Joueurs de Don DeLillo
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Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Des Américains bien tranquilles ?
Ce livre nous présente quelques Américains qui vivent comme des milliers d'Américains dans le monde de la finance ; mais ce sont des déboussolés qui finissent par se demander pourquoi ils vivent. Le hasard les pousse à côtoyer des terroristes et ils pourraient se voir entraîner à commettre le pire, sans trop se poser de questions et sans chercher à comprendre ce qu'ils font.
Mais ce livre n'est pas un polar, l'action est assez secondaire. L'auteur s'est intéressé à la psychologie de ses personnages ; ce sont des marginaux, pas dans leur manière de vivre mais dans leur manière de penser, ou plutôt de ne pas penser. Et finalement ils sont très attachants.
C'est un livre amusant à lire. C'est écrit d'une manière volontairement simple, avec des dialogues, surprenants et farfelus où les personnages sont très bien cernés.
Par moments il y a des pages d'une grande beauté ; quand Don DeLillo nous décrit la vie de ces êtres sympathiques et indolents en vacances au bord d'un lac, ou quand il nous décrit des séquences de la vie nocturne à New York, c'est assez remarquable.
Cependant, on m'avait dit tant de bien de Don DeLillo, notamment sur ce site, que je suis un peu resté sur ma faim.
Un bon livre, certes, mais pas un grand livre !
Les éditions
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Joueurs [Texte imprimé], roman Don DeLillo trad. de l'américain par Marianne Véron
de DeLillo, Don Véron, Marianne (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253155799 ; 0,85 € ; 13/11/2003 ; 220 p. ; Poche -
Joueurs [Texte imprimé], roman Don DeLillo trad. de l'américain par Marianne Véron
de DeLillo, Don Véron, Marianne (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742741489 ; 7,70 € ; 07/11/2002 ; 248 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Quel labyrinthe !
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 6 juin 2012
Le roman peint le monde urbain américain qui fourmille de citoyens dont certains travaillent au World Trade Center. Un homme, Georges, est tué et des soupçons sur d'hypothétiques attentats commencent à circuler.
Les personnages sont en contact avec des individus troubles, des terroristes. Le lecteur accède à la psychologie des hommes, à leurs raisonnements : ils agissent pour la beauté du geste et pour faire basculer le monde dans la panique par une action spectaculaire. C'est pour cette raison qu'ils cherchent des lieux symboliques, ici l'auteur s'est montré visionnaire car le roman ( 1977 ) est bien plus vieux que les épisodes du 11 septembre.
En même temps, DeLillo souligne la fragilité de l'homme et sa capacité à céder à des actes violents selon les moments : "Elle se rendait compte que les gens honoraient inconsciemment les processus du monde physique, qu'ils dansaient un pas fataliste avec la nature chaque fois que la mort enlevait quelqu'un parmi leurs proches."
Le roman est intéressant, mais demande une grande concentration. On sent la qualité indéniable d'écriture de l'écrivain, mais cette propension à la confusion peut devenir rapidement agaçante.
Couple moderne ?
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 1 avril 2011
Il y a un peu de ça dans « Joueurs ». Des bouts d’histoires, d’intentions, remisées, reprises mais où on les avait laissées, et puis des considérations annexes, histoire de jeter un voile sur ce qui était déjà compliqué. A l’instar de « Body art », « Joueurs » est court, mais ne se lit pas rapidement.
Pammy et Lyle formeraient, selon la quatrième de couverture, « un couple moderne ». Resterait à définir ce qu’est un couple moderne. Là pour le coup on ne sait pas bien. On comprend que ça ne marche pas trop fort entre eux mais comme ils ne sont à peu près jamais ensemble dans le corps du roman … ? Ils évoluent chacun vers des issues qui divergent et c’est une fumeuse affaire de terrorisme, au World Trade Center, NY (écrit en 1977, bravo Don Delillo !), qui va accélérer leur éloignement respectif.
Difficile, difficile de suivre ceci, de rester en phase. J’imagine qu’on doit – ou non – aimer Don Delillo ? Pour ma part, sur ce que j’ai lu de « Joueurs » c’était clairement mal parti ! Il a rattrapé le coup avec « Bruits de fond » mais c’est clairement le genre d’auteur dont je vais me méfier. Il y a d’autres auteurs américains largement plus pertinents, me semble-t-il.
Et je ne vous parlerai pas des dialogues, volontairement dans l’autisme et le chacun pour soi. On se lasse.
« Au bout d’un moment, il la rejoignit près des rayonnages de livres.
- Tu as payé le truc de Saks ?
- Non, quel truc ?
- Ils sont là à tirer la langue, dit-il. Ils joignent des billets doux à la facture. Ils t’appellent Chère Madame.
- La semaine prochaine.
- Tu l’as déjà dit.
- Ils attendront.
- Où t’ai-je dit qu’était la pile pour la pendule italienne, quand celle qui est dedans aurait rendu l’âme ?
- Je ne sais pas.
- Tu as déjà oublié ?
- Quelle pile ? dit-elle. »
Une lecture compliquée au bilan. Pas sûr de son intérêt.
Ma première fois avec Dellilo...
Critique de Math_h (Cahors, Inscrit le 11 août 2008, 38 ans) - 27 septembre 2008
Ce qui est le plus prenant ça n'est pas l'histoire par elle-même mais tous ces éléments qui font qu'une vie mérite d'être vécue avec tous ses imprévus, ses douceurs, ses folies,... Des personnages attachants, auxquels je me suis identifié, de la poésie. Au final un bon bouquin.
Delillo ou la dérive sans cesse recommencée
Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 8 mars 2005
Pour "Joueurs" en particulier, je me souviens des dialogues où les personnages ont surtout l'air de parler tout seul plutôt que de communiquer, sans doute parce que la communication est impossible. Je me souviens aussi de l'aspect dérivant, perdu, complètement paumé de l'histoire où les ressorts habituels sont totalement oubliés et où on se demande qui cherche quoi, pour qui, comment... Mais Delillo s'en fout totalement et il se contente de dériver à la manière de ses personnages. C'est ça qui fait la force des Delillo : tourner le dos à la dramaturgie classique pour se concentrer sur ce qui peut faire écho dans le grand vide intérieur des personnages, au point d'oublier qu'il y a une intrigue dont finalement le lecteur-fan se contrefout (ce qui est mon cas).
C'est sûr, il ne faut pas lire Delillo pour avoir une vision optimiste du monde. Mais il est parfois nécessaire de dériver pour mieux le comprendre.
Non, vraiment pas...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 8 mars 2005
Je connais l'attachement de Saule à Don Dellilo, mais je maintiens mes préférences vers Harrison, Roth, Russell Banks et quelques autres avec pour motif "plus de profondeur"
Don Delillo
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 8 mars 2005
Ce roman était un peu prémonitoire puisque l'auteur imaginait un attentat sur les twin towers bien avant l'attentat réel. En lisant Delillo on frissonne devant le caractère aliénant et la perte de sens du mode de vie dans nos sociétés et dans les grandes villes.
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