Amok, ou, Le fou de Malaisie de Stefan Zweig
Amok, ou, Le fou de Malaisie de Stefan Zweig
( Amok)
( Amok)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Nouvelles
Critiqué par Ichampas, le 20 avril 2005
(Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans)
Critiqué par Ichampas, le 20 avril 2005
(Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 17 avis)
Cote pondérée : (376ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 12 637 (depuis Novembre 2007)
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De la folie à la mort !
Un récit inoubliable d’un médecin européen expatrié en Malaisie. Ses propos sont rapportés par un premier personnage qui le découvre et à qui il se confie. Il sombre dans la folie qui va l’amener à se donner la mort. Un récit troublant, captivant et rythmé.
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Les éditions
-
Amok ou Le fou de Malaisie [Texte imprimé] Stefan Zweig trad. par Alzir Hella et Olivier Bournac rev. par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent préf. de Romain Rolland
de Zweig, Stefan Rolland, Romain (Préfacier) Hella, Alzir (Traducteur) Bournac, Olivier (Traducteur) Vergne-Cain, Brigitte (Traducteur) Rudent, Gérard (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253057543 ; 5,10 € ; 01/10/1991 ; 190 p. ; Poche -
Amok (nouvelle édition 2013)
de Zweig, Stefan
le Livre de poche
ISBN : 9782253175483 ; 1,50 € ; 27/02/2013 ; 128 p. ; Poche -
Amok [Texte imprimé] Stefan Zweig traduction de Bernard Lortholary édition présentée et annotée par Jean-Pierre Lefebvre
de Zweig, Stefan Lefebvre, Jean-Pierre (Editeur scientifique) Lortholary, Bernard (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio. Classique
ISBN : 9782070454075 ; 3,60 € ; 19/09/2013 ; 144 p. ; Broché -
Amok [Texte imprimé] Zweig traduction, présentation, notes, chronologie et bibliographie, par Diane Meur
de Zweig, Stefan Meur, Diane (Traducteur)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782081226548 ; 4,70 € ; 02/01/2013 ; 108 p. ; Format Kindle -
-
Amok
de Zweig, Stefan Mannoni, Olivier (Traducteur)
R. Laffont
ISBN : 9782221136539 ; 21/02/2013 ; 61 p. ; Format Kindle
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Les critiques éclairs (16)
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Misère !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 7 mai 2018
Trois nouvelles :
« Amok » : Sur un bateau, un homme écoute le récit d’un voyageur clandestin. Ce dernier était médecin en Malaisie. Un jour, il refusa de venir en aide à une dame (avortement). Ce fait déclencha chez lui amour, passion et folie.
Je n’ai pas du tout compati à cette triste histoire bien ennuyeuse.
« Lettre d’une inconnue », que j’ai zappé. J’en ai (un peu) mon compte de toutes ces histoires d’amour (j’crois que j’ fais une allergie sévère, là)
« La ruelle au clair de lune » : en attendant son bateau, un voyageur pénètre dans une ruelle d’un port. Il assiste au spectacle navrant d’un couple qui se déchire.
Misère !
( Tout cela confirme bien ce que je pense depuis un bon bout de temps : le sentiment amoureux, pire encore celui de la passion , relèvent de la psychiatrie car il s’agit là tout bonnement d’une maladie mentale grave).
Zut ! Mon admiration pour Stefan Zweig en a pris un coup.
Extrait :
- Amok chez les Maltais, c’est de l’ivresse, de la folie, une sorte de rage humaine. (…) Un Maltais, n’importe quel brave homme plein de douceur … et soudain il bondit, saisit son poignard et se précipite dans la rue … il court droit devant lui, sans savoir où, (…) il tue avec son poignard, il court sans rien voir et continue de tuer tout ce qu’il rencontre … jusqu’à ce qu’on l’abatte comme un chien enragé.
(P.S. : ce n’est pas sans rappeler les attentats terroristes que nous avons connu voilà peu.)
« Amok » : Sur un bateau, un homme écoute le récit d’un voyageur clandestin. Ce dernier était médecin en Malaisie. Un jour, il refusa de venir en aide à une dame (avortement). Ce fait déclencha chez lui amour, passion et folie.
Je n’ai pas du tout compati à cette triste histoire bien ennuyeuse.
« Lettre d’une inconnue », que j’ai zappé. J’en ai (un peu) mon compte de toutes ces histoires d’amour (j’crois que j’ fais une allergie sévère, là)
« La ruelle au clair de lune » : en attendant son bateau, un voyageur pénètre dans une ruelle d’un port. Il assiste au spectacle navrant d’un couple qui se déchire.
Misère !
( Tout cela confirme bien ce que je pense depuis un bon bout de temps : le sentiment amoureux, pire encore celui de la passion , relèvent de la psychiatrie car il s’agit là tout bonnement d’une maladie mentale grave).
Zut ! Mon admiration pour Stefan Zweig en a pris un coup.
Extrait :
- Amok chez les Maltais, c’est de l’ivresse, de la folie, une sorte de rage humaine. (…) Un Maltais, n’importe quel brave homme plein de douceur … et soudain il bondit, saisit son poignard et se précipite dans la rue … il court droit devant lui, sans savoir où, (…) il tue avec son poignard, il court sans rien voir et continue de tuer tout ce qu’il rencontre … jusqu’à ce qu’on l’abatte comme un chien enragé.
(P.S. : ce n’est pas sans rappeler les attentats terroristes que nous avons connu voilà peu.)
Excellent
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 10 septembre 2017
Excellente nouvelle, fidèle au style de Zweig. Sa subtilité d'écriture, sa précision dans les descriptions des sentiments et son analyse du genre humain sont passionnantes, et Amok ne fait pas exception à la règle.
Si vous ne connaissez pas encore Zweig, n'hésitez plus, foncez !
Si vous ne connaissez pas encore Zweig, n'hésitez plus, foncez !
De la passion amoureuse
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 29 août 2016
Que dire de plus que l’excellente critique précédente ? L’essentiel y est dit. Je rajouterai que ce recueil de trois nouvelles est à la hauteur des œuvres de Zweig que j’avais lues précédemment (Le joueur d’échecs, 24h de la vie d’une femme, La confusion des sentiments, Clarissa et autres…). Les sentiments des différents personnages sont toujours retranscrits avec finesse et précision. La passion, notamment amoureuse, thème central du recueil, y est magnifiquement étudiée au travers de ces trois histoires fortes, de celles qui marquent le lecteur. Le style de Zweig, toujours aussi élégant, apporte à la lecture une certaine légèreté, et ce malgré la gravité des situations rencontrées. Le plaisir de lire est donc toujours au rendez-vous.
Un bon moment de littérature.
Un bon moment de littérature.
La passion selon Zweig
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 20 septembre 2014
Amok
Je suis toujours étonné chaque fois que je lis Zweig de la façon dont il réussit à me captiver par la simple description des états d’âmes et des tourments de ses personnages. Et Amok ne fait pas exception. Une fois encore, son personnage principal, un médecin exerçant en Malaisie, sera brutalement précipité dans les abymes de la passion et dans l’incapacité de communiquer son amour, comme pris dans la nasse d’une destinée cruelle. Le feu passionnel se nomme « Amok », un état de démence propre aux pays tropicaux qui fait perdre à la victime tout contrôle sur elle-même et la transforme en loque humaine. L’auteur nous fait partager avec acuité les affres de cet homme qui n’aura pu exprimer son amour à la femme dont il tomba amoureux avant qu’elle ne décède tragiquement.
Lettre d’une inconnue
Une magnifique lettre d’amour, qui s’impose comme le récit le plus émouvant après « La Confusion des sentiments ». Stefan Zweig reste définitivement l’un des meilleurs conteurs de la passion et des sentiments amoureux, avec toujours une coloration désespérée laissant deviner une issue tragique. L’auteur évite toujours l’écueil du mélo, il se contente de décrire, et le fait comme personne, comment les sentiments peuvent se révéler indomptables, et douloureux quand il n’y a pas réciprocité de la part de l’être aimé. La jeune femme à l’origine de la lettre a jeté son dévolu de façon obsessionnelle sur l’adulte dont elle tomba folle amoureuse à l’âge de 13 ans - sans que lui-même ne se doute jamais de rien - jusqu’à refuser de s’engager par la suite avec ses autres courtisans. Cette démarche la portera tout au long de sa vie autant qu’elle provoquera sa malédiction. Alors qu’elle s’apprête à rendre son dernier souffle, devenue enfin lucide, elle semble résignée par sa destinée qu’elle définit par cette phrase déclamée à l’homme qu’elle aime: « Jamais tu ne me reconnaîtras, jamais ! ». Elle-même ne voulut jamais déclarer sa flamme à son libertin de bien-aimé, de peur d’en altérer la pureté et d’en souffrir davantage. Zweig nous confirme avec cette nouvelle touchante que les plus belles amours sont toujours impossibles…
La Ruelle au clair de lune
Cette petite nouvelle au titre magnifique nous emmène dans les quartiers mal famés d’un port où se joue une passion entre une prostituée et l’homme avec qui elle partageait sa vie quelques années plus tôt. Le contexte souligne la tension qui imprègne la relation entre les deux personnages, relation dont l’issue fatale semble inéluctable. Zweig réussit à montrer comment le « bourreau », un homme argenté, devient à son tour la victime de son propre jeu pervers, persuadé que sa femme, qu’il tira du ruisseau, ne le quitterait jamais. C’est lorsque ce jour arrive qu’il va réaliser combien il l’aimait et comment le mépris nouveau de sa bien-aimée va le plonger dans les tourments terribles et l’orienter doucement vers le crime passionnel. On suit ce récit avec intérêt, regrettant juste sa brièveté.
Je suis toujours étonné chaque fois que je lis Zweig de la façon dont il réussit à me captiver par la simple description des états d’âmes et des tourments de ses personnages. Et Amok ne fait pas exception. Une fois encore, son personnage principal, un médecin exerçant en Malaisie, sera brutalement précipité dans les abymes de la passion et dans l’incapacité de communiquer son amour, comme pris dans la nasse d’une destinée cruelle. Le feu passionnel se nomme « Amok », un état de démence propre aux pays tropicaux qui fait perdre à la victime tout contrôle sur elle-même et la transforme en loque humaine. L’auteur nous fait partager avec acuité les affres de cet homme qui n’aura pu exprimer son amour à la femme dont il tomba amoureux avant qu’elle ne décède tragiquement.
Lettre d’une inconnue
Une magnifique lettre d’amour, qui s’impose comme le récit le plus émouvant après « La Confusion des sentiments ». Stefan Zweig reste définitivement l’un des meilleurs conteurs de la passion et des sentiments amoureux, avec toujours une coloration désespérée laissant deviner une issue tragique. L’auteur évite toujours l’écueil du mélo, il se contente de décrire, et le fait comme personne, comment les sentiments peuvent se révéler indomptables, et douloureux quand il n’y a pas réciprocité de la part de l’être aimé. La jeune femme à l’origine de la lettre a jeté son dévolu de façon obsessionnelle sur l’adulte dont elle tomba folle amoureuse à l’âge de 13 ans - sans que lui-même ne se doute jamais de rien - jusqu’à refuser de s’engager par la suite avec ses autres courtisans. Cette démarche la portera tout au long de sa vie autant qu’elle provoquera sa malédiction. Alors qu’elle s’apprête à rendre son dernier souffle, devenue enfin lucide, elle semble résignée par sa destinée qu’elle définit par cette phrase déclamée à l’homme qu’elle aime: « Jamais tu ne me reconnaîtras, jamais ! ». Elle-même ne voulut jamais déclarer sa flamme à son libertin de bien-aimé, de peur d’en altérer la pureté et d’en souffrir davantage. Zweig nous confirme avec cette nouvelle touchante que les plus belles amours sont toujours impossibles…
La Ruelle au clair de lune
Cette petite nouvelle au titre magnifique nous emmène dans les quartiers mal famés d’un port où se joue une passion entre une prostituée et l’homme avec qui elle partageait sa vie quelques années plus tôt. Le contexte souligne la tension qui imprègne la relation entre les deux personnages, relation dont l’issue fatale semble inéluctable. Zweig réussit à montrer comment le « bourreau », un homme argenté, devient à son tour la victime de son propre jeu pervers, persuadé que sa femme, qu’il tira du ruisseau, ne le quitterait jamais. C’est lorsque ce jour arrive qu’il va réaliser combien il l’aimait et comment le mépris nouveau de sa bien-aimée va le plonger dans les tourments terribles et l’orienter doucement vers le crime passionnel. On suit ce récit avec intérêt, regrettant juste sa brièveté.
Immense
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 2 août 2014
A peine 80 pages pour cette nouvelle autrefois commercialisée dans un recueil qui en comprenait 4 autres, mais qui, aujourd'hui, est commercialisée en solo, en un petit livre vendu vraiment pas cher (moins de 2 euros !).
"Amok" se passe sur un bateau de croisière, trajectoire entre l'Inde (le personnage principal, narrateur sans nom, repart de Calcutta) et l'Europe. Un jour, sur le bateau, il croise un homme assez étrange, comme fantomatique, qui le supplie de ne révéler à personne sa présence. En échange, il lui raconte son histoire, sinistre, malsaine, et tragique, dans laquelle il a quasiment sombré dans la folie, et qui tourne autour d'une femme, en Malaisie...
L'amok, c'est la folie enragée et psychotique, étrange et inclassable, qui surgit, des fois, en Malaisie. Difficile de ne pas se sentir quelque peu oppressé en lisant cette nouvelle comptant sans aucun doute parmi les meilleures oeuvres de Stefan Zweig (avec "Le Joueur D'Echecs", qui est à peine plus épais, est aussi une nouvelle, aborde aussi, dans un sens, la folie et l'obsession, et se passe aussi sur un bateau de croisière - et est aussi en majeure partie une histoire dans une histoire). A lire à tout prix.
"Amok" se passe sur un bateau de croisière, trajectoire entre l'Inde (le personnage principal, narrateur sans nom, repart de Calcutta) et l'Europe. Un jour, sur le bateau, il croise un homme assez étrange, comme fantomatique, qui le supplie de ne révéler à personne sa présence. En échange, il lui raconte son histoire, sinistre, malsaine, et tragique, dans laquelle il a quasiment sombré dans la folie, et qui tourne autour d'une femme, en Malaisie...
L'amok, c'est la folie enragée et psychotique, étrange et inclassable, qui surgit, des fois, en Malaisie. Difficile de ne pas se sentir quelque peu oppressé en lisant cette nouvelle comptant sans aucun doute parmi les meilleures oeuvres de Stefan Zweig (avec "Le Joueur D'Echecs", qui est à peine plus épais, est aussi une nouvelle, aborde aussi, dans un sens, la folie et l'obsession, et se passe aussi sur un bateau de croisière - et est aussi en majeure partie une histoire dans une histoire). A lire à tout prix.
Obsessions...
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 10 octobre 2013
Ambiance assez glauque dans deux des trois nouvelles que cette édition réunit.
La première, "Amok", met d'emblée assez mal à l'aise. Le docteur, en racontant son aventure, de façon hachée, cherchant à chaque fois ses phrases pour relater l'horreur et son état d'esprit, nous tient en haleine par son récit.
La seconde, "Lettre d'une inconnue", est superbe. Tant de passion dans ces pages, tant d'amour, qui ne rêverait d'être idolâtré à ce point ?
La dernière, "La ruelle au clair de lune", m'a semblé trop courte. On y retrouve une atmosphère pesante.
La passion, l'instinct animal, le besoin de possession, animent les trois protagonistes de ces histoires. Leurs esprits sont décortiqués, à nouveau, Stefan Zweig nous en écrit la complexité et nous montre comment on peut devenir fou, en désirant l'inaccessible...
La première, "Amok", met d'emblée assez mal à l'aise. Le docteur, en racontant son aventure, de façon hachée, cherchant à chaque fois ses phrases pour relater l'horreur et son état d'esprit, nous tient en haleine par son récit.
La seconde, "Lettre d'une inconnue", est superbe. Tant de passion dans ces pages, tant d'amour, qui ne rêverait d'être idolâtré à ce point ?
La dernière, "La ruelle au clair de lune", m'a semblé trop courte. On y retrouve une atmosphère pesante.
La passion, l'instinct animal, le besoin de possession, animent les trois protagonistes de ces histoires. Leurs esprits sont décortiqués, à nouveau, Stefan Zweig nous en écrit la complexité et nous montre comment on peut devenir fou, en désirant l'inaccessible...
Dialogue sur un bateau
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 29 juillet 2013
Stefan Zweig réussit à nouveau une belle peinture des sentiments humains où il est principalement question de la culpabilité et de l'amour. Le lieu de l'histoire se situe à nouveau sur un paquebot au retour des Indes, Zweig a beaucoup voyagé, il utilise ses découvertes pour l'écriture de ses romans. Comme souvent, l'histoire est tragique mais particulièrement prenante, l’ambiguïté des sentiments entre amour, honte, mépris, culpabilité sont omniprésents, tout n'est que sentiment pour Zweig. Je le redis encore une fois mais c'est un auteur magnifique.
Oui, encore et toujours!
Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 12 ans) - 23 juillet 2013
Si j'avoue n'avoir que très peu apprécié la nouvelle "Amok", cet amour passionnel jusqu’à la folie qui m'a laisse plutôt "froide", par contre, les deux suivantes- "Lettre à une inconnue", lue quelques années auparavant, si douloureusement intense d’émotions et "La ruelle au clair de lune"- sont tout à l'image du Zweig que j'aime tant: sensibles, fines, dramatiquement humaines et belles.
Ah!Zweig...l'enchantement, toujours.
(Dans la vieille édition que j'ai trouvée de 1952, la superbe préface de R.Rolland ne fait que conforter mon idée du génie de cet auteur.)
Ah!Zweig...l'enchantement, toujours.
(Dans la vieille édition que j'ai trouvée de 1952, la superbe préface de R.Rolland ne fait que conforter mon idée du génie de cet auteur.)
Honneur et fierté
Critique de Eric07 (, Inscrit le 19 janvier 2013, 54 ans) - 18 mai 2013
Une belle découverte que ce roman paru dans le même triptyque que Lettre d'une inconnue. Tous les caractères humains se retrouvent successivement chez les deux héros mais ce sont leurs défauts et leur fierté mal placée qui les conduiront inéluctablement chacun à leur perte. C'est très bien écrit comme toujours chez Zweig, sans fioriture, on se délecte de chaque phrase comme les vers des poèmes des auteurs que Zweig a aimé et traduit en son temps.
Magnifique
Magnifique
Folie et Amour
Critique de Salocin (, Inscrit le 12 décembre 2012, 43 ans) - 16 mars 2013
Ecriture toujours élégante chez Stefan Zweig mais je dois reconnaître que j'ai moins apprécié cette nouvelle que la précédente que je venais de lire (le joueur d'échecs).
Ces deux nouvelles ont d'ailleurs des points communs : la mise en abyme (un récit dans un autre) et l'action qui se déroule sur un paquebot.
"Amok" ne possède pas les multiples niveaux de lecture que j'avais retrouvés dans "Le joueur d'échecs" (ou alors je suis passé à côté). Moins puissante donc et moins profonde, "Amok" reste toutefois une lecture agréable sur la folie de l'homme et l'amour.
Ces deux nouvelles ont d'ailleurs des points communs : la mise en abyme (un récit dans un autre) et l'action qui se déroule sur un paquebot.
"Amok" ne possède pas les multiples niveaux de lecture que j'avais retrouvés dans "Le joueur d'échecs" (ou alors je suis passé à côté). Moins puissante donc et moins profonde, "Amok" reste toutefois une lecture agréable sur la folie de l'homme et l'amour.
Courir vers la folie
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 13 juin 2012
Au cours d'un voyage sur un paquebot, le narrateur rencontre un personnage dont le comportement l'intrigue: un médecin qui va lui conter sa bien étrange histoire.
Auparavant, ce médecin exerçait sa profession en Malaisie, dans une région assez reculée. Un jour se présente une européenne avec une requête particulière. Troublé par cette femme, le docteur va peu à peu adopter un comportement proche de la folie.
On retrouve ici le même principe que dans "Le Joueur d'échecs", même si "Amok" a été publié bien avant: la narration d'une histoire au cours d'une traversée en bateau, qui donne, encore une fois, une atmosphère confinée à la nouvelle. Comme toujours avec Stefan Zweig, la psychologie des personnages est particulièrement travaillée, et c'est complètement déboussolé que l'on ressort de la lecture de "Amok". En tant que lecteur, on vit le cheminement psychologique du médecin et son basculement dans la folie, irréversible. Quelle claque !
La nouvelle suivante, "La Ruelle au clair de Lune", n'est pas moins captivante: au cours d'une escale d'un paquebot (décidément, on n'en sort plus!) dans un port français, l'un des passagers se retrouve dans une rue à la mauvaise réputation, dans une maison où les jeunes femmes sont peu farouches. Peu farouches sauf pour un homme. C'est l'histoire, poignante, de cet homme qui constitue l'essentiel de la nouvelle; un homme qui, par amour, sombre lui aussi petit à petit dans une sorte de folie.
C'est un très bon recueil de nouvelles, comme d'accoutumée avec Stefan Zweig.
Auparavant, ce médecin exerçait sa profession en Malaisie, dans une région assez reculée. Un jour se présente une européenne avec une requête particulière. Troublé par cette femme, le docteur va peu à peu adopter un comportement proche de la folie.
On retrouve ici le même principe que dans "Le Joueur d'échecs", même si "Amok" a été publié bien avant: la narration d'une histoire au cours d'une traversée en bateau, qui donne, encore une fois, une atmosphère confinée à la nouvelle. Comme toujours avec Stefan Zweig, la psychologie des personnages est particulièrement travaillée, et c'est complètement déboussolé que l'on ressort de la lecture de "Amok". En tant que lecteur, on vit le cheminement psychologique du médecin et son basculement dans la folie, irréversible. Quelle claque !
La nouvelle suivante, "La Ruelle au clair de Lune", n'est pas moins captivante: au cours d'une escale d'un paquebot (décidément, on n'en sort plus!) dans un port français, l'un des passagers se retrouve dans une rue à la mauvaise réputation, dans une maison où les jeunes femmes sont peu farouches. Peu farouches sauf pour un homme. C'est l'histoire, poignante, de cet homme qui constitue l'essentiel de la nouvelle; un homme qui, par amour, sombre lui aussi petit à petit dans une sorte de folie.
C'est un très bon recueil de nouvelles, comme d'accoutumée avec Stefan Zweig.
3,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 23 mai 2012
Amok ou le fou de Malaisie est une nouvelle écrite par Stefan Zweig. L'intrigue est assez prenante, on suit cette histoire classique chez Zweig d’obsession avec un intérêt certain mais ce n'est pas vraiment l'originalité ni la solidité de l'intrigue qui fait de ce livre une bonne voire une très bonne nouvelle. Mais plutôt la capacité unique qu'a l'auteur de mener son récit, de le raconter et la manière dont il soigne particulièrement la psychologie de ses personnages notamment le protagoniste principal mystérieux, ambigu, complexe, fascinant de par son côté insaisissable et énigmatique. Son évolution psychologique et son revirement peut paraître étonnant voire incohérent mais il ne l'est pas du tout il est même tout à fait logique quoique surprenant. Le style de l'auteur est encore une fois proche de l'excellence, il use avec à propos de métaphores poétiques et le vocabulaire utilisé est à la fois sophistiqué et élégant. Encore une fois on est pris aux tripes par cette histoire où la psychologie joue un rôle prépondérant. Amok est donc un bon livre, d'une noirceur presque absolue avec une sorte de fatalisme qui se vérifie à la fin du récit qui est tout aussi sombre, Zweig sait rendre prégnant avec finesse la folie de son personnage. Un classique presque aussi incontournable que le poignant Lettre d'une inconnue. Pour finir je voudrais parler de la nouvelle La Ruelle au clair de lune qui se trouve après Amok dans mon édition. Par contre j'ai trouvé ici l'intrigue assez inintéressante à cause sûrement des personnages qui ne sont pas du tout attachants et qui frôlent la caricature dans leurs caractérisations. Heureusement, le style de Zweig reste bon, fluide, c'est agréable à lire mais l'histoire n'est hélas pas à la hauteur. Zweig use encore une fois des mêmes thèmes mais les traite d'une manière réductrice, il manque l'habituelle complexité psychologique des personnages. C'est donc une nouvelle moyenne qui est à peine rattrapée par une fin intéressante de par son ambiguïté (on ne sait pas exactement ce qui se passe à la fin, il y a deux possibilités mais c'est au lecteur de trancher). Décevant de la part d'un auteur d'un tel acabit.
Une référence d'ethnopsychiatrie
Critique de Le café de... (Perpignan - Bordeaux, Inscrite le 17 août 2008, 40 ans) - 17 août 2008
Déjà grande adepte de Stefan Zweig après avoir lu "Le monde d'hier" et "Fouché", j'ai été agréablement surprise par cette oeuvre qui, outre toutes ses qualités littéraires, est d'une originalité.
Associer une maladie mentale à une culture donnée était extrêmement rare à cette période (encore marquée par l'évolutionnisme). Le "syndrôme propre à une culture" n'apparaît dans la classification des maladies mentales (D.S.M. I.V.) qu'en 1994! Il ne regroupe encore qu'environ 25 pathologies... et l'Amok en fait partie.
C'est dire comme cette oeuvre de Stefan Zweig a été un précurseur important dans les sciences humaines et sociales. Elle est toujours une référence en ethnopsychiatrie et montre à quel point cet homme a été capable de prendre de la distance par rapport aux modes de pensées de son époque.
Associer une maladie mentale à une culture donnée était extrêmement rare à cette période (encore marquée par l'évolutionnisme). Le "syndrôme propre à une culture" n'apparaît dans la classification des maladies mentales (D.S.M. I.V.) qu'en 1994! Il ne regroupe encore qu'environ 25 pathologies... et l'Amok en fait partie.
C'est dire comme cette oeuvre de Stefan Zweig a été un précurseur important dans les sciences humaines et sociales. Elle est toujours une référence en ethnopsychiatrie et montre à quel point cet homme a été capable de prendre de la distance par rapport aux modes de pensées de son époque.
La version audio
Critique de LeChauve (Toulouse, Inscrit le 2 mai 2006, 75 ans) - 28 avril 2008
Si vous trouvez la version audio de ce livre par Michael LONSDALE surtout écoutez la. Le plaisir littéraire en est doublé par les qualités de conteur de cet acteur dont la voix se prête parfaitement à l'atmosphère du récit.
De la folie, en Malaisie
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 12 octobre 2006
Stefan Zweig reprend au départ de ce roman la technique employée dans « 24 heures de la vie d’une femme », autre bouleversant roman s’il en est. C’est à dire que l’histoire principale est racontée par un narrateur de l’histoire secondaire qui fait l’ouverture du roman. Un peu le coup de « L’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours … » !
Un médecin européen venu chasser idées noires, mal de vivre, ce que l’on voudra … en fuyant l’Europe et se perdant au fin fond de la Malaisie, loin de ses compatriotes, est brutalement confronté à un choix décisif par une européenne brutalement surgie dans son univers. Ce choix est vital pour elle. Elle s’y prend avec morgue et déclenche une réaction brutale de la part dudit médecin. Il la rejette et se rend très vite compte qu’il l’envoie à un destin périlleux. Conscient de la situation qu’il a en partie créée, il perd tout sens commun, abandonne tout pour tenter de réparer et devient littéralement « hors de lui ». La comparaison est faite avec l’amok, cette folie qui est décrite comme prenant tout à coup certains malaisiens qui partent alors droit devant eux et, leur kriss à la main, tuent tout ce qui se met en travers. Amok !
Outre l’histoire et la psychologie pour le moins tortueuse des protagonistes principaux, la solitude de l’expatrié exilé loin en Asie est fort bien restituée, ainsi que des éléments de nature malaisienne.
Bref c’est du Zweig pur jus, synonyme de grande qualité. Amok ! donc.
Mais méfiez-vous néanmoins si, passant par là-bas, vous entendez les gens crier Amok et se garer ! Un coup de kriss est si vite arrivé !
Un médecin européen venu chasser idées noires, mal de vivre, ce que l’on voudra … en fuyant l’Europe et se perdant au fin fond de la Malaisie, loin de ses compatriotes, est brutalement confronté à un choix décisif par une européenne brutalement surgie dans son univers. Ce choix est vital pour elle. Elle s’y prend avec morgue et déclenche une réaction brutale de la part dudit médecin. Il la rejette et se rend très vite compte qu’il l’envoie à un destin périlleux. Conscient de la situation qu’il a en partie créée, il perd tout sens commun, abandonne tout pour tenter de réparer et devient littéralement « hors de lui ». La comparaison est faite avec l’amok, cette folie qui est décrite comme prenant tout à coup certains malaisiens qui partent alors droit devant eux et, leur kriss à la main, tuent tout ce qui se met en travers. Amok !
Outre l’histoire et la psychologie pour le moins tortueuse des protagonistes principaux, la solitude de l’expatrié exilé loin en Asie est fort bien restituée, ainsi que des éléments de nature malaisienne.
Bref c’est du Zweig pur jus, synonyme de grande qualité. Amok ! donc.
Mais méfiez-vous néanmoins si, passant par là-bas, vous entendez les gens crier Amok et se garer ! Un coup de kriss est si vite arrivé !
Amour à la folie et mort glauque
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 3 septembre 2005
Voilà un roman fort troublant, beau, mais particulièrement noir, très amer, et dont la chute est particulièrement aiguë. Un médecin européen est installé en Malaisie et tombe fou amoureux d'une de ses patientes, occidentale. Leur relation se brouille à propos du traitement éventuel qu'elle voudrait subir, ce qui a, comme le lecteur de ces lignes le pressent probablement, quelques conséquences. Je n'en écris pas plus.
C'est à lire. C'est bouleversant. On n'en ressort pas totalement indemne ; les âmes sensibles doivent donc prendre leurs précautions. Aussi l'ai-je découvert adolescent, mais je l'ai relu étudiant, mais la même impression m'a envahi
Ici encore, Stefan Zweig utilise la méthode du récit rapporté via un narrateur de seconde main : le personnage principal se confie à un tiers, ici le médecin à un voyageur occidental. C'est la méthode qu'il utilise dans Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme. Dans le film Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme avec Agnès Jaoui et Michel Serrault, il est rajouté un degré dans la passation du récit.
C'est à lire. C'est bouleversant. On n'en ressort pas totalement indemne ; les âmes sensibles doivent donc prendre leurs précautions. Aussi l'ai-je découvert adolescent, mais je l'ai relu étudiant, mais la même impression m'a envahi
Ici encore, Stefan Zweig utilise la méthode du récit rapporté via un narrateur de seconde main : le personnage principal se confie à un tiers, ici le médecin à un voyageur occidental. C'est la méthode qu'il utilise dans Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme. Dans le film Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme avec Agnès Jaoui et Michel Serrault, il est rajouté un degré dans la passation du récit.
Forums: Amok, ou, Le fou de Malaisie
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Ichampas, regrets | 4 | Sibylline | 20 avril 2005 @ 22:19 |