La Bête dans la jungle
de Marc Chadourne, Henry James

critiqué par THYSBE, le 15 mars 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Au secours !!!
« Minie cligne des yeux et relit la phrase. Elle ne comprend pas davantage. Elle connaît le sens de chacun des mots mais ne peut rien tirer de la manière dont ils sont assemblés » Ce texte est issu du livre « l’auteur ! l’auteur ! » de David Lodge, consacré à son écrivain fétiche Henry James. C’est donc à partir de cette phrase que j’ai voulu lire le livre dont il s’agissait : « la bête dans la jungle ».
Oh rage ! Oh désespoir ! Oh vieillesse ennemie !!!! … Tout comme cette pauvre Minie, domestique de Henry James, je n’arrive pas à interpréter ces longues phrases, entrecoupées d’interminables parenthèses, de renvoies de descriptions abstraites et abscons. Im po ssi ble !! de me concentrer sur ces 125 pages. Je m’accroche désespérément à cette lecture irréelle et chimérique. Je tiens à tenir jusqu’au bout, aussi je garde cette lecture pour le matin quand la pensée s’est défaite dans la nuit de son activité de la veille. Mais, R I E N !! . Je trébuche, mon esprit est happé vers d’autres horizons. Il faut que je revienne dans le texte.
Ca y est, il y a un dialogue accrocheur, je me rive sur ces déclarations pour mieux continuer ce parcours littéraire. Puis, hop ! Revoilà mon attention détournée par une sorte de préservation de l'entendement. Enfin, voici arriver la fin de ce parcours laborieux. Je suis épuisée, anéantis de ce dialogue confus et asthénique. Je sors, tout comme le personnage principal de cette allégorie du coup de foudre, exténuée et abattue au sortir de cette jungle.

Voici à peu près comment je traduis cette nouvelle de Henry James, écrite en 1903. Qui apparaît être une de ces nouvelles les plus abouties, si l’on s’en tient à ce qui est dit de son œuvre.
Je ne conseille donc pas vraiment cette lecture aux non initiés à la belle littérature.
David Lodge fera dire dans son ouvrage l’auteur ! l’auteur ! : « Mr James est en effet un auteur difficile au premier abord. Il exige beaucoup de la part de ses lecteurs. Mais ils reçoivent beaucoup en échange ». C’est peut-être vrai, mais pour ma part je n’ai pas eu plaisir à lire cette nouvelle. Je suis trop profane en la matière pour accéder à cette écriture. Aussi la note que je donne concerne plus le contentement que j’ai eu par ce livre.
Ces premières oeuvres étaient plus faciles, comme dans Daisy Miller, Réverbérator.
Pour ceux qui veulent tenter l’aventure de « la bête dans la jungle », voici de quoi il s’agit.
John Marcher a la conviction et l’obsession que quelque chose d’extraordinaire attend son mystérieux destin « telle une bête fauve tapie dans la jungle » d’où ce titre métaphorique. Il s’aperçoit qu’il avait communiqué ce grand secret à May, il y a de cela plus de vingt ans. Tout deux traverseront le restant de leur existence dans cette attente. May, essaye d’ouvrir les yeux à John, mais tellement pris par son égoïsme, il sera hermétique à cet appel.

Je ne m’arrêterai certes pas à cette première lecture. Je pense, qu’un jour, lorsque je serai plus disponible intellectuellement, je reprendrai cette œuvre pour mieux la décrypter. Tout comme je tenterai « les Ambassadeurs », « les ailes de la colombe » ou « la coupe d’or » qui concernent la fin de sa production littéraire, apparemment plus accomplie et plus mature qu’à ces début.
Aussi, pour les adeptes de Henri James, je suis toute disposée à recevoir de leur part, des conseils et appréciations sur cet écrivain.
Foin de jungle. Foin de bête. 5 étoiles

On fait plus facile comme lecture. Y compris dans l’oeuvre de JAMES. Le point de départ et le ressort de l’histoire sont ténus et conviendraient bien à un auteur de non-histoire à la Proust. John Marcher, jeune homme relativement aisé, est persuadé qu’il est promis à un « destin », qu’un évènement tragique l’attend, qu’il lui faudra affronter et vaincre. Toute sa vie, toute son énergie sont mobilisées dans cette attente. Toute sa vie, toute son énergie, il ne reste donc plus de place pour rien. Et notamment plus pour May Bartram, jeune femme dont le propre destin croisera 2 fois celui de Marcher. May Bartram qui fera sienne la conviction de John Marcher et qui attendra aussi, qui veillera …
Pas mal tourmenté quand même et pas si aisé à lire. Il y a de fréquentes occasions de décrochage. L’attitude de Marcher est particulièrement crispante mais on se dit que des gens capables de passer à côté de toutes les occasions, finalement, ça doit bien exister ? James, lui, en a fait le sujet de « La bête dans la jungle ».

Tistou - - 68 ans - 7 juillet 2005


joe le totor 2 étoiles

Mouais un beau style ... c'est tout ? ben oui parce qu'il faut vraiment être un abruti pour se comporter comme John Marcher (l'auteur a t il voulu se caricaturer ?), de plus les années passent et ne semblent rien lui apprendre, tout s'éclaire sur une tombe ... non désolé c'est naze
Peut être est ce une métaphore ? 100 pages pour ça, c'est trop et en plus on la connaît tous cette métaphore.

Julius - - 51 ans - 20 juin 2005