L'Evangile du Serpent de Pierre Bordage
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un Roman d'actualité
En achetant ce livre, connaissant Pierre Bordage à travers la lecture de son chef d'oeuvre Les guerriers du Silence, je m'attendais à passer un bon moment sur un sujet plus spirituel et réaliste que les mondes imaginaires dont je suis friand. En effet, le sujet traite d'un nouveau Christ faisant irruption dans notre société capitaliste sur fond de shamanisme et vers lequel 4 personnages issus d'horizons très divers vont converger. La narration est exemplaire et on a du mal à refermer ce livre tellement le destin des personnages est captivant : l'auteur est un conteur formidable, je le savais. Donc, vous serez captivés du début à la fin mais justement à la fin, surgit ce sentiment qu'il manque quelque chose, que le message n'est pas très profond, qu'on attendait plus d'un tel sujet ...
Les éditions
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L'Évangile du serpent [Texte imprimé] Pierre Bordage
de Bordage, Pierre
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070423521 ; 11,50 € ; 15/05/2003 ; 675 p. ; Poche -
Evangile du serpent
de Bordage, Pierre
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846260671 ; 23,00 € ; 05/05/2005 ; 560 p. ; Broché -
L'Évangile du serpent [Texte imprimé] Pierre Bordage
de Bordage, Pierre
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846260145 ; 2,98 € ; 24/08/2001 ; 560 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Fascinant
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 9 avril 2019
Et donc, ce premier tome de cette trilogie, « L’évangile du Serpent », est tout simplement formidable, enthousiasmant ! Le postulat de cette histoire est simple : que se passerait-il si Jésus ou un autre homme comme Jésus survenait dans notre société moderne ? Pierre Bordage en donne un récit à 4 personnages, en suivant le modèle des 4 évangiles. Un récit fascinant, jouissif à suivre, qui nous tient en haleine d’un bout à l’autre, non dénué d’humour. L’écriture est fluide et facile à lire. De plus, l’auteur, non content de cette facilité d’écriture, sait rendre compte en quelques phrases claires d’une pénétration clairvoyante sur l’état psychologique et spirituel de ses personnages et de notre société. Il nous emmène dans une histoire fabuleuse et immersive à souhait, on y croit, on se prend presque à penser que Vahi-Kahi existe vraiment ! Ah, si ça pouvait être vrai… Mais ce n’est que de la science-fiction… Qu’importe, on prend un plaisir immense à le lire, car ça a un côté ludique, presque enfantin, et en même temps, ça donne beaucoup matière à réflexion, car l’auteur pose des constatations lucides sur le fonctionnement de notre société et des êtres humains qui la composent, le matérialisme effréné et le manque de spiritualité, l’inconscience insoucieuse des changements climatiques en cours, l’ignorance, la bêtise, la cruauté… La vision de l’auteur sur l’humanité n’est pas des plus optimistes, il faut bien le dire…
Il n’en reste pas moins qu’il a écrit un roman qui est passionnant. C’est presque un conte, un conte pour adultes uniquement, à cause de diverses scènes de violence et de sexe, un conte divertissant, à la fois léger et profond.
A quoi s'en tenir ?
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 16 novembre 2009
Difficile d’avoir une opinion nette sur ce livre : certes, il y a là une dénonciation impitoyable des veaux d’or du monde moderne, de la TV, d’Internet, des religions, du journalisme soi-disant indépendant et objectif, du cynisme d’état, de notre propre crédulité… mais tout cela ne sonne-t-il pas terriblement facile et convenu, tout comme les discours politiquement corrects de Vaï Ka’i sur l’amour, la nature, l’importance des relations harmonieuses entre l’homme et l’environnement ? Les personnages sont bien campés, les psychologies individuelles et collectives creusées… mais ne tombe-t-on pas parfois dans la caricature ? Même ambiguïté sur Vaï Ka’i et sa secte. La vision « interne » positive et la vision « externe » critique se superposent. Ces néo-nomades qui le suivent ont ils trouvé la liberté ou bien sont-ils déracinés ? Son viol d’Eleo : dénonciation calomnieuse, faiblesse trop humaine ? Bordage ne caricature-t-il pas les sectes en même temps que la société ?
Le début est glauque, avec ce mélange de sexe et de violence dont Bordage fait son miel. Si il connaît bien le Nouveau Testament et a travaillé le jeu des références il ignore par contre les rudiments de l’Islam : les « sœurs » dans les camps jihadistes ne sont pas des bêtes de plaisirs sur lesquels les candidats au suicide s’assouvissent : il y a sur ce plan un respect de la femme dans l’Islam, et l’oppression se fait par d’autres voies. Peut-être était-ce pour rajouter du sensationnel à bas prix ? On a envie de jeter le livre, mais ça passe, le récit devient moins sordide et gagne en intensité, en suspense, les derniers chapitres passent à toute vitesse sans qu’on relâche le livre.
La conclusion « quoi qu’il arrive désormais nous restons ouvert au présent » : optimisme ou pessimisme ou formule creuse et facile qui permet de conclure sur une pirouette qui ne veut rien dire ?
Plongez au coeur de l'Homme
Critique de Koalina (, Inscrite le 5 août 2009, 43 ans) - 5 août 2009
Au détour de chaque chapitre, on se dit mais mince c'est vrai, pourquoi je ne l'ai pas faite cette analyse de moi même?
Parfois, l'histoire est un peu poussée, on se demande si cela arrivait en réalité comment les choses se passeraient, je pense que les êtres humains sont capables de bien des choses et que l'on pourrait être surpris, Bordage l'a bien compris.
Le livre pousse à la réflexion, après la lecture, on se penche sur sa propre vie, sur son entourage, on se fait une petite introspection, cela ne fait pas de mal de temps à autre.
En tous les cas bravo à Bordage pour cette oeuvre humaine et inhumaine à la fois, tant elle peut nous montrer la bonté et la méchanceté chez l'homme.
Le tome suivant est également passionnant, mais l'aura faiblit un peu, le troisième, j'ai eu un peu de mal à le finir, on s'habitue au style de l'auteur, on est moins surpris et un peu las. Mais cela n'enlève rien au brio de l'auteur.
Premier d'une trilogie passionnante
Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 18 mars 2009
N'hésitez pas!
Et si Jésus revenait aujourd'hui
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 6 octobre 2008
Marc est journaliste pour un magazine qui s’acharne à détruire la réputation de personnes en vue. Il est chargé d’écrire un article sur le nouveau Messie, mais sa conscience commence à le tourmenter.
Lucie offre son corps aux voyeurs via internet. Après avoir subi un viol, elle se retrouve sans travail et décide de changer de vie.
Yann est un des premiers disciples de celui qui se fait appeler Vaï Ka’i, le Christ de l’Aubrac. Il devient son plus fervent et plus proche disciple.
Mathias, Marc, Lucie, Yann… ces prénoms ne vous rappellent rien ? Matthieu, Marc, Luc, Jean. Et si Jésus revenait aujourd’hui sur terre ? Que se passerait-il ? C’est le thème de ce roman. A première vue, on se dit qu’il s’agit d’un roman à suspense, d’un thriller politico-policier. A chaque chapitre correspond un personnage et ces personnages qui ne se connaissent pas finiront par se rencontrer autour de Vaï Ka’i, un homme venu d’Amazonie, adopté par un couple habitant l’Aubrac, qui prône entre autres le respect de la nature et un certain néo-nomadisme qui pousse les gens à tout quitter et qui fait des miracles.
Ensuite, on s’attend à ce que le scénario foire. Et finalement, l’auteur s’en sort très bien et son histoire tient la route jusqu’au bout. Elle est même très intéressante, ses comparaisons sont très pertinentes et nous font beaucoup réfléchir. Contrairement à un Dan Brown, Pierre Bordage est un fin connaisseur de l’Evangile et sa transposition à notre époque contemporaine est très convaincante.
Parce qu’il finit par gêner trop de monde en prônant un monde où l’on se détache de tout, Vaï Ka’i va être confronté à un tas de détracteurs : hommes d’église, d’affaires, politique, psychologue, scientifique, … qui prêchent tous pour leur chapelle et qui s’accrochent à leur pouvoir respectif : « L’Eglise catholique, et aussi d’autres confessions, le pouvoir politique, le pouvoir économique, ce sont les mêmes. Au début, on a analysé le phénomène comme une simple résurgence du mouvement hippie, un nouveau flower power, la renaissance du New Age assaisonné à la sauce écologique, et puis il y a eu les guérisons massives, la chaîne d’informations du Net, les sites, les forums, les assemblées, les foules, le néo-nomadisme. On s’est rendu compte que le phénomène s’attaquait aux fondements mêmes de notre civilisation : le territoire, la clôture, la frontière, la préférence. On a donc décidé d’intervenir… »
Une autre citation, mise dans la bouche de Vaï Ka’i : « Ils ont établi que l’accumulation de richesses, ou son contraire, l’extrême dénuement, était les critères exclusifs de la bonne santé mentale des êtres humains. Soit vous possédez, soit vous rêvez de posséder, il n’existe pas selon eux d’autre alternative. Rappelez-vous la parole de Jésus de Nazareth : il est plus difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille. Les hommes de loi vous poursuivront, vous persécuteront pour vous empêcher de passer par le chas de l’aiguille, de franchir la porte de la maison de toutes les lois. Ils ont bâti toute leur existence sur l’idée de la possession, ils se sont à ce point identifiés à leurs richesses, à leur avoir, à leur paraître, qu’ils ne peuvent même pas supporter l’idée de la générosité infinie de leur Mère céleste. Ils cesseraient de se sentir riches sans les moins riches et les pauvres autour d’eux, ils cesseraient de se sentir puissants sans les subalternes et les moins que rien en dessous d’eux, ils cesseraient de se sentir privilégiés sans les malheureux parmi eux. Ainsi, comme les hommes de loi et les proches de notre histoire, ils feront tout pour maintenir les choses en l’état, les élus dans leurs paradis, les médiocres dans leur médiocrité, les misérables dans leur misère. Ainsi l’Occident établit-il son hégémonie sur le monde, il pille ses colonies, il maintient dans la pauvreté les trois quarts de l’humanité, il place ses pions à la tête des Etats, il attise les convoitises, les haines, il provoque des guerres, il garde pour lui seul l’accès aux richesses naturelles. L’Occident refuse le partage parce qu’il est dominé par l’idée de fragmentation, de division. »
Un roman futuriste ?
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 21 mai 2006
Bref c'est un très bon livre qu'il faut lire et découvrir, tout en continuant la suite des aventures abordées dans le deuxième volet.
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