De la part de la princesse morte de Kenizé Mourad
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Une histoire vraie, émouvante
L'auteur raconte l'histoire de sa mère, la princesse Selma, née dans un palais d'Istanbul. Selma a sept ans quand l'empire ottoman éclate.
La famille impériale est réduite à l'exil, d'abord au Liban où Selma connaît son premier amour, un chef Druze, amour bientôt brisé. Selma étant princesse, elle épouse un Radjah indien qu'elle n'a jamais vu. C'est un homme très gentil, et Selma connaît les fastes des Maharadjahs et la chute de l'empire britannique.
Mais une fois de plus, elle se sent étrangère et se sauve à Paris. Elle y rencontre un Américain et c'est le grand amour. Malheureusement, il doit retourner aux Etats-Unis pour arranger le divorce avec sa femme. Ils s'écrivent souvent mais ne se revoient jamais. La guerre les séparera.
Selma est toujours servie par l'eunuque qui était très attaché à sa mère, la sultane Hatidgé. Celle-ci est morte et Selma perd tout en perdant sa mère qu'elle espérait tant retrouver après son séjour aux Indes. Le sort ne lui a pas été favorable. Elle donne naissance à une petite fille du Radjah. Pour vivre, Selma doit vendre ses bijoux. Malgré tout elle finira dans la misère et mourra à vingt-neuf ans.
Très bon roman plein de tendresse et très bien écrit. Se lit très facilement.
Les éditions
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De la part de la princesse morte [Texte imprimé] Kenizé Mourad
de Mourad, Kenizé
R. Laffont
ISBN : 9782221052181 ; 24,50 € ; 12/09/1999 ; 600 p. ; Relié -
De la part de la princesse morte [Texte imprimé] Kenizé Mourad
de Mourad, Kenizé
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253048299 ; 3,32 € ; 05/05/1989 ; 606 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (16)
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Derrière le voile
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 29 juillet 2015
Nous sommes en 1918, Selma petite fille du sultan Mourad V a 8 ans et l'empire ottoman vit ses dernières heures. Ce sera l'exil et cette sensation d'être partout une "étrangère", ou au mieux un titre plus qu'une personne. Pour Selma commencera alors une longue quête d'identité, tiraillée entre 6 siècles de traditions et sa soif de liberté et de reconnaissance.
Mais Selma est une enfant gâtée, égocentrique, indécise et c'est finalement le contexte historique passionnant qui emporte le lecteur plus que cette destinée pourtant extraordinaire.
Kénizé Mourad nous raconte du point de vue des vaincus le démantèlement de l'empire ottoman, la chute du sultanat et le déclin de l'aristocratie indienne. Mais aussi l'avènement de la république turque et les enjeux politiques autours des velléités indépendantistes indiennes. L'occasion pour l'auteure de porter un regard intéressant et inhabituel sur certaines grandes figures comme Mustapha Kémal et Gandhi.
Il y a un plaisir proche du voyeurisme d'assister à ces événements de l’intérieur de ces sociétés hermétiques (la famille ottomane et les palais indiens), de pouvoir regarder derrière les moucharabiehs et lever les voiles imposés par le purdha.
Un bon roman, et pas que pour les filles...
Un très beau style
Critique de Pléiades (, Inscrite le 29 janvier 2012, 40 ans) - 5 septembre 2012
J'ai beaucoup aimé les différents contextes historiques et je salue le travail de recherche ! J'ai lu dans une interview qu'elle est allée jusqu'à rechercher la couleur des boutons des gardes du palais ! Sans compter bien sûr les ouvrages d'histoires, les coupures de presses, etc.
Enfin, je voudrais dire que le style m'a beaucoup plu ! C'est un premier roman très réussi de ce point de vue aussi et ce n'est pas peu de le dire. Magnifique ! Félicitations !
Je déplore seulement un peu le format, je pense que j'aurais préféré 4 tomes plutôt qu'un livre en 4 parties ...mais alors elle n'aurait sans doute pas gagné le prix !
Un pas avant le voyage
Critique de Romain Mulot (Albertville, Inscrite le 9 juin 2012, 66 ans) - 13 juin 2012
De la part de la Princesse morte
Critique de Lagergaudiere (, Inscrite le 19 avril 2010, 65 ans) - 19 avril 2010
j'ai une grande admiration envers l'auteure qui a tout fait pour reconstituer l'histoire de sa mère qu'elle n'a pas connue.
A la lecture de ce livre je me suis ennuyée. En effet Selma a eu une vie "atypique" mais malgré son histoire familiale chaotique, Selma n'a pas réussi à m'atteindre sur le plan du courage.
Elle a tout de même été entourée et choyée malgré des embûches, elle a à certains moments fait ses propres choix, et je pense qu'elle a toujours été vers la facilité et vers l'impulsivité. Il n'y a pas d'engagement et de vérité profonde.
Elle n'est pas une "résiliente", elle n'a pas fait de ses douleurs et de ses souffrances (d'autres connaissent pire encore) une force profonde, une force courageuse, elle dupe en permanence son monde même son véritable amour américain auquel elle n'ose dire qu'elle est enceinte.
Le début du livre me faisait penser que la lecture de ce livre allait me révéler une histoire de femme extraordinaire, mais non !
Je rends plus hommage a son ami eunuque Zeynel qui donnerait sa vie pour elle comme il l'a donné à la mère de Selma. Oui, là cela serait un vrai témoignage de courage, d'abnégation avec beaucoup de réalisme et d'amour.
Pour conclure, Zeynel m'a plus touchée et interpellée que Selma.
Une vie incroyable
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 8 juillet 2009
Bref, j'ai beaucoup aimé.
Un cri du coeur...
Critique de Yesmine (, Inscrite le 1 mai 2008, 29 ans) - 27 avril 2009
J'aimerais dire: chef-d'oeuvre, émouvant, bouleversant...etc mais je sens que ça ne peut lui rendre justice...car il mérite beaucoup plus.
Par bonheur, kénizé mourad ne sombre pas dans la pleurnicherie et le drame à deux balles, et ne joue les pauvres orphelines en souffrance.
C'est seulement le travail d'une fille qui aurait voulu connaître sa mère, et qui je pense, a réussi.
Très bien documenté, très bien écrit, on se laisse vite emporter par ce très beau roman...
Inoubliable.
La lecture de Patryck Froissart
Critique de FROISSART (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans) - 10 septembre 2007
Auteur : Kenizé Mourad
Editeur : Laffont (1987)
Collection : Livre de Poche
ISBN : 2253048291
606 pages
Lorsque Mustapha Kemal dépose le dernier sultan ottoman, la princesse Selma, âgée de sept ans, doit suivre en exil à Beyrouth sa mère, la sultane Hatidjé, son frère, le chef des eunuques de la cour impériale, et deux fidèles kalfas, et perd tout contact avec son père, parti courir le monde.
Au Liban, qui est alors sous mandat français, la princesse mène une vie...princière, même si la sultane est obligée de vendre un à un les bijoux de la couronne pour pouvoir conserver un train de vie suffisamment mondain.
Etudes, premières amours, déceptions, réceptions dans la haute société de Beyrouth : Selma vit une existence conventionnelle, alternant beaux et mauvais jours, rires et pleurs, espoirs et désillusions, jusqu’au moment où se pose la question de son mariage. Un projet d’union avec le jeune roi Zog d’Albanie échoue, et Selma est finalement mariée à un rajah indo-musulman, et connaît un nouvel exil.
Depuis le zenana du palais de Badalpour, la petite-fille du dernier calife découvre, superficiellement, et subit, douloureusement, dramatiquement, les réalités, les tensions extrêmes, et les rivalités religieuses sanglantes d’une Inde en pleine effervescence, où Gandhi, Nehru et Jinnah mènent le combat pour l’indépendance.
La deuxième guerre mondiale surprendra Selma à Paris, où elle est allée accoucher, accompagnée du fidèle eunuque, de son premier enfant, et où, privée par le conflit de toute possibilité de joindre son mari, elle meurt dans la misère.
Le roman joue sur le mélodrame convenu, en enchaînant, de façon très syncopée, les bonheurs et les malheurs d’une pauvre princesse riche, qui déchoit en pauvre princesse pauvre... Le récit pourrait être comparé à ce qui a été écrit sur Sissi. Si, si !
Reste qu’en oubliant quelque peu l’histoire qui cherche à faire sortir les mouchoirs, on peut retenir une intéressante traversée, assez bien documentée, de l’Histoire de la Turquie, du Liban et de l’Inde entre les deux guerres.
Ce livre présente cet intérêt-là.
Patryck Froissart, Boucan Canot, le 10 septembre 2007
Un voyage inoubliable...
Critique de Olyjesss (Toulouse, Inscrite le 8 janvier 2006, 39 ans) - 11 janvier 2006
On traverse le temps, on traverse les frontières... J'ai adoré ce livre témoignage d'une époque, d'une culture unique perdue où respect et pudeur sont rois...
Je conseille ce livre à tous ceux qui veulent comprendre le sens d'"aimer sa patrie" et qui sont prêts à faire confiance au talent d'un écrivain qui a imaginé avec justesse la vie de sa mère... Un redoutable défi relevé avec succès et parsemé d'émotions...
la réalité plus forte que la fiction
Critique de Lovelyvirginie (, Inscrite le 22 septembre 2005, 48 ans) - 25 septembre 2005
Des palais des sultans d’Istanbul aux conflits coloniaux en Inde, en passant par la découverte d'une vie dorée au Liban...
la vie de Selma (la mère de l'auteur) suit une trajectoire exceptionnelle.
Fascinant !
passionnant, émouvant, enrichissant
Critique de Izora (bruxelles, Inscrite le 1 juillet 2005, 53 ans) - 12 juillet 2005
Une perle d'Orient
Critique de Belli (, Inscrite le 25 mars 2005, 43 ans) - 25 mars 2005
Vivre la fin de l'empire Ottoman et la révolution contre les Britanniques en Inde de l'intérieur des murs du palais, vivre l'occupation de Paris dans les murs de cette ville,... Quel voyage dans l'Histoire! Quelle vie passionnante que celle de Selma qui nous emmène dans des univers fascinants!
C'est le résultat d'une recherche très rigoureuse de l'auteur. Je suis sûre qu'elle a su s'imprégner de qui était sa mère. Je suis sûre qu'elle l'a rejointe. Selma, c'est la spontanéité, la peur de l'abandon, la franchise... Selma n'était pas faite pour ce monde où l'hypocrisie règne en maîtresse. Selma, c'est un peu Antigone, le regard de l'innocence sur la politique de son mari.
Ce livre, c'est aussi la fidélité d'un eunuque qui respectera son serment "avec ma Sultane et ma petite fille, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'au bout". Quel bel hommage rendu à cet homme.
Morte à 29 ans, elle a fait les choix que sa spontanéité lui a dictés... Elle a en tout cas transmis à sa fille l'envie d'être utile. Elle qui est, comme elle aurait voulu, une femme libérée, porte parole d'Histoire d'Hommes. Clin d'oeil de l'Histoire, en réponse à l'incommunication dont Selma a été victime toute sa vie, sa fille, Kenize Mourad, en journaliste, est une professionnelle de la communication.
PASSIONNANT!
Critique de Ele (, Inscrite le 10 février 2005, 43 ans) - 10 février 2005
J'ai beaucoup aimé
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 7 juillet 2001
Très émouvant
Critique de Croquette (Bruxelles, Inscrite le 19 décembre 2000, 54 ans) - 13 avril 2001
Histoire
Critique de Tamia (Bruxelles, Inscrite le 23 août 2001, 48 ans) - 11 avril 2001
Emouvant, vrai, ... très facile à lire et cultivant!!
Une étrange communion avec une morte
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 9 avril 2001
Pour moi, le clou de ce livre est une scène où un Maharadjah, consulté par les Radjahs à propos de guerres de religion, organise un spectacle où des textes de la Bhagavad Gita et du traité de l'Unité d'Ibn Arabi, un mystique soufi, sont déclamés. Là, Selma comprend envahie par l'émotion la vérité lumineuse d'un message d'amour universel.
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