Jamais avant le coucher du soleil de Johanna Sinisalo
( Ennen päivänlaskua ei voi)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Les légendes peuvent se matérialiser...
Les trolls existent. Et pour en avoir sauvé un de la cruauté d'une bande de jeunes en mal de lynchage, Ange va chercher à se documenter sur ces animaux de légende de toutes les façons possibles. En parallèle, il va donner un nom au bébé troll recueilli, créer des liens très étroits avec lui, et découvrir finalement que la nature reprend toujours ses droits....
Roman étrange, déconcertant, mais terriblement accrocheur. Se succèdent des paragraphes vu de l'angle de différents personnages, tous gravitent autour d'Ange, homosexuel photographe de génie. Lui-même tourne autour en permanence de son troll, et nous fait partager sa fascination pour cet animal sauvage...
Un peu trash, mais beaucoup dans la suggestion, ce qui fait passer assez facilement la pilule. Une écriture surprenante, une histoire curieuse, une belle réussite !
Les éditions
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Jamais avant le coucher du soleil [Texte imprimé], roman Johanna Sinisalo trad. du finnois par Anne Colin du Terrail
de Sinisalo, Johanna Colin du Terrail, Anne (Traducteur)
Actes Sud / Lettres scandinaves
ISBN : 9782742742479 ; 21,30 € ; 03/04/2003 ; 319 p. ; Broché -
Jamais avant le coucher du soleil [Texte imprimé], roman Johanna Sinisalo trad. du finnois par Anne Colin du Terrail
de Sinisalo, Johanna Colin du Terrail, Anne (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742754298 ; 2,98 € ; 30/03/2005 ; 317 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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La Belle et la bête, version finlandaise.
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 10 décembre 2011
Une histoire sensuelle naît de cette union entre l'homme et la bête, amour sensuel et dérangeant, à la fois fascinant et repoussant ... Johanna Sinisalo alterne les points de vue afin de montrer les divers regards des personnages sur le monde. Parallèlement aux histoires d'amour d'Ange et de ses mésaventures, l'écrivaine intercale entre ses chapitres des articles, des extraits de contes, des extraits de l'épopée finlandaise du "Kalevala", qui tendent à prouver l'existence des trolls ! Le lecteur est ballotté entre la réalité et l'imaginaire, entre l'humanité et l'animalité de ce roman qui décrit d'une manière codée l'intériorité de chaque être humain, qui contient en lui une part monstrueuse ( troll ) et une part humaine plus mesurée ( quoique discutable ... )
Ce roman envoûte le lecteur, le dérange et l'emporte dans le pays du grand froid tout en le faisant voyager par le biais d'un récit surnaturel dans les pulsions de l'être humain.
Humain, trop humain...
Critique de Tmichel (, Inscrit(e) le 18 juillet 2010, - ans) - 2 avril 2011
On poursuit et l'on se trouve plongé dans un univers d'hommes, homosexuels (remarquablement bien rendu sous la plume de cette femme), mis à part la jeune Indonésienne qu'un voisin exploite comme une esclave sexuelle. Autant dire qu'il y a du sexe. C'est un thème central, mais sans érotisme outrancier. Il n'empêche que ce troll vient remettre en cause le personnage principal, Ange, jusque dans sa sexualité. L'ombre de la pédophilie et de la zoophilie planent un court moment. Qu'on se rassure: c'est à des fins symboliques. Le problème d'Ange est autre. Il est intérieur et relationnel, et touche aux frontières de l'humain, du "civilisé", du culturel et du naturel. Le troll, fantastique? Allons donc! L'auteur fait tout pour accréditer l'existence biologique de cet "être". Se multiplient les points de vue, ce qui contribue à rendre l'intrigue exaltante et l'enrichit d'emprunts à de multiples genres. Cela contribue aussi à teinter le roman de couleur locale. Le Kalevala n'est pas loin. On peut regretter ce retardement de l'action ou le goûter (c'est mon cas) comme un plus. J'aime, pour ma part, que l'on dérange les frontières génériques, que l'on remette les codes de l'écriture en cause. Cet ouvrage m'a rappelé Sylva, de Vercors, autre roman sur le thème de l'animalité/humanité. Mais chez Vercors, l'emprise humaine sur l'animal tend à prendre le pas, tandis qu'ici...
Lisez vous-mêmes!
Au pays des aurores boréales
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 26 février 2008
Gentille sauvagerie
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 14 décembre 2006
La suite des événements et l’univers serré empreint de réalisme magique sont captivants. Toutefois, le fond de la chose demeure nébuleux. Est-ce une métaphore pour illustrer l’animalité de l’homosexualité? Sommes-nous face à un homme submergé par un sentiment de paternalisme (le troll est enfant)?
Et quel est le rôle de cette pauvre servante philippine habitant l’étage en dessous, abusée par son conjoint?
Un truc dérangeant de par sa férocité à bousculer les conventions sociales mais absolument fascinant.
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