue : « Dieu du ciel, comme je deviens intellectuelle ! », sans jamais perdre la lucidité qui lui permet de gérer sa condition, même aux moments les plus durs : « Je déteste ce que je fais », admet-elle, quelques jours avant de mettre fin à sa carrière, selon le calendrier qu’elle a fixé lors de son premier soir au Copacabana.

La fin du voyage ne sera pourtant pas celle que Maria avait imaginée : l’amour la rattrapera dans l’aéroport du retour, comme dans un mauvais film, ce dont le narrateur s’excusera presque.
On le regrette un peu avec lui…et on a envie de conseiller au prochain lecteur d’arrêter sa lecture au bas de la page 366 de cette édition.

A ceci près, quel caractère! Quel personnage attachant!

Peut-on ne pas tomber amoureux de Maria ?

Patryck Froissart, à El Menzel, le 13 juillet 2006

FROISSART - St Paul - 77 ans - 14 juillet 2006


la prostitution 8 étoiles

la prostitution, quoi que vous en pensiez il faut vraiment lire ce livre qui raconte le combat d'une jeune fille dans ce domaine.
Je pense qu'il y en a énormément dans le même cas et qui ont certainement plus de mal à en sortir ...
A lire car nous fait rentrer dans un univers tabou

Pauline_56 - - 34 ans - 21 février 2006


Prostitution : un moyen d'obtenir la liberté ? 7 étoiles

11 minutes raconte l'histoire de Maria, une jeune Brésilienne, qui va se laissera entraîner dans le milieu de la prostitution afin de gagner suffisamment d'argent pour s'offrir sa liberté financière. Cette étape dans sa vie va lui permettre de faire le point sur l'amour et le sexe.

Paulo Coelho nous livre une histoire agréable à lire et qui soulève certaines questions sur ce domaine assez particulier ainsi que sur les relations entre les hommes et les femmes. Bref un bon bouquin dans la lignée de l'alchimiste mais en moins philosophique.

Christof13 - - 45 ans - 10 juin 2005


La Liberté à travers la souffrance ou à travers le bonheur? 8 étoiles

Maintenant que j'ai lu Onze Minutes, je regrette mes 4 étoiles pour Véronika décide de mourir. J'ai nettement préféré Onze Minutes. Il m'a beaucoup plus touchée. Je l'ai trouvé, même si un peu osé, très abouti, avec pas mal d'érotisme mais aucune vulgarité. Je n'ai pas été choquée, les descriptions et réflexions m'ont vraiment épatée. Et il est encore une fois question de douleur et bonheur.

Ce livre doit être lu autant par les hommes que par les femmes. Il nous en apprend pas mal sur le sexe opposé.

Kreen78 - Limours - 46 ans - 4 juin 2005