La maîtresse des épices de Chitra Banerjee Divakaruni
( The mistress of spices)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (15 544ème position).
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Un peu de magie dans ce monde en déclin.
Quatrième de couverture
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Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l’art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de ” Première Mère ” sur une île secrète de sa terre natale, l’Inde, au prix de l’obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute. C’est ainsi que, dans ce quartier d’immigrés d’Oakland en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients. Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l’épice-racine, clef intime qui restaure l’équilibre du corps et de l’âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l’amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs. Dans une prose imagée de conteuse, C. B. Divakaruni dose et brasse odeurs et saveurs en une composition magistralement pimentée, nous initiant à la sagesse des épices maniés comme une discipline pour soulager la détresse et servir les forces de vie.
Mon avis
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Tilo n’a pas toujours été Tilo. Ce nom elle l’a choisie elle même quand elle est devenue maîtresse des épices. Tilo est le diminutif de Tilottama, la plus élégante des danseuses, femmes entre toutes les femmes. Tilottama vient de Til, le grain de sésame brun.
Mais avant de devenir maitresse des épices, Tilo était une petite fille arrogante et fière. Elle avait un don, et un jour par une incantation, elle a fait venir des pirates dans son village. Ils ont pillé et massacré les familles et enlevé Tilo, qui est devenue reine des pirates. Jamais satisfaite de son sort, et essayant d’en finir en se jetant à la mer, Tilo a été sauvée par les serpents et fini par les abandonner pour aller sur l’île mystérieuse sur laquelle la première mère forme les filles à devenir des maitresses des épices.
Tilo choisit donc son nom et l’endroit où elle veut aider les siens. Elle choisit l’Amérique ne se rendant pas compte que ce choix va l’amener à trahir les épices et à enfreindre toutes les lois des maitresses. Elle sait pourtant que la punition des épices sera cruelle.
Tilo est un peu une mère Théresa, elle doit rester chaste, son corps n’est plus son corps, elle a une enveloppe de vieille femme, et elle ne peut pas quitter son épicerie. Elle est là pour aider les siens grâce aux épices et à des incantations.
Un roman qui vous entraine dans un monde totalement différent, dans lequel à chaque page le parfum des épices vous envoûte. Les 12 premiers chapitres portent le nom d’une épice. Dans chaque chapitre on apprend leur vertus et comment les utilisent les maitresses.
Le livre aurait pu être vendu avec des petits sachets d’épices, ça aurait été une bonne idée je trouve :p
Les éditions
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La maîtresse des épices [Texte imprimé], roman Chitra Banerjee Divakaruni trad. de l'anglais par Marie-Odile Probst
de Divakaruni, Chitra Banerjee Probst-Gledhill, Marie-Odile (Traducteur)
Editions Philippe Picquier / Picquier poche (Arles)
ISBN : 9782877306126 ; 8,60 € ; 26/08/2002 ; 400 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Un roman qui commence bien et puis... dommage !
Critique de Melannni (, Inscrite le 7 janvier 2013, 40 ans) - 7 janvier 2013
Pour le reste, l'écriture légère de Chitra Banerjee et l'originalité du thème remontent le niveau.
Dans la lignée de Coeur cousu de Carole Martinez
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 8 août 2010
Au bout d'une trentaine de pages déjà, l'impression de revivre la déception que j'avais ressenti à la lecture du Coeur cousu de Carole Martinez, grand succès actuel, déjà beaucoup critiqué sur ce site, et quasi unanimement positivement, qui m'avait pourtant laissée pleine de regrets et d'amertume.
Pourquoi ? Car le thème abordé, ici les épices, dans Coeur cousu la couture, me semblait des plus poétiques et donc des plus intéressants à développer, à transcender.
Mais pourquoi avoir rendu le récit totalement fantasque, pire même, complètement incongru dans ces 2 ouvrages ? Pourquoi avoir fait parler des serpents, transformé un homme en coq ? Les sujets abordés ne suffisaient-ils déjà pas pour créer un magnifique univers, réel, dans lequel nous aurions pu vraiment nous projeter ?
A côté de ces passages tirés du fantastique, un autre point m'a agacée dans la Maitresse des épices : sa passion amoureuse avec un homme, envahie des clichés les plus gnan-gnan, des phrases d'amour les plus ridicules (incitables, il y en a tellement).
Pourtant, il y avait de quoi faire un livre marquant : la description minutieuse de ces épices auxquelles on accorde si peu d'importance en occident, les maux des immigrés indiens qui s'adaptent difficilement à la vie que leur ont promis leurs anciens avant de venir ici, l'horreur des mariages arrangées et de tout ce qu'ils impliquent...
Une petite note de gaieté pour finir avec la postface de la traductrice, très agréable à lire par son style (comme l'ensemble du roman d'ailleurs, indéniable) qui a remonté un peu l'estime médiocre que j'avais pour ce livre.
Si vous avez aimé Coeur cousu, ne pas tenir compte de ma note, et foncer!
Un envoûtement !
Critique de Caravelle (, Inscrite le 29 juillet 2009, 37 ans) - 30 juillet 2009
Odeurs et saveurs indiennes
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 28 avril 2007
Et Tilo les connaît sur le bout des doigts ces épices, elle en est la maîtresse. Elle possède le don de les faire chanter, mais aussi celui de guérir en les utilisant à bon escient.
Car telle est sa mission, dans ce quartier d’immigrés de Californie : écouter les peines et les malheurs des gens, et trouver le remède.
C’est dans le domaine de la magie et de la sorcellerie que nous sommes ici plongés. Tilo a été initiée à ces dons sur une île secrète, ainsi que d’autres sœurs Maîtresses, par la « Vieille ». Et avant le les envoyer chacune vers une destination inconnue, elle les a bien mises en garde contre la tentation d’utiliser leurs pouvoirs pour elles-mêmes. Ce que, par amour, Tilo ne pourra s’empêcher de faire, au risque de se perdre et de perdre ses pouvoirs !
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