Vous aurez de mes nouvelles
de Jean-Paul Dubois

critiqué par Cuné, le 28 mars 2005
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Que des gens bizarres...
28 nouvelles, des minimalistes, ultra courtes, des plus longues, des variées, qui parlent de tout, de rien aussi, surtout, de personnages qui pètent les plombs, mais sans violence, comme en douceur, qui tournent à vide...
Un psy qui roue de coups son client qui veut arrêter son analyse, une maso qui coupe l'envie du mec qu'elle a ramassé, un employé qui peu à peu se met à détester et mépriser son patron, et à qui est offerte la possibilité d'assister au débâcle de l'entreprise, en toute objectivité, etc, etc...
Le tout est inégal, bien sûr, comme souvent avec les nouvelles, mais possède un charme puissant qui nous fait toujours avoir envie de découvrir la suivante. J'ai été surprise du ton, dans le bon sens !
Pessimisme "gratuit" 4 étoiles

La quatrième de couverture mentionne des "nouvelles humaines et lumineuses". J'ai plutôt lu des nouvelles où ne régnaient que l'obscurité et le pessimisme, un pessimisme qui de surcroît n'apporte rien à la compréhension de l'âme humaine comme c'est parfois le cas. Là où on me promettait une "promenade tendre et légère dans la folie ordinaire", j'ai vécu une expérience lourde et pesante.
Sur le style, je n'ai rien à dire de particulier tant il est sobre et limpide. Sur le fond, j'ai plutôt souffert. J'avais besoin et envie de sourire voire de rire et j'ai vraiment cru que ce livre pourrait m'apporter cela. Au contraire, la lecture de ces nouvelles m'a enfoncé un peu plus dans mon pessimisme ambiant sans ouvrir aucune porte ni nouvel horizon. En résumé, une véritable déception liée au fait que ces nouvelles ne correspondent pas du tout à ce qu'on nous "vend" en quatrième de couverture et à l'univers que j'ai trouvé artificiellement et exagérément sombre dans la plupart des nouvelles qui m'a rendu la lecture laborieuse et difficile.

Cyrus - Courbevoie - 47 ans - 31 décembre 2008


NOUVELLES A PROFUSION 7 étoiles

Voici donc le livre de nouvelles de Jean-Paul DUBOIS et je dois le reconnaître c’est toujours aussi bien écrit, dans son style net, fluide, précis, ciselé, en un mot unique.

Contrairement à d’autres critiques, j’ai beaucoup aimé ces nouvelles (courtes ou longues) qui sont bien dans le style habituel de l’auteur, et toujours très belles.

Je suis d’ailleurs littéralement tombé sous le charme de la nouvelle intitulée «Dernier service» narrant en quelques pages la déchéance et la fin de la famille Zeiler et de leur fonderie, vue par leur secrétaire particulier David Steiner.
La justesse des personnages, le ton donné à l’histoire, la fin attendue mais tout de même surprenante, je décèle là une maîtrise exceptionnelle de son histoire par Jean-Paul DUBOIS, le tout en quelques lignes. Cette courte nouvelle n’a pas été sans me rappeler certaines très grandes pages du livre «Les Buddenbrook» de Thomas MANN ou encore de «L’assommoir» d’Emile ZOLA.

A lire donc, ne fut-ce que pour cette nouvelle…

Septularisen - - - ans - 19 mars 2008


Une vision plutôt tragique de la condition masculine 7 étoiles

Quel est l’élément qui confère une unité à ce recueil de 28 nouvelles de longueur disparate ?
Pour moi, c’est la figure d’un certain type de quadra ou de quinqua actuel, en panne dans sa vie sentimentale (et parfois aussi dans sa voiture déglinguée…). Un être seul, comme celui qu’on découvre dans les tableaux de Hopper, en déroute, parfois au bout du rouleau, ou disjonctant, ou même envisageant lucidement la mort .
Un univers de déprime, mais jamais déprimant car humour et désespoir ne cessent de se côtoyer . Le héros , dans un récit rédigé le plus souvent à la première personne, décrit sans faire appel à la pitié du lecteur, son état de malaise en le mettant à distance, en l’observant objectivement .
Lorsque la femme apparaît comme protagoniste de la nouvelle, elle est présentée comme une figure qui domine ou harcèle, une sorte de bourreau du personnage masculin, et cela donne lieu à quelques nouvelles entièrement dialoguées où Jean-Paul Dubois crée une sorte de ping-pong verbal acide et comique digne d’un sketch d’humoriste . Si la figure féminine n’apparaît pas directement, elle est alors présentée comme la source du désespoir masculin .
Le blues de l’homme moderne qui présente une image plutôt tragique de la condition masculine .

Alma - - - ans - 23 décembre 2007


Dubois? est ce bien vous? 1 étoiles

Attends c'est pas possible, ça ne peut pas être sorti de sa plume et de sa tête. Regarde bien la couverture et assure toi que c'est bien du Jean-Paul Dubois que tu es en train de lire.
Et oui... effectivement c'est bien lui.
Navrant... Décevant mais alors tellement décevant. Par respect pour ses livres que tu as lus précédemment, finis-le, ce recueil de nouvelles, cet amas de notes sans intérêt.
Quelques bains et canapés plus tard je referme le livre et le range au fond de la bibliothèque, dans l'emplacement réservé aux livres que je ne relirai pas et ne conseillerai pas.

Lescapricesdenicolas - - 41 ans - 22 septembre 2006