La rose des vents
de Dominique Marny

critiqué par Mademoiselle, le 4 mars 2005
( - 37 ans)


La note:  étoiles
La bouleversante histoire de tout un petit monde
Le récit commence en 1936. Solange, jeune veuve propriétaire de l’hôtel « la rose des vents » près de Marseille, retrouve Marianne, sa nièce de 17 ans. Celle-ci déteste les Allemands car son père est mort pendant la première guerre mondiale. C’est pourquoi elle refuse de créer des liens avec les quelques Allemands qui vivent au village, des intellectuels fuyants les nazis. Par un concours de circonstances, elle se retrouve forcée à mieux les connaître et change radicalement d’opinion. Mais c’est aussi le temps du passage à l’âge adulte, des amitiés qui se déchirent, des premiers amours…
Le récit s’écoule jusqu’au début de l’année 39. On suit les peines et les joies de toute une petite société exilée, essayant d’attirer l’attention du monde sur ce qu’Hitler prépare. Ce qui avait commencé comme un roman sur la jeunesse dans ces temps troublés et sur la tolérance, finit en un récit haletant, digne d’un roman de Ken Follett, où les héros sont en grand danger.
Les personnages sont tous attachants, on a l’impression de faire partie de leur famille.
C’est la première fois que je lisais un roman de Dominique Marny et je n’ai vraiment pas regretté. Une fois passé les 2 ou 3 premiers chapitres, où j’ai eu du mal à accrocher, je n’ai plus pu décrocher et l’ai lu d’une traite. Je voulais tellement savoir si les héros s’en sortiraient, j’ai douté jusqu’à la fin.
J’ai eu un peu de mal au début avec le style et l’écriture de Dominique Marny, mais petit à petit la sauce a prit.
Je ne m’étais jamais penchée sur cette période de l’avant-guerre, du moins telle qu’elle avait été vécue en France. Grâce à ce roman, j’ai compris tout le processus qui y avait mené.
J’ai particulièrement apprécié cette phrase : « C’étais cela l’amitié… un pied de nez au temps ! »