Le voyageur de la Toussaint de Georges Simenon
Le voyageur de la Toussaint de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par JEANLEBLEU, le 3 avril 2005
(Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans)
Critiqué par JEANLEBLEU, le 3 avril 2005
(Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (1 659ème position).
Visites : 6 078 (depuis Novembre 2007)
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (1 659ème position).
Visites : 6 078 (depuis Novembre 2007)
Un roman passionnant
Un roman que l'on ne peut lâcher avant d'en connaître la fin tellement l'histoire et l'ambiance sont prenants.
Un roman inhabituellement long pour un Simenon (le double du format "habituel") mais dont l'intrigue ne faiblit jamais.
Le cadre en est La Rochelle et plus particulièrement le milieu des bourgeois de La Rochelle.
J'ai adoré la fin en pied de nez à la bonne conscience bourgeoise.
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Les éditions
-
Le voyageur de la Toussaint [Texte imprimé] Georges Simenon
de Simenon, Georges
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070410293 ; 8,60 € ; 23/03/2000 ; 360 p. ; Poche
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La Rochelle en héritage !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 avril 2024
Georges Simenon (1903-1989) est un romancier belge francophone.
"Le Voyageur de la Toussaint" paraît en 1941.
Le jeune Gilles Mauvoisin était comme un étranger qui avait débarqué un jour d'un cargo qui sentait la morue et que, sa valise en main, un bonnet de loutre sur la tête, il avait erré sur les quais de La Rochelle.
Un orphelin, une longue silhouette de deuil, de retour à La Rochelle et légataire universel de son oncle Octave, l'homme le plus puissant et les plus craint de la ville.
L'irruption inattendue de ce jeune homme va bouleverser les équilibres de la bourgeoisie établie. Un "Syndicat" qui dirige la ville depuis la mort d'Octave Mauvoisin.
Alors, il faut impérativement contrer les volontés de cet héritier au risque de tout perdre. Car Octave "tenait" ces bourgeois par des dossiers très compromettants.
Ma première incursion chez Simenon et j'avoue avoir été séduit pas la qualité littéraire de ce roman .
Au delà de l'intrigue policière, Simenon prouve qu'il est un écrivain majuscule avec style et critique sociale de grande qualité.
Une oeuvre puissante qui dépeint une société bourgeoise corsetée et aux agissements malsains.
La bibliographie de l'auteur est impressionnante mais je vais y revenir sans aucun doute.
De la grande littérature .
"Le Voyageur de la Toussaint" paraît en 1941.
Le jeune Gilles Mauvoisin était comme un étranger qui avait débarqué un jour d'un cargo qui sentait la morue et que, sa valise en main, un bonnet de loutre sur la tête, il avait erré sur les quais de La Rochelle.
Un orphelin, une longue silhouette de deuil, de retour à La Rochelle et légataire universel de son oncle Octave, l'homme le plus puissant et les plus craint de la ville.
L'irruption inattendue de ce jeune homme va bouleverser les équilibres de la bourgeoisie établie. Un "Syndicat" qui dirige la ville depuis la mort d'Octave Mauvoisin.
Alors, il faut impérativement contrer les volontés de cet héritier au risque de tout perdre. Car Octave "tenait" ces bourgeois par des dossiers très compromettants.
Ma première incursion chez Simenon et j'avoue avoir été séduit pas la qualité littéraire de ce roman .
Au delà de l'intrigue policière, Simenon prouve qu'il est un écrivain majuscule avec style et critique sociale de grande qualité.
Une oeuvre puissante qui dépeint une société bourgeoise corsetée et aux agissements malsains.
La bibliographie de l'auteur est impressionnante mais je vais y revenir sans aucun doute.
De la grande littérature .
Simenon au sommet .
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 12 août 2020
(Extrait de repérage)
Collection privée.
La revue « Traces » et le Fonds Simenon de l'Université de Liège indiquent que le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943. Or, en juillet 2010, un collectionneur contredit cette information et indique qu'il a acquis le manuscrit en août 1999 chez un libraire en vue à Paris, sur la recommandation de son ami Francis Lacassin, qui a authentifié le document.
Le libraire en question affirme être l'intermédiaire de la fille de la personne qui a acheté le manuscrit en 1941, peu de temps après sa rédaction, directement auprès de l'auteur, qui habite à Fontenay-le-Comte et qui lui a dédié le document dans une note manuscrite.
L'homme, qui a acheté le manuscrit en 1941, dirige alors une usine de vélos située non loin de la résidence de Simenon à Fontenay-le-Comte : il reçoit la visite de l'écrivain alors que celui-ci est consul chargé des réfugiés belges dans la région. Simenon a besoin de plusieurs vélos pour permettre le déplacement de ces personnes. L'homme reconnaît Simenon et se réclame collectionneur de son oeuvre ; il est donc disposé à échanger des vélos contre des ouvrages. C'est ainsi que le manuscrit du Voyageur de la Toussaint et quelques éditions originales servent de transaction. C'est la fille du fabricant de vélos, âgée de trois en 1941, qui vend ensuite le manuscrit au libraire parisien dont il est question ci-dessus.
Le collectionneur qui nous fournit cette information est propriétaire du Fonds Mélusine, une collection qui contient actuellement plusieurs milliers d'ouvrages rares sur tous les sujets et de tous les temps.
Ce même collectionneur précise que, dans ses Mémoires intimes, Simenon fait référence à l'échange de vélos contre plusieurs ouvrages dédicacés – trois vélos contre trente ouvrages dédicacés – (pp. 87-88), mais indique que ceux-ci sont pour sa famille et non pour des réfugiés belges.
Commentaire.
J’espère maintenant pouvoir un jour découvrir la version cinématographique de ce superbe roman dense et captivant de Georges-Simenon, qui rentre en guerre si je peux dire ici, contre des notables d’une ville de province à travers le personnage de Gilles.
Collection privée.
La revue « Traces » et le Fonds Simenon de l'Université de Liège indiquent que le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943. Or, en juillet 2010, un collectionneur contredit cette information et indique qu'il a acquis le manuscrit en août 1999 chez un libraire en vue à Paris, sur la recommandation de son ami Francis Lacassin, qui a authentifié le document.
Le libraire en question affirme être l'intermédiaire de la fille de la personne qui a acheté le manuscrit en 1941, peu de temps après sa rédaction, directement auprès de l'auteur, qui habite à Fontenay-le-Comte et qui lui a dédié le document dans une note manuscrite.
L'homme, qui a acheté le manuscrit en 1941, dirige alors une usine de vélos située non loin de la résidence de Simenon à Fontenay-le-Comte : il reçoit la visite de l'écrivain alors que celui-ci est consul chargé des réfugiés belges dans la région. Simenon a besoin de plusieurs vélos pour permettre le déplacement de ces personnes. L'homme reconnaît Simenon et se réclame collectionneur de son oeuvre ; il est donc disposé à échanger des vélos contre des ouvrages. C'est ainsi que le manuscrit du Voyageur de la Toussaint et quelques éditions originales servent de transaction. C'est la fille du fabricant de vélos, âgée de trois en 1941, qui vend ensuite le manuscrit au libraire parisien dont il est question ci-dessus.
Le collectionneur qui nous fournit cette information est propriétaire du Fonds Mélusine, une collection qui contient actuellement plusieurs milliers d'ouvrages rares sur tous les sujets et de tous les temps.
Ce même collectionneur précise que, dans ses Mémoires intimes, Simenon fait référence à l'échange de vélos contre plusieurs ouvrages dédicacés – trois vélos contre trente ouvrages dédicacés – (pp. 87-88), mais indique que ceux-ci sont pour sa famille et non pour des réfugiés belges.
Commentaire.
J’espère maintenant pouvoir un jour découvrir la version cinématographique de ce superbe roman dense et captivant de Georges-Simenon, qui rentre en guerre si je peux dire ici, contre des notables d’une ville de province à travers le personnage de Gilles.
Histoire d'amour et de pouvoir
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 29 juin 2014
C'est mon premier Simenon. J'avais beaucoup entendu parler de cet auteur qui écrivait à une vitesse effarante ; cet auteur qu'on disait à la fois grand génie et grand vendeur...
J'ai trouvé ce roman très intéressant. Il est rare que les polars aient des personnages aussi consistants : les auteurs de polar, aujourd'hui, n'ont plus le sens du portrait.
Ici, le personnage principal est un jeune timide et taciturne, Gilles Mauvoisin, entouré par une foule d'hommes de pouvoir et de grande bourgeoisie qui se pressent pour le surveiller et le manipuler. Le pauvre garçon est en effet l'héritier de l'homme le plus puissant et le plus redouté de La Rochelle : feu Octave Mauvoisin.
Mais le jeune garçon sans caractère donnera plus de difficultés que l'avaient escompté ses manipulateurs : il ne suit pas leurs conseils, se montre farouche et se marie inopinément avec une gosse de la ville. Ce qui est passionnant, c'est de suivre les ficelles du pouvoir, de l'argent et des médias qui passent de main en main.
En parallèle, une histoire d'amour étrange entre le garçon et sa tante par alliance Colette, veuve du défunt Mauvoisin ; une passion qui fait de l'ombre sur le mariage raté de Gilles.
Enfin, un mystère qui nous fait souvenir que Simenon est avant tout un écrivain de polar : mais qui donc a tué Octave Mauvoisin ?
Si l'histoire nous tient en haleine, je n'ai pas vraiment aimé l'épilogue ; le personnage de Gilles est assez vagabond et peu fiable. Je n'ai pas aimé son incapacité à faire face aux adversités. Il est un peu froid et déraisonnable. Alice, sa femme, est la grande spoliée du livre ; comme si Simenon n'avait pas vraiment su se décider entre faire un polar et faire une histoire de sentiments.
Au bout du compte, je ne crois pas que j'en garderai un bon souvenir de ce livre, seulement la certitude que Simenon possède toutes les clés pour faire un excellent écrivain.
Alors je chercherai dans sa gigantesque bibliographie, de quoi satisfaire ma curiosité.
J'ai trouvé ce roman très intéressant. Il est rare que les polars aient des personnages aussi consistants : les auteurs de polar, aujourd'hui, n'ont plus le sens du portrait.
Ici, le personnage principal est un jeune timide et taciturne, Gilles Mauvoisin, entouré par une foule d'hommes de pouvoir et de grande bourgeoisie qui se pressent pour le surveiller et le manipuler. Le pauvre garçon est en effet l'héritier de l'homme le plus puissant et le plus redouté de La Rochelle : feu Octave Mauvoisin.
Mais le jeune garçon sans caractère donnera plus de difficultés que l'avaient escompté ses manipulateurs : il ne suit pas leurs conseils, se montre farouche et se marie inopinément avec une gosse de la ville. Ce qui est passionnant, c'est de suivre les ficelles du pouvoir, de l'argent et des médias qui passent de main en main.
En parallèle, une histoire d'amour étrange entre le garçon et sa tante par alliance Colette, veuve du défunt Mauvoisin ; une passion qui fait de l'ombre sur le mariage raté de Gilles.
Enfin, un mystère qui nous fait souvenir que Simenon est avant tout un écrivain de polar : mais qui donc a tué Octave Mauvoisin ?
Si l'histoire nous tient en haleine, je n'ai pas vraiment aimé l'épilogue ; le personnage de Gilles est assez vagabond et peu fiable. Je n'ai pas aimé son incapacité à faire face aux adversités. Il est un peu froid et déraisonnable. Alice, sa femme, est la grande spoliée du livre ; comme si Simenon n'avait pas vraiment su se décider entre faire un polar et faire une histoire de sentiments.
Au bout du compte, je ne crois pas que j'en garderai un bon souvenir de ce livre, seulement la certitude que Simenon possède toutes les clés pour faire un excellent écrivain.
Alors je chercherai dans sa gigantesque bibliographie, de quoi satisfaire ma curiosité.
un héritage un peu lourd
Critique de Gg de coat canton (, Inscrit le 30 septembre 2009, 84 ans) - 12 septembre 2012
Une bonne histoire bien racontée, avec l'atmosphère et les ambiances d'un port comme seul sait le faire Simenon. Des personnages hauts en couleurs constituant un "syndicat" bourgeois compromis dans des histoires louches et le héros mettant bon ordre dans la ville. Et puis des petites gens qui font la vie du port et sa chaleur. Un bon livre reposant.
Secrets de famille
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 octobre 2011
Un jeune homme, Gilles Mauvoisin, apprend qu’il vient d’hériter de son oncle, Octave. Il débarque à La Rochelle et découvre tout une série de personnes qui ont des liens divers avec le défunt. Il apparaît aussi que l’on essaie de l’influencer, afin de taire ce qu’il ne conviendrait pas d’étaler au grand jour, mais il résiste à ces pressions, tant bien que mal. En effet, en ouvrant le coffre-fort de son oncle, plusieurs dossiers surgissent et font apparaître que tous ces braves gens ( oncle compris ) ne sont pas blancs comme neige, c’est le moins qu’on puisse dire.
Et puis il y a Colette, sa tante, l’épouse d’Octave qui, l’autopsie nous l’apprendra, est mort empoisonné. Sachez également que trainent ici et là des morts, des bassesses et un mariage. Gilles s’en ira écœuré par tout ce qui l’entoure et Georges Simenon semble, une fois de plus, faire l’éloge de l’amour-passion.
Extrait :
- Il avait compris qu’il existe des hommes qui peuvent cracher leur mégot au visage des autres et des hommes qui n’ont le droit de se retirer à reculons en pâlissant …
Et puis il y a Colette, sa tante, l’épouse d’Octave qui, l’autopsie nous l’apprendra, est mort empoisonné. Sachez également que trainent ici et là des morts, des bassesses et un mariage. Gilles s’en ira écœuré par tout ce qui l’entoure et Georges Simenon semble, une fois de plus, faire l’éloge de l’amour-passion.
Extrait :
- Il avait compris qu’il existe des hommes qui peuvent cracher leur mégot au visage des autres et des hommes qui n’ont le droit de se retirer à reculons en pâlissant …
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