Les Indes noires
de Jules Verne

critiqué par ALF, le 14 avril 2005
(Ondres (40) - 44 ans)


La note:  étoiles
A lire et à relire
Avec un titre aussi exotique, les nombreux inconditionnels de Verne se sont sûrement attendus à une énième exploration d’une terre tropicale et inhospitalière par d’ingénieux explorateurs, et pourtant ce roman publié en 1877 déroute le lecteur en proposant pour seul et unique cadre le nord du Royaume-Uni ! Alors qu’il coule une retraite paisible dans son Edimbourg natal, l’ingénieur James Starr reçoit en l’espace de quelques heures à peine deux lettres contradictoires : la première le somme de rejoindre rapidement l’ancien puits d’Aberfoyle, là où la seconde lui déconseille justement cette même visite ! Les gueules noires ont beau avoir quitté les bassins de houilles depuis des années, quand on a un jour extrait le précieux minerai des plus profondes entrailles de la Terre, c’est pour en ressortir marqué à vie. Et c’est donc sans la moindre hésitation que notre vieil ingénieur s’embarque pour une aventure dont il est alors loin d’imaginer l’ampleur et surtout le danger. Pour l’amour et l’épanouissement de Nell, une jeune femme fragile mais étonnante, d’intrépides écossais vont braver mille dangers et chercher à percer les terribles mystères du sous-sol local. Etrangement, la trame de fond s’avère être l’une des moins crédibles de toute l’œuvre de Verne. Non pas tellement dans le lourd secret caché dans les souterrains, mais bien plus le quotidien ici à l’opposé de celui de Dickens et ce plus précisément dans son portrait d’un tissu social anglais pour une fois bien éloigné de la réalité. En effet, bien difficile de ne pas rester pantois devant la description (volontairement?) naïve et presque pathétique de l’univers ouvrier britannique, dans lequel on découvre des anciens mineurs viscéralement attachés à leur lieu de travail et soucieux du bien-être de leurs supérieurs... Malgré ces petits détails parfois gênant, «Les Indes Noires» demeure un excellent divertissement, certes sans véritable envolée philosophique (est-ce vraiment nécessaire pour apprécier pleinement un roman?), mais qui possède au moins le mérite de tenir le lecteur en haleine, et ce jusqu’aux toutes dernières pages.
Dans les houillères d'Ecosse... 10 étoiles

Ce livre est très instructif sur le sujet de la mine.
Il est très intéressant de connaître l'histoire du pénitent, homme utilisé pour détecter les coups de grisou. C'en est même effarant de cruauté !!!
Jules Verne évoque les apparitions de fantôme, les vieilles légendes écossaises, les créatures surnaturelles dans ce merveilleux livre.
Tout ceci en n'omettant pas une histoire d'amour ..
Un livre d'aventures comme sait si bien en écrire Jules Verne.
A dévorer incontestablement...

Jordanévie - - 49 ans - 16 août 2023


Au coeur de la mine. 8 étoiles

Je me suis promis de lire un Jules Verne et un Zola par année.
Précédemment j'ai lu Germinal et je voulais compléter mes lectures houillères avec cet ouvrage se déroulant au coeur de la mine en Ecosse.
Verne utilise le décor de la mine pour planter son histoire de mineur entêté, prêts à tous les efforts pour faire revivre leur mine.
Il semblerait que des forces obscures s'opposent au projet de réouverture du puits.
Esprits légendaires malfaisants, être malintentionné ?
Tout cela sur fond de paysages souterrains merveilleux.
Pas de misérabilisme, pas de stakhanovisme, une description succincte de la mine, de ces hommes qui y sont attachés corps et âmes.
Un roman vernien tout ce qu'il y a de plus classique, il se lit avec plaisir, ne souffre pas de longueurs, rebondissant entre chaque chapitre.
J'ignore si Verne est encore lu de nos jours, on pourrait penser que ces histoires sont désuètes et inintéressantes , rien n'est plus faux.
Les Indes noires offre un bon divertissement.

Maranatha - - 52 ans - 2 mai 2019


Jules Verne en Calédonie ! 8 étoiles

Né en 1828 à Nantes; Jules Verne est un immense écrivain français, auteur de romans d'aventures et d'anticipation.
Dans son sang (côté maternel) coule un peu d'Ecosse.

En Calédonie (ancien nom de l'Ecosse) ; près du village de Callander, Simon Ford tente de faire revivre la mine d'Aberfoyle dont les gisements houillers ont été déclarés taris 10 ans auparavant.
Soutenu par son fils Harry et sa femme Madge, épaulé par James Starr -ancien ingénieur minier- les explorations répétées vont être récompensées.
S'engage alors une incroyable aventure aux limites du réel et du fantastique. L'Ecosse est le pays des esprits et des revenants, des lutins et des fées.
Un suspense présent jusqu'à la dernière page, digne des meilleurs romans du maître.

Jules Verne égal à lui-même. De l'aventure, des bases techniques et scientifiques maîtrisées, de l'Histoire et de la géographie mises en ligne avec poésie.
Pas le meilleur qui m'ait été donné de lire mais un très roman tout de même.

Frunny - PARIS - 59 ans - 6 août 2012


Le village sous-terrain 9 étoiles

Un bon roman de Jules Verne qui nous plonge dans les ténèbres des mines de Grande-Bretagne où le mystère règne autour de la découverte d'un nouveau filon de charbon.
Certes certains évènements sont prévisibles ou explicables avant que la solution ne nous soit exposée, mais le reste est tout de même bien ficelé. La lecture est facile, le livre est rapidement lu et il y a toujours des petits éléments visionnaires qui rendent le texte plus réaliste.
Je recommande la lecture de cette œuvre de Jules Verne même si ce n’est pas un élément majeur (pour ne pas dire mineur^^) de sa bibliographie.

Hoquei - - 31 ans - 13 septembre 2009


bien sympathique 6 étoiles

Dix ans après la fermeture de la mine d’Aberfoyle, l’ingénieur James Starr est rappelé sur les lieux par l’ancien overman, Simon Ford. Ayant élu domicile au fond de la mine avec sa femme et son fils, Ford déclare avoir fait une découverte permettant de ré-exploiter la mine. De multiples phénomènes troublants vont se produire, une jeune fille apeurée et mourante sera découverte, et divers dangers menaceront la mine et ses nouveaux habitants.
Les Indes noires de Jules Verne représentent la nouvelle richesse de l’ère industrielle en plein essor, les mines de charbon. Il situe son histoire en Écosse aux portes des Highlands. Riche en détails et explications techniques le récit nous entraîne peu à peu dans les profondeurs des mines de charbon, mais aussi dans l’obscurité de la superstition et du folklore local. Les personnages sont tous attachants, on s’intéresse vite à leur destin, le suspens reste bien présent. Même si un lecteur actuel ne sera pas dupe du côté faussement surnaturel de l’histoire, l’ensemble propose un savant mélange de mystère, de croyances naïves, et de connaissances scientifiques poussées. Histoire originale et sympathique, courte mais très agréable à lire.

Madame Charlotte - Argelès sur mer - 48 ans - 1 novembre 2008


Vingt mille lieues sous la terre 8 étoiles

Ah, que l’on regrette les joies du charbon ! C’est le parti pris de Jules Verne pour cette histoire fantastique qui nous plonge dans la vieille houillère désaffectée du comté de Stirling, la mine d’Aberfoyle. De mélancoliques souvenirs du « bon vieux temps » bercent les mineurs que la fin du filon a condamné à quitter les entrailles de l’Ecosse et du petit ouvrier anonyme au directeur-ingénieur James Starr en passant par le vieux contremaître Simon Ford, on regrette ces années de dur labeur pour lequel on était fait finalement. Et voilà qu’une lettre du vieux Simon, suivie d’une lettre anonyme de provenance inconnue va raviver la flamme assoupie des lampes de sureté au fond de la mine Aberfoyle. L’ingénieur, le contremaître, la femme et le fils de ce dernier se mettent à la recherche d’un nouveau filon, mais la naissance de la nouvelle-Aberfoyle entraîne bien des phénomènes étranges au cœur de l’univers oppressant des ses boyaux noirs.
« Les Indes noires » est un roman d’aventure extraordinaire, au rythme soutenu. Les scènes s’enchaînent sans laisser au lecteur le temps de se remettre du chapitre précédent. L’univers décrit est oppressant, et pourtant les personnages sont attachés à leur mine, allant même jusqu’à en faire leur lieu de résidence. Ce côté un peu poussif est renforcé par un texte aux accents patriotique qui se veut sans aucun doute un peu auto-dérisoire. Néanmoins, « les Indes noires » sont captivantes du début jusqu’à la fin, du premier boyau jusqu’à ses derniers recoins, de ses profondeurs à ses affleurements.

Antinea - anefera@laposte.net - 45 ans - 24 juillet 2007


Houille houille houille !! 4 étoiles

Je suis très déçu par Jules Verne et mécontent d’avoir été trompé par le 4ème de couverture qui promettait « une aventure captivante aux multiples péripéties ». C’est mou, un peu gnan gnan : tout le monde il est beau il est gentil sauf (bien sûr !) le méchant. Je n’ai pas du tout retrouvé le goût de l’aventure des autres romans de JV. Le seul intérêt de cette histoire est de traiter du monde des mineurs.

Ketchupy - Bourges - 44 ans - 8 juillet 2006


Noir comme la houille... 7 étoiles

Etonnant de commencer à lire Verne par ce roman mais c'est ainsi que j'ai fait. Au hasard, curieuse surtout de découvrir un univers à la fois admiré et galvaudé.
J'ai aimé, même si, ayant eu peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, j'ai parcouru lentement ce livre, très lentement. Parfois ennuyée par un style obsolète et d'une naïveté attachante, parfois enchantée par la créativité de l'auteur... une belle parenthèse dans ma vie littéraire.

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 3 juillet 2006


Un bon Verne, pour lire dans le train... 7 étoiles

Bravo maître Alf ! Je suis entièrement d'accord avec toi...

Un ouvrage mineur (pardonnez-moi le jeu de mot...) dans la biblio du génie mais un livre qui se lit avec plaisir, d'une traite, avec comme dans les meilleures pages verniennes de la bravoure, de l'aventure, du mystère, du patriotisme, des choses bien carrées quoi...

Mais ce qui relève le tout c'est surtout la poésie que Verne arrive à tirer de la noirceur des puits de houille... Il arrive presque à nous faire croire que la Nouvelle Aberfoyle est un havre de paix, à la température toujours douce et égale, où tout le monde vit mieux qu'ailleurs... Mais bon, laissons nous porter par le charme des mots et tournons les pages avec plaisir...

Thomasdesmond - - 43 ans - 23 mai 2005