Messieurs les enfants de Daniel Pennac
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Richesse romanesque et talent
Après le succès immense récolté par sa tétralogie au centre de laquelle règne Benjamin Malaussène, on aurait pu s'attendre à voir Pennac jouir tranquillement de son succès.
Ces quatre romans se sont vendus et se vendent d'ailleurs encore comme des petits pains. Daniel Pennac ne se repose pas sur ses lauriers ! Pour la rentrée scolaire, il nous a concocté un nouvel ouvrage, Messieurs les enfants, sorti depuis septembre en librairie. A quoi pouvait-on s'attendre, après avoir tout suivi, d'un oeil ravi et d'un enthousiasme tout neuf, les tribulations comico-policières du clan Malaussène ? On ignorait sans doute que Pennac avait encore de quoi nous étonner. Son nouveau roman, curieusement baptisé Messieurs les enfants, en est l'éclatante preuve.
Tout commence avec une idée d'une originalité douteuse, souvent exploitée au cinéma dans des films comme Big ou Maman, j'ai rétréci les gosses, cette idée, ce rêve qu'a tout enfant de devenir grand, jusqu'à ce que cela s'accomplisse. C'est là que l'on pourrait craindre le pire et ce serait mésestimer le génie romanesque de Daniel Pennac.
Jouant de cette transformation, il nous livre le récit que certains compareront à celui d'Emile Ajar dans " la Vie devant soi ". Quand les enfants prennent la place des parents, on a l'impression qu'enfin, la terre peut tourner dans sa simplicité, que tout est possible, surtout le bonheur. Mu par une tendresse et une ironie envers ce milieu scolaire (milieu que Pennac connaît d'ailleurs très bien de par son métier de professeur), ce roman nous laisse songeur : il y a du rêve permis, mais il y a aussi matière à méditer.
Pennac donc, de sa fine plume de fin de siècle, a encore frappé par sa richesse romanesque et son talent, tout au bonheur des ogres de romans...
Les éditions
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Messieurs les enfants [Texte imprimé], roman Daniel Pennac
de Pennac, Daniel
Gallimard
ISBN : 9782070750252 ; 16,35 € ; 27/08/1997 ; 256 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (11)
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très fort
Critique de Glad01 (, Inscrit le 28 mars 2015, 44 ans) - 30 mars 2015
Quand le prof de collège ordonne une punition à trois élèves de cinquième, complices et solidaires dans leur méfait ( qui consiste en pas grand chose de bien méchant...), il est loin de s'imaginer que celle-ci prendra vie. Une punition qui prend vie ? Vous vous demandez certainement comment c'est possible, et en quoi cela consiste vraiment... Ici on est au-delà du réel. Plus vrai que la fiction ? la science-fiction.
Simple
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 6 septembre 2009
3 élèves de l’instituteur en question vont se voir confrontés pour de vrai au sujet de l’expression écrite et devoir mûrir de 20 ans en quelques heures, au milieu des prostitués, des gendarmes et du directeur de l’école.
Le sujet n’a je trouve rien d’exceptionnel, l’intrigue non plus, mais l’humour est là. Un petit roman agréable, sans plus. Heureusement il se lit vite.
Sympa .. sans plus !
Critique de Moonlight666 (Villiers sur Marne, Inscrit le 22 juillet 2004, 43 ans) - 24 mars 2008
C'est agréable à lire .. on se met aisément à la place de ces enfants devenus adultes, et le lot de responsabilités qui leur tombe dessus (le principal thème de ce bouquin d'ailleurs).
Un peu d'émotion, un peu d'aventure, un peu de réflexion .. beaucoup de choses diverses qui font de ce bouquin un bon passe-temps, mais qui ne révolutionnera pas grand chose !!!
Moonlight , de www.moonlight666.com
messieurs les enfants-Daniel Pennac j'ai adoré!
Critique de Blackflamby (rouen, Inscrite le 16 février 2008, 35 ans) - 23 février 2008
Personnages non attachants
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 20 décembre 2007
Je vous recommande de lire ou relire la saga Malaussène et Comme un roman de Daniel Pennac à la place.
Le style et l'intrigue de
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 18 novembre 2007
Bref, tous les éléments sont réunis pour me faire arrêter ce livre à la 98ème page (juste un peu après le début du changement dont j'espérais qu'il apporterait un quelconque intérêt).
Heureusement que j'ai su arrêter ce livre à temps et rebondir sur un autre qui m'a redonné le goût de lire.
Etonnant et pédagogique
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 30 juillet 2007
Crastaing, maître d'école honni par ses élèves, inflige à certains d'entre eux une rédaction dont le sujet est le suivant:
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformés en adulte. Complètement affolés, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants.
Un livre drôle, étonnant et plein de la verve qu'on connait si bien chez Pennac. Une belle leçon où parents et enfants apprennent à leurs dépends que l'éducation n'est pas chose si facile.
Magnifique
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 20 janvier 2007
Distrayant
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 27 juillet 2006
Ca se lit bien vite, et ça nous fait passer un sympathique moment.
pour ceux qui ont déjà vieilli
Critique de Hadrien (, Inscrit le 14 février 2005, 47 ans) - 27 avril 2005
Le roman part certes d’un bon sentiment, il y a de bonnes idées, mais il est bien plat, trop « gentil », et dénué de toute surprise. En fait, je n’ai pas du tout accroché et j’ai dû me battre pour arriver à la fin.
Les personnages ne sont pas attachants mais ordinaires et aussi ennuyeux que l'histoire. Quant à elle, elle fait « cliché », elle sent le déjà-lu…
Je ne vois vraiment pas à qui s’adresse ce roman : aux adultes ayant peur de vieillir, de perdre leur âme d’enfant ? aux déçus de l’éducation nationale (dont je fais pourtant partie)… ? Bref, je ne m’y retrouve pas, il ne m’a pas du tout parlé.
Je ne relirai pas Pennac, qui ne me distrait pas, ne me fait pas rêver et pire que tout : ne m’apprend rien (et dire qu'il est prof...)
Pour vieux enfants
Critique de Banco (Cergy, Inscrit le 6 août 2004, 42 ans) - 11 août 2004
Le cours de Français de Crastaing, professeur sadique et terroriste est une source d'inspiration pour artistes en herbe. Une source pour imaginer de nouvelles tortures ou de nouvelles vengeances. Igor Laforgue n'échappe pas à la règle et son dessin vengeur vaut à lui, ainsi qu'à son voisin Joseph Pritzky et au deuxième génération Nourdine Kader une rédaction punitive dont le sujet est : vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite. Et attention, il ne sera toléré aucune solution de facilité, ce ne sera ni un rêve, ni les Martiens, ni les fées, ce sera la réalité. Crastaing ignore à quel point…
Crastaing, ce nom, ce seul nom suffit à faire resurgir le souvenir des je bouquine de notre enfance et à démontrer que ce livre n'a rien à faire dans une bibliothèque adulte. Rien. L'histoire du sujet d'imagination qui devient réel est un pas de plus vers un public enfant, un public qui a douze ans, l'âge des héros du roman, et qui peut tolérer et le dénouement prévisible et l'évocation maladroite et superflue de l'affaire du sang contaminé. Un public qui ne boude les discours grandiloquents du narrateur, fantôme du père d'Igor emporté par le sida. Seulement, qu'est-ce qu'un adolescent de douze ans peut comprendre des développements pennaciens sur l'enfance, l'imagination, les putes ? Qu'est-ce qu'un adolescent de douze ans peut comprendre des références littéraires de Crastaing ou du parallèle symbolique avec la transformation du Docteur Jekyll en Mister Hyde ? Messieurs les enfants n'est fait pour aucun public, il n'est fait que pour des enfants qui seraient déjà des adultes ainsi que l'indique l'apostrophe du titre, c'est à dire avant tout pour Daniel Pennac… Il serait plus sage de le lui laisser…
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