Les caprices de Marianne de Alfred de Musset
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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un bon divertissement
Coelio, jeune homme romantique, est amoureux de la belle Marianne, très pieuse et mariée. Il lui avoue plusieurs fois ses sentiments mais sa bien-aimée reste de marbre. il demande alors à son meilleur ami, Octave, de le louer auprès de Marianne qu'il connait un peu.
Cette comédie est sans prétention. Il y a de jolies tirades, on sourit et on prend pitié. Les personnages sont assez attachants. C'est donc un bon divertissement, très agréable à lire!
Les éditions
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Les Caprices de Marianne, suivi de "On ne badine pas avec l'amour" de Alfred de Musset
de Musset, Alfred de
Librio / Librio
ISBN : 9782290314746 ; 1,00 € ; 18/10/2001 ; 94 p. ; Broché -
Les caprices de Marianne [Texte imprimé] Alfred de Musset éd. présentée, établie et annotée par Frank Lestringant,...
de Musset, Alfred de Lestringant, Frank (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio. Théâtre.
ISBN : 9782070412662 ; 3,60 € ; 28/10/2001 ; 174 p. ; Poche -
Les caprices de Marianne [Texte imprimé] Musset notes, questionnaires et synthèses par Marie-Henriette Bru,...
de Musset, Alfred de Bru, Marie-Henriette (Editeur scientifique)
Hachette / Bibliolycée (Paris)
ISBN : 9782011691965 ; 3,50 € ; 17/05/2006 ; 126 p. ; Poche -
Les caprices de Marianne [Texte imprimé] Musset chronologie, présentation, notes, dossier, bibliogr. par Tania Farah-Pathé
de Musset, Alfred de Farah-Pathé, Tania (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F..
ISBN : 9782080709714 ; 3,90 € ; 04/01/1999 ; 130 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (8)
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Ferraillez, escrimeurs !
Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 31 août 2023
Cette pièce est géniale ! C’est une parodie, envers monumental, des vieilles comédies. Là où tout allait bien, où l’amour triomphait, il ne reste plus rien pour ceux qui ont aimé. Ce n’est pas un mariage qu’on voit au dénouement : plus sombre paysage, c’est un enterrement.
Mais ce qui fait le sel, le plaisir de la lire, c’est de voir les querelles, les bons mots qui font rire. Marianne est une experte en phrases incisives, c’est un stylet alerte, une épée toujours vive, la reine des bons mots, déesse du sarcasme, la trancheuses des sots, broyeuse des fantasmes. Féministe avant l’heure, c’est une anti-Agnès qui déplore qu’au cœur et aux délicatesses on réduise la femme, qu’elle soit un objet aux masculines flammes qu’on va vilipender de ce qu’elle a su plaire et qui doit assumer tous les pas de travers, ces amours de fumée des hommes inconstants : ils ont cueilli la rose, alors gaillardement on applaudit la chose ; à elle les reproches, à elle on lui dira qu’elle a été trop proche, que, faible, elle céda. Quoiqu’il n’entende goutte aux idées de Marianne, pour bien tenir la route sans paraître diaphane, il fallait un Octave ferrailleur de bons mots qui de bon vin se gave et pince comme il faut. Cœlio est le plus fade, ce n’est pas sans raison : il est l’amant en rade, soupirant en prison, que toute comédie garde en son écriture. Musset en lui construit une caricature.
Le propos de la pièce est la désillusion, comme un raisin qu’on presse qui donne du citron. Désillusion des cœurs car nul amour ne naît, juste de la rancœur, des âmes séparées. Désillusion aussi sur ce qu’est le théâtre, un vieil art rabougri que Musset jette à l’âtre non pour le mettre à mort mais pour le reforger, le redresser plus fort et le moderniser, car tous les meilleurs vins, autrefois si allègres, avec de vieux raisins deviennent du vinaigre.
Mais je n’approuve pas l’avis de Pucksimberg. Marianne bien des fois a su mettre en exergue tout le désintérêt qu’elle avait pour Cœlio, mais c’est lui l’entêté, et Octave le vaut, qui ne comprennent pas ce que « non » signifie, et font fi de son choix pour insister ainsi. Ils ont forcé l’amour à grands coups de bélier. Ils ont été si lourds, et c’est pour se venger des menaces lancées par un odieux mari que Marianne a cédé mais cédé pour l’ami. Au fond c’est une femme pressurée par les hommes qui a pour oriflamme l’indépendance en somme.
Les caprices de l'amour ...
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 27 novembre 2011
L'amour que porte Coelio à Marianne est à sens unique. Elle se moque éperdument du jeune homme et joue avec les sentiments d'autrui. On la voit sortir de la messe avec un livre de prières à la main au début de la pièce, mais très vite le masque tombe et nous nous rendons compte que la jeune femme est capricieuse, qu'elle joue constamment et s'avère fort sensuelle lorsqu'elle parle de la condition féminine et du plaisir :
"Qu’est-ce après tout qu’une femme ? L’occupation d’un moment, une coupe fragile qui renferme une goutte de rosée, qu’on porte à ses lèvres et qu’on jette par-dessus son épaule. Une femme ! C’est une partie de plaisir ! Ne pourrait-on pas dire, quand on en rencontre une : voilà une belle nuit qui passe ? Et ne serait-ce pas un grand écolier en de telles matières que celui qui baisserait les yeux devant elle, qui se dirait tout bas : “ Voilà peut-être le bonheur d’une vie entière ”, et qui la laisserait passer ?"
Ces amours impossibles font de cette pièce un texte tragique d'où aucune issue positive ne semble possible. On s'attache à Coelio, on admire Octave et sa sincérité, on est parfois agacé par cette jeune femme amoureuse qui joue avec la vie des êtres. Le lecteur est spectateur et impuissant face à la destinée des personnages. On assiste passivement à la chute de ces personnages ...
Un texte dont les tirades sont poétiques, tragiques et sensuelles. Pour ma part, je dois à Musset mes plus belles émotions théâtrales !
Pas vraiment mon genre
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 3 septembre 2010
Est-ce une comédie, une tragédie ? Dans les deux cas, je n’ai rien ressenti, je ne me suis pas sentie proche de Coelio et son destin m’a peu importé. Les plus beaux passages sont les joutes entre Octave et Marianne.
« [Marianne :] La jeunesse napolitaine daigne m’envoyer en votre personne un digne représentant chargé de me faire savoir que j’ai à aimer ledit seigneur Coelio d’ici à une huitaine de jours. Pesez cela, je vous en prie. Si je me rends, que dira-t-on de moi ? N’est-ce pas une femme bien abjecte que celle qui obéit à point nommé, à l’heure convenue, à une pareille proposition ? Ne va-t-on pas la déchirer à belles dents, la montrer au doigt et faire de son nom le refrain d’une chanson à boire ? Si elle refuse, au contraire, est-il un monstre qui lui soit comparable ? Est-il une statue plus froide qu’elle, et l’homme qui lui parle, qui ose l’arrêter en place publique son livre de messe à la main, n’a-t-il pas le droit de lui dire : vous êtes une rose du Bengale sans épines et sans parfum ? »
Mise en valeur des sentiments
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 17 juillet 2010
Soyons simplement admiratif de la mise en valeur des sentiments dans cette histoire d'un amour impossible.
Il convient de ne pas ramener au XX ième siècle le fond mais de savourer les mots si habilement mis en scène par Alfred de Musset .
Croisement d'amours contrariées
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 17 janvier 2010
Les répliques se succèdent, leurs effets également, en feu d'artifice ; aussi l'action se déroule-t-elle en saccades rapides. Tout est très vite agencé dans cette courte pièce, vive en la forme et assez convenue.
On y passe un beau et bon moment.
superbe
Critique de Ingrid26510 (, Inscrite le 8 mars 2008, 37 ans) - 9 mars 2008
vive musset!
Critique de Da sofy (yèvres, Inscrite le 2 avril 2006, 36 ans) - 20 avril 2006
classique
Critique de Lecteur n°1 (, Inscrit le 10 juin 2005, 39 ans) - 26 décembre 2005
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