Mariage à l'indienne
de Kavita Daswani

critiqué par Clarabel, le 14 mars 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Plaisant
Ce roman pourrait s'inscrire dans la catégorie des livres-pour-trentenaires-célibataires, le côté ethnique en plus ! Car Anju, narratrice de 34 ans, n'est toujours pas mariée, au grand désespoir des ses parents ! Car en Inde, le destin d'une fille est de prendre époux, dès l'âge de dix-sept ans, Anju s'est échinée à s'appliquer aux rites et bonnes leçons qui feront d'elle l'épouse délicieuse, modèle et recherchée de tout Bombay ! Or, le temps passe, les copines se marient, les cousines plus jeunes aussi, et Anju demeure célibataire ! Elle nous livre donc son parcours, ou plutôt sa quête au mari, avec tout le côté grotesque, folklorique et sacré qu'une telle emprise implique. Le choc des cultures, c'est clair !

A la fois, la lecture est plaisante, tantôt cocasse, pleine d'allégresse et tantôt poignante, pitoyable, invraisemblable. Anju est le portrait d'une jeune femme finalement moderne, ancrée dans son éducation traditionnelle, mais tournée vers le modernisme. C'est en "Umrique" qu'elle décide de partir, s'éloigner, poursuivre des études et devenir indépendante. Un choix délicat à assumer. Car malgré tout, malgré les déboires, les désillusions, Anju croit toujours trouver un mari, pour plaire à ses parents, dans le respect de la tradition. Choix cornélien, être soi-même, se conformer aux désirs d'une société décalée, bref... Anju ne sera pas avare en confidences sur son parcours au "Mariage à l'indienne". J'ai toutefois moins apprécié la fin du récit, trouvant qu'on dérivait vers le superficiel, le blabla et le consensuel.
Célibat 4 étoiles

A travers l'histoire de la narratrice, jeune indienne célibataire de 30 ans, c'est tout le rituel des unions indiennes que l'on découvre et la forte pression exercée par les familles pour conclure à une union ; une perspective différente de l'amour occidental qui permet d'en comprendre l'idéologie et les enjeux profonds ; certes, le tout est un peu rébarbatif , souvent les mêmes dialogues reviennent, la confrontation mère fille vas-tu enfin te marier qui au bout d'un moment, me concernant, m'ont un peu lassée mais le tout constitue une plongée intéressante dans la société indienne ; sans être un chef d'oeuvre, le récit parle de lui-même.

Clé des songes - Paris - 50 ans - 24 mai 2017